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Maison de la musique, Nanterre. 23-I-25. Afterlight, proposé par Daniel Proietto. AfterLight – chorégraphie : Russell Maliphant. Interprétation : Daniel Proietto. – Cygne. Chorégraphie : Daniel Proietto. Interprétation : Léonore Baulac (danse) et Bruce Reynaud (chant) – Entre nous (titre provisoire) création 2025 : chorégraphie : Alan Lucien Øyen. Interprétation : Marion Barbeau et Daniel Proietto.
Daniel Proietto danseur et chorégraphe argentin basé à Oslo, en Norvège, artiste associé à la Maison de la musique de Nanterre pour deux saisons, a imaginé un programme en trois temps baptisé Afterlight, qui réunit sur scène Daniel Proietto, Léonore Baulac et Marion Barbeau dans une nouvelle création de Alan Lucien Øyen.
La soirée débute par la reprise par Daniel Proietto, danseur argentin, d'Afterlight, la pièce hit du chorégraphe anglais Russell Maliphant, qu'il a créé au Sadler's Well à Londres il y a quelques années. Sous une douche de lumière, on admire la lenteur étudiée du danseur pour ce solo sur les Gymnopédies de Satie. A la manière d'un derviche tourneur, son solo enveloppant est comme une longue et magnifique prière adressée au ciel. En pantalon de survêtement, T-shirt ample et bonnet en coton blanc, Daniel Proeitto y déploie une grande intensité.
Ensuite, c'est à un curieux duo que l'on assiste avec ce Cygne où Léonore Baulac, maquillée comme une actrice du cinéma muet et un jeune garçon à la voix angélique font revivre le fantôme de La Pavlova dans La mort du cygne. L'image de la danseuse des Ballets Russes est projetée en gros plan sur le tulle d'avant-scène, nous plongeant dans une atmosphère spectrale. Léonore Baulac, dont le somptueux tutu est recouvert de véritables plumes de cygne et gonflé d'ailes est un cygne désarticulé et épuisé qui se débat dans une agonie inéluctable. Bras cassé, dos brisé, le cygne capitule en jetant ses derniers feux. L'enfant en culotte courte qui fait irruption sur la scène l'observe impuissant se débattre avec la mort. Ou peut-être est-ce lui la mort ? Une étrange et belle proposition signée Daniel Proietto.
En deuxième partie du programme, Alan Lucien Øyen projette Marion Barbeau dans sa nouvelle vie d'actrice et la met en scène dans Entre nous, un duo dialogué très cinématographique avec Daniel Proietto. Il cherche ainsi à prolonger l'expérience menée avant et après l'épidémie de Covid avec le Ballet de l'Opéra de Paris pour la création en septembre 2022 de Cri de cœur, un ballet narratif et kaléidoscopique. Dans un ballet de projecteurs, qu'elle manipule elle-même, Marion Barbeau, véritable star contemporaine, est au cœur du jeu. Son partenaire, Daniel Proietto est son faire-valoir, son reflet changeant.
Si l'on admire le sens de l'espace et de la mise en jeu de Øyen, on reste plus réservé sur sa créativité chorégraphique et son sens des dialogues. L'écriture est plate et accumule les banalités, ce qui est dommage tant la présence scénique de Marion Barbeau est captivante et attire l'attention, quel que soit le chorégraphe.
Crédit photographiques : © Duy-Laurent Tran
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