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Théâtre de la Ville, Paris. 19/XI/24. Dans le cadre du Festival d’Automne à Paris. Jan Martens : Voice Noise. Chorégraphie : Jan Martens. Musique : 13 pièces musicales créées et chantées par des femmes. Répétitrices : Zora Westbroek, Naomi Gibson. Création lumières : Jan Fedinger. Création costumes : Sofie Durnez. Scénographie : Joris van Oosterwijk. Ingénieurs du son : Vincent Philippart, Valentijn Weyn, Jo Heijens. Coach vocal : Ine Claes, Maxime Montjotin. Réalisation costumes et scénographie : Théâtre de Liège. Stagiaires : Malick Cissé, Sien Wils. Conseillers artistiques : Marc Vanrunxt, Rudi Meulemans, Femke Gyselinck. Bande-annonce et teasers : Stanislav Dobák. Design graphique : Nick Mattan. Techniciens en tournée à Paris : Elke Verachtert, Vincent Philippart, Nele Verreyken. Avec : Elisha Mercelina, Courtney May Robertson, Loeka Willems, Sue-Yeon Youn, Steven Michel, Mamadou Wagué.
Six mois après la première française à Lyon, Jan Martens présente au Théâtre de la Ville, dans le cadre du Festival d'Automne à Paris, Voice Noise, pour six danseurs sur treize chansons écrites par des femmes.
Ce sont six danseurs qui s'engagent sur le plateau totalement dégagé du Théâtre de la Ville, au centre duquel une estrade est recouverte de vinyle noir. Après une chanson sur laquelle ils dansent ensemble, lentement, chacun se lance dans un solo sur l'une des treize chansons populaire, expérimentale ou protest song, écrite et interprétée par une femme qu'a choisi le chorégraphe. Entre chaque solo, les transitions sont lentes et contemplatives, nous laissant le temps d'admirer chaque danseur, qui frise l'excellence.
Certaines compositions s'inscrivent dans la tradition bruitiste, ce qui donne lieu à une danse heurtée, voire saccadée, à l'image des onomatopées figurant dans la bande-son. Chaque danseur reste cependant dans une forme de bulle spatio-temporelle, avec son propre univers gestuel, quelle que soit la chanson. Ils ne cherchent ni à illustrer la chanson, ni à se glisser dans le contexte de la création de celle-ci, ce qui crée une forme de dissonance cognitive entre le message parfois très puissant des paroles et la désincarnation de la danse.
Ces chansons engagées se heurtent, en effet, à la froideur du concept, sans générer l'envie d'en partager les combats évoqués. Le choix visuel est beau et intéressant, mais il n'est pas incarné sur le plateau, où il ne se passe rien entre les danseurs. Malgré l'excellence de leur interprétation, les danseurs ne suscitent aucune empathie ou effet d'entrainement. Quelle que soit la chanson ou la partition sonore, les danseurs dansent ensemble, mais sans se croiser. Cette juxtaposition désincarnée des corps dans l'espace dégage un certain malaise, renforcé par la dimension très conceptuelle de certaines musiques bruitistes ou vocalisées.
Il aurait été plus juste, émotionnellement et artistiquement parlant, d'inviter une chanteuse live sur scène, qui puisse interpréter devant nous certaines de ces chansons et vocalises oubliées, et pourtant d'une grande force.
Crédits photographiques : © Phile Deprez
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Théâtre de la Ville, Paris. 19/XI/24. Dans le cadre du Festival d’Automne à Paris. Jan Martens : Voice Noise. Chorégraphie : Jan Martens. Musique : 13 pièces musicales créées et chantées par des femmes. Répétitrices : Zora Westbroek, Naomi Gibson. Création lumières : Jan Fedinger. Création costumes : Sofie Durnez. Scénographie : Joris van Oosterwijk. Ingénieurs du son : Vincent Philippart, Valentijn Weyn, Jo Heijens. Coach vocal : Ine Claes, Maxime Montjotin. Réalisation costumes et scénographie : Théâtre de Liège. Stagiaires : Malick Cissé, Sien Wils. Conseillers artistiques : Marc Vanrunxt, Rudi Meulemans, Femke Gyselinck. Bande-annonce et teasers : Stanislav Dobák. Design graphique : Nick Mattan. Techniciens en tournée à Paris : Elke Verachtert, Vincent Philippart, Nele Verreyken. Avec : Elisha Mercelina, Courtney May Robertson, Loeka Willems, Sue-Yeon Youn, Steven Michel, Mamadou Wagué.