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Avec Aleksandra Kurzak, hommage à Cornélie Falcon

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Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : « Crudele? Ah no, mio bene… Non mi dir, bell’idol moi » extrait de Don Giovanni. Ludwig van Beethoven (1770-1827) : air de concert « Ah! Perfido! ». Gaspare Spontini (1774-1851) : « Toi que j’implore avec effroi » et « Sur cet autel sacré que ma douleur assiège » extraits de La Vestale. Fromental Halévy (1799-1862) : « Il va venir » extrait de La Juive. Giacomo Meyerbeer (1791-1864) : « Je suis seule chez moi… Parmi les pleurs, mon rêve se ranime » extrait des Huguenots. Louis Niedermeyer (1802-1861) : « Ah ! quel songe affreux » extrait de Stradella. Gioachino Rossini (1792-1868) : « En proie à la tristesse » extrait du Comte Ory. Hector Berlioz (1803-1869) : Le jeune pâtre breton, H 65. Carl Maria von Weber (1786-1826) : « Wie nahte mir der Schlummer… Leise, leise, fromme Weise! » extrait du Freischütz. Avec Aleksandra Kurzak, soprano. Morphing Chamber Orchestra, direction : Bassem Akiki. 1 CD Aparté. Enregistré du 19 au 24 octobre 2023 à la Lorely-Saal de Vienne, Autriche. Texte de présentation bilingue (anglais et français). Durée : 69:19

 
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Dans un programme entièrement consacré au répertoire de la grande diva du dix-neuvième siècle, brille de mille feux. Elle ne convaincra pas forcément qu'elle est elle-même un « soprano falcon », mais peu importe, tant l'art du chant est abouti et consommé. Un disque programmatique comme on les aime.

Ce bel album rentrera dans la série bien servie ces dernières années des hommages aux grands chanteurs du passé. C'est ainsi à la soprano qu' s'intéresse aujourd'hui, belle idée de mettre en lumière une cantatrice à la carrière courte mais fulgurante, qui a donné son nom à une typologie vocale pas toujours évidente à cerner. Dans le texte de présentation de l'album, Patrick Barbier présente le « soprano falcon » comme étant « caractérisé par un puissant registre dramatique, une voix longue, riche et chaude, aux résonances profondes, à l'aise dans les teintes graves mais pouvant atteindre des aigus impressionnants lorsque la partition l'exige ». Des sopranos à la voix ample et large comme Régine Crespin, Jessye Norman, Françoise Pollet et Ana Caterina Antonacci, mais également des grands mezzos à l'aigu riche et facile comme Grace Bumbry, Giulietta Simionato et Shirley Verrett, ont en leur temps été qualifiées de « falcon ». Parmi ces chanteuses, peu auraient été capables de s'acquitter des vocalises de Donna Anna ou de la comtesse Adèle (Le Comte Ory), comme le fait ici de façon brillante et magistrale.

Même si le présent CD est composé d'extraits autrefois chantés par la grande Cornélie, dont certains – Rachel de La Juive, Valentine des Huguenots, Léonor de Stradella – ont été spécifiquement composés pour elle, il est peu probable que le soprano d'Aleksandra Kurzak donne une idée exacte de la nature vocale de la grande cantatrice du passé. L'instrument, quelles que soient ses qualités intrinsèques, reste celui d'un soprano lyrique de haute école qui a gardé toute la fraîcheur et toutes les facilités de son passé de colorature léger, et il ne saurait se comparer avec celui des grands sopranos dramatiques évoqués précédemment. On n'en goûtera pas moins l'intelligent et stimulant programme concocté par la soprano polonaise, fait à la fois grands classiques du répertoire (Don Giovanni, La Vestale, Der Freischütz, Le Comte Ory…) mais également de curiosités au rang desquelles on comptera un extrait du Stradella de ou encore Le jeune pâtre breton de Berlioz. Mozart et Rossini attestent la virtuosité de et de son épigone, les extraits de Beethoven et Spontini révèlent tout le potentiel dramatique de ce soprano vibrant et stylé, les pages de Halévy, Meyerbeer et Weber, dans leur synthèse de l'art du bel canto italien et de celui de la déclamation pré-wagnérienne, montrent Aleksandra Kurzak à son meilleur. Le assure la toile de fond, sous la baguette habile et attentive de . Un disque plein d'intelligence de la part d'une chanteuse éminemment douée qui a beaucoup à nous dire, et que nous espérons réentendre bientôt dans d'autres programmes.

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Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : « Crudele? Ah no, mio bene… Non mi dir, bell’idol moi » extrait de Don Giovanni. Ludwig van Beethoven (1770-1827) : air de concert « Ah! Perfido! ». Gaspare Spontini (1774-1851) : « Toi que j’implore avec effroi » et « Sur cet autel sacré que ma douleur assiège » extraits de La Vestale. Fromental Halévy (1799-1862) : « Il va venir » extrait de La Juive. Giacomo Meyerbeer (1791-1864) : « Je suis seule chez moi… Parmi les pleurs, mon rêve se ranime » extrait des Huguenots. Louis Niedermeyer (1802-1861) : « Ah ! quel songe affreux » extrait de Stradella. Gioachino Rossini (1792-1868) : « En proie à la tristesse » extrait du Comte Ory. Hector Berlioz (1803-1869) : Le jeune pâtre breton, H 65. Carl Maria von Weber (1786-1826) : « Wie nahte mir der Schlummer… Leise, leise, fromme Weise! » extrait du Freischütz. Avec Aleksandra Kurzak, soprano. Morphing Chamber Orchestra, direction : Bassem Akiki. 1 CD Aparté. Enregistré du 19 au 24 octobre 2023 à la Lorely-Saal de Vienne, Autriche. Texte de présentation bilingue (anglais et français). Durée : 69:19

 
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