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Maîtrise de Notre-Dame dans « sa » cathédrale : un Requiem de Fauré rempli d’émotion

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Paris. Notre Dame de Paris. 14-I-2025. André Jolivet (1905-1974) : Suite liturgique pour chœur, cor anglais (ou hautbois), violoncelle et harpe. Gabriel Fauré (1845-1924) Requiem opus 48 (version pour soli, chœur et orchestre de 1900). Jean-Christophe Lanièce (baryton), Aurélien Segarra (soprano), David Walter (hautbois, cor anglais), Jean-Marie Trotereau (violoncelle), Valeria Kafelnikov (harpe), Maîtrise Notre-Dame de Paris, direction : Émilie Fleury ; Orchestre national Auvergne Rhône-Alpes, direction : Henri Chalet

L'émotion était au rendez-vous du premier concert de l'année de Musique sacrée à Notre-Dame de Paris. La maîtrise de la cathédrale retrouve le cadre de ses concerts ; symboliquement, elle nous donne une lecture toute de pudeur et de retenue du Requiem de Fauré, ainsi que la rare Suite liturgique d'.

Dans la cathédrale Notre-Dame de Paris rouverte et resplendissante de blancheur, la saison de musique sacrée propose un programme de musique française, après le Magnificat pour la réouverture en décembre. Précédant le Requiem de Fauré dans sa version avec orchestre de 1900, la Suite liturgique d' est tirée d'une musique de scène composée en 1942 pour une pièce d'Henri Ghéon, Le mystère de la visitation. Le chœur d'enfants est accompagné par un trio instrumental composé de la harpe, le violoncelle et le cor anglais, alternant avec le hautbois. Huit courtes pièces tantôt instrumentales comme la délicieuse musette tantôt chorales sur des textes latins (deux Alleluias, le Salve Regina, deux versets du Magnificat, un court Benedictus). La disposition de la maîtrise sur des gradins et les trois musiciens à ses pieds garantit une transparence et une luminosité qui rendent pleinement justice au langage épuré de Jolivet et son écriture monodique.

Pour le Requiem de Fauré, le chœur est plus fourni et l'Orchestre national d'Auvergne-Rhônes-Alpes, sous la direction d', est renforcé ; néanmoins cette fois la disposition fait qu'on entend plus distinctement le chœur que l'orchestre, assez confus. Mais le résultat est d'une intensité orante que viennent renforcer les interventions toutes de pudeur et de retenue du baryton . Dommage en revanche que le Pie Jesu confié à un jeune soliste de la maîtrise pâtisse d'une sonorisation indiscrète. Qu'importe, tant l'émotion d'entendre à nouveau résonner les accents de Fauré sous la voûte de Notre-Dame nous transporte de bonheur.

Crédits photographiques : © MC Bertin

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