La danse baroque selon Christian Tarabbia sur un orgue historique italien
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Antonio Martin y Coll (1650-1734) : Bayle del Gran Duque. William Byrd (1543-1623) : My ladye nevells grownde. Joan Cabanilles (1644-1712) : Corrente italiana. Johann Kaspar Kerll (1627-1693) : Passacaglia. Heinrich Scheidemann (1595-1663) : Gallarda ex D. Anonyme (XVI° siècle) : Brabanschen ronden dans ofte brand. Samuel Scheidt (1587-1654) : Alamanda « Bruynsmedelijn ». John Dowland (1563-1626) : Pavana lachrymae. Bernardo Storace (1637-1707) Aria sopra la Spagnoletta ; Ballo della Battaglia. Jan Piertezoon Sweelinck (1562-1621) : Ma jeune vie a une fin. Jean-Baptiste Lully (1632-1687) : Chaconne de Phaeton. Antonio Vivaldi (1678-1741) : Sonata op. 1 n° 12 « La follia ». Christian Tarabbia à l’orgue historique Gaetano Callido (1798) de la Pieve di Santa Maria Assunta Candide di Cadore (Dolomites Italie). 1 CD Da Vinci Classics. Enregistré en octobre 2023. Notice de présentation en anglais et italien. Durée totale : 76:25
Da Vinci ClassicsLa danse à l'orgue est un thème toujours porteur, cet instrument étant par essence lié à ces rythmes qui firent les délices du profane et du sacré au cours des siècles. Christian Tarabbia, sur de très beaux claviers baroques italiens, nous invite à un voyage en Europe en quête de ces ambiances de fête auprès des plus grands compositeurs du genre.
Christian Tarabbia est organiste à Arona sur les rives du Lac majeur en Italie. Il s'intéresse tout particulièrement aux répertoires anciens dont il est un éminent spécialiste. Son jeu est raffiné et très informé en matière historique.
La première impression est forte. Le CD débute par une musique de bal dédiée à un grand Duc et rassemblée par le catalan Antonio Martin y Coll dans une célèbre anthologie. Cette pièce expose d'emblée les possibilités acoustiques de l'orgue de Gaetano Callido datant de la fin du XVIIIᵉ siècle. L'orgue est capté dans la large acoustique de l'église, sans doute avec des micros omnidirectionnels pour conserver la réverbération, les rythmes et les variations qui se succèdent avec frénésie. Le jeu de l'interprète est vif et profond et laisse présager une suite passionnante et enflammée.
Christian Tarabbia a choisi un programme musical élargi à toute l'Europe. Il nous convie auprès des compositeurs qui ont marqué leur temps dans les différentes pays qui ont depuis toujours constitué un grand espace culturel. Il sait alterner des pièces plus douces et mélodiques comme la Pavane de John Dowland ou la Passacaille de Johann Kaspar Kerll. L'orgue doté de deux plans sonores principaux permet des effets de contrastes, d'échos et de perspective, en particulier grâce à des jeux d'anche caractéristiques de ce type de facture d'orgue. Ce sont des régales appelées Tromboncini qui apportent des couleurs spécifiques évoquant des instruments à vents issus de la Renaissance.
Certains accessoires traditionnels de l'orgue baroque italien se font entendre : jeu de tambour, de rossignol, le tout sur un tempérament mésotonique qui apporte un excellent relief aux diverses danses. On se rend compte aussi du tronc commun qu'il avait pu exister entre musiques et orgues polyphoniques depuis la Renaissance. Quel que soit le pays on retrouve des influences réciproques qu'un seul instrument peut traduire. ainsi on est étonné de certains rapprochements, l'Italie restant l'épine dorsale de cette Europe musicale déjà bien établie depuis le XVIᵉ siècle. On se délectera en particulier avec deux œuvres de Bernardo Storace compositeur du Sud de l'Italie au XVIIᵉ siècle. L'Aria sopra la Spagnoletta et le Ballo della Battaglia nous emporte telle une vague tout au long des variations et des rythmes les plus endiablés.
Le CD se termine en apothéose puisque Christian Tarabbia propose sa propre transcription pour orgue des variations sur La Follia d'Antonio Vivaldi, extraites de la Sonate op. 1 n° 12. Ce thème fut utilisé par la plupart des compositeurs de la Renaissance au Baroque y compris Johann Sebastian Bach. Ecrite pour un ensemble de cordes, on se souvient de diverses versions dont une célèbre du Musica Antica de Cologne dirigé par Reinhard Goebel. Ici cette Follia semble écrite pour l'instrument à tuyaux, chaque variation étant le prétexte pour explorer des couleurs originales à chaque fois renouvelées. Ce sont dix minutes de découverte et d'enthousiasme.
Ce florilège autour de la danse permet ainsi d'appréhender un monde profane de l'orgue, distant de la liturgie. C'est l'occasion d'écouter également un orgue historique de tout premier plan construit dans le nord de l'Italie à la fin du XVIIIe siècle.
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Antonio Martin y Coll (1650-1734) : Bayle del Gran Duque. William Byrd (1543-1623) : My ladye nevells grownde. Joan Cabanilles (1644-1712) : Corrente italiana. Johann Kaspar Kerll (1627-1693) : Passacaglia. Heinrich Scheidemann (1595-1663) : Gallarda ex D. Anonyme (XVI° siècle) : Brabanschen ronden dans ofte brand. Samuel Scheidt (1587-1654) : Alamanda « Bruynsmedelijn ». John Dowland (1563-1626) : Pavana lachrymae. Bernardo Storace (1637-1707) Aria sopra la Spagnoletta ; Ballo della Battaglia. Jan Piertezoon Sweelinck (1562-1621) : Ma jeune vie a une fin. Jean-Baptiste Lully (1632-1687) : Chaconne de Phaeton. Antonio Vivaldi (1678-1741) : Sonata op. 1 n° 12 « La follia ». Christian Tarabbia à l’orgue historique Gaetano Callido (1798) de la Pieve di Santa Maria Assunta Candide di Cadore (Dolomites Italie). 1 CD Da Vinci Classics. Enregistré en octobre 2023. Notice de présentation en anglais et italien. Durée totale : 76:25
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