Murmuration Level 2 : Sadeck Berrabah impressionne mais se répète

Dans Murmuration Level 2, Sadeck Berrabah recycle les tableaux iconiques qui ont fait le succès de son précédant spectacle. L'effet est toujours impressionnant mais on attendait davantage du talentueux chorégraphe.

Fasciné par les formes géométriques depuis le plus jeune âge, Sadeck Berrabah a inventé un style reconnaissable entre tous. Son spectacle Murmuration a enthousiasmé le public et touché plus de 150 000 spectateurs à travers une tournée des Zénith de France, qui a suivi sa création au 13e Art, en avril 2023. Sans compter les personnalités internationales qui l'ont repéré sur les réseaux sociaux ou les grands événements auxquels sa troupe de danseurs a participé. Après un tel succès, comment se renouveler, apporter quelque chose de nouveau à des mouvements signatures reconnaissables entre tous ?

Comme pour un jeu vidéo, Sadeck Berrabah a intitulé son spectacle Murmuration level 2. Et en effet, il ne s'agit pas radicalement d'un nouveau spectacle mais plutôt d'une prolongation du premier, Murmuration, qui nous avait tant plu. Hélas, pour ceux qui ont vu le spectacle précédant, Murmuration level 2 n'apporte pas grand-chose de nouveau. Certes les danseurs déambulent à plusieurs reprises sur la scène, révélant leurs jambes, mais souvent pour y faire les mêmes variations qu'avec leurs bras. Même la musique mâtinée de chant d'oiseaux composée par TRex, le frère de Sadeck Berrabah, semble moins percutante. Quelques solos remarquables viennent cependant émailler le spectacle et lui apporte de la fraîcheur, de la fluidité généralement absente des mouvements d'ensemble. Mais l'on retrouve beaucoup des tableaux, et même des accessoires, qui ont fait le succès de Murmuration. On est toujours bluffé par l'incroyable synchronicité des cinquante danseurs présents sur scène, et l'effet visuel parfois hypnotique de cette centaine de bras qui bougent à l'unisson pour former des figures géométriques, mais l'on attendait plus du talentueux chorégraphe qu'est Sadeck Berrabah qu'une « mise à jour » de son spectacle précédent.

Crédit photographique : © Fabien Malot