La pianiste ukrainienne Svetlana Andreeva a remporté la 16e édition du concours international de piano d'Orléans. Le Sud-Africain Leo Gevisser remporte le deuxième prix et la Japonaise Misora Ozaki le troisième prix.
S'ils avaient à choisir entre Déodat de Séverac, Paul Dukas ou encore Guy Ropartz, les trois finalistes du Concours – la Japonaise Misora Ozaki, le Sud-africain Leo Gevisser et l'Ukrainienne Svetlana Andreeva – se sont retrouvés à tour de rôle aux côtés des solistes de l'Ensemble Intercontemporain dirigés par Léo Margue pour interpréter le redoutable Vortex Temporum I de Gérard Grisey.
Efficace et spectaculaire dans la cadence de ce dernier, Svetlana Andreeva joue ensuite le premier mouvement de la Sonate de Dukas qu'elle associe à ...sofferte onde serene… de Luigi Nono. L'œuvre mixte (piano et sons enregistrés) est magnifiquement conduite par l'interprète qui convoque pour finir la musique de Grieg (Efterklang), comme un dernier écho, mélancolique et consolateur, aux résonances énigmatiques du Vénitien : beau geste de la pianiste à qui revient le premier Prix Fondation ORCOM ainsi que la bourse Blanche Selva et les prix Edison Denisov et Samson François. Leo Gevisser se voit attribuer le 2ᵉ Prix Caisse des dépôts, les Prix Henri Dutilleux et Elliott Carter ainsi que le Prix du public. Le 3ᵉ Prix André Chevillion-Yvonne Bonnaud est remis à Misora Ozaki, qui reçoit également le Prix Ysang Yun.
Pour les trente ans de la manifestation, la directrice artistique Isabella Vasilotta a réuni six membres du jury (présidé par Wilhem Latchoumia), tous anciens lauréats du concours. Une superbe exposition dans le hall du théâtre nous en rappelle les dates, en mots et en images.
Svetlana Andreeva sera soliste, aux côtés de ses deux collègues (et membres du jury) Winston Choi et Imri Talgam, dans Je suis orage, la nouvelle pièce pour trois pianistes et ensemble de Bastien David donnée en création ce lundi 4 novembre aux Théâtre des Bouffes du Nord lors du traditionnel concert des lauréats. (MT)