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Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Sonate pour violoncelle et piano n° 1 en fa majeur, op. 5 N° 1 ; Sonate n° 4 en do majeur, op. 102 N° 1 ; Sonate n° 2 en sol mineur, op. 5 N° 2 ; Sonate n° 3 en la majeur, op. 69 ; Sonate n° 5 en ré majeur, op. 102 N° 2 ; Douze Variations en fa majeur, sur La Flûte enchantée de Mozart, op. 66 ; Douze Variations sur un thème de Haendel (Judas Maccabée), WoO45 ; Sept Variations en mi bémol majeur, sur La Flûte enchantée, WoO 46. Michel Strauss (violoncelle) ; Jean-Claude Vanden Eynden (piano). 3 CD ET’CETERA. Enregistrés au Amare Studio 2 en juin et juillet 2022. Notice de présentation en anglais et français. Durée : 50:22 + 35:23 + 41:32
EtceteraAvec ce coffret de trois CD, le violoncelliste Michel Strauss et le pianiste Jean-Claude Vanden Eynden proposent un panorama de la production pour violoncelle et piano de Beethoven.
Michel Strauss a étudié en France et aux Etats-Unis avec Paul Tortelier, Maurice Gendron et Aldo Parisot, a tenu le poste de premier violoncelle solo du Nouvel Orchestre Philharmonique de Radio France ; il s'est beaucoup produit en musique de chambre et comme soliste aussi bien en Europe qu'en Amérique, en Asie et en Australie. Il enseigne en Chine (Beijing), au CNSM de Paris et au Conservatoire royal de La Haye. Son complice Jean-Claude Vanden Eynden, issu du Conservatoire royal de Belgique, l'un des plus jeunes lauréats du Concours international Reine Elisabeth en 1964, à l'âge de 16 ans, a lancé rapidement sa splendide carrière de pianiste au plan international. Les deux instrumentistes collaborent musicalement depuis plus de vingt ans.
Le maître de Bonn composa cinq sonates qui correspondent aux grandes périodes créatrices de sa production, confiant progressivement au violoncelle un rôle nettement plus conséquent : avenantes variations d'opéras de Mozart et Haendel, en passant par plusieurs sonates juvéniles d'abord, puis aboutissant à la grande maturité.
Par exemple, la Sonate de l'op. 5 n° 1 en fa majeur « pour clavecin ou piano-forte avec violoncelle obligé » de 1796 ménage déjà une place intéressante au violoncelle que Michel Strauss propose avec une réelle expressivité avant que le piano plus détendu et joyeux ne prenne le pas sur lui. Le deuxième mouvement Allegro vivace est joué dans le respect de l'esprit de Mozart. En 1807-1808 Beethoven élabore sa Sonate en la majeur, op. 69 en la parant d'un équilibre instrumental remarquable, évolution que les interprètes respectent scrupuleusement et portent à son meilleur dans cet enregistrement. Les phrases présentées mettent idéalement en relief l'inspiration beethovénienne tant au niveau mélodique que rythmique.
Contrairement aux Sonates, les Variations sur des airs d'opéras de créateurs que le jeune maître admirait sincèrement – principalement Mozart et son opéra La Flûte enchantée (1791) et Haendel et son oratorio Judas Maccabée (1746) – au début de sa carrière créatrice. À l'époque la primauté était largement conférée au piano, le violoncelle demeurant le plus souvent au second plan et chargé d'illustrer des textes moins virtuoses. Il se pliait ainsi aux habitudes admises au cours du XVIIIe siècle mais s'exerçait déjà chez lui un art brillant et sûr que les deux interprètes illustrent avec leurs attaques franches, dénuées d'excès, tout en étant portées par un enthousiasme bienvenu mais jamais iconoclaste. Ils soulignent, à raison, l'apparition de traits propres au jeune Beethoven, quand l'écriture majestueuse de Haendel qu'il considéra comme étant le plus grand musicien, se trouve à proximité. Néanmoins le compositeur offrit encore, avec modération, un rôle plus saillant au violoncelle tant au plan de l'impact psychologique que de la présence virtuose. Dans les Douze Variations op. 66 le piano conserve encore nettement sa suprématie même si certains passages (variations X et XI) laissent s'exprimer une certaine mélancolie et une intensité peu usitée dans ce cadre. Avancée qui sera plus perceptible encore dans les Variations WoO 46, sans doute élaborées en 1801. Les deux musiciens soulignent à juste titre la quasi-égalité entre leurs deux instruments tout au long des variations IV et VI, dosant avec tact la densité expressive exacte oscillant entre cantabile et charme.
Cette somme en trois CD très convaincante pour le compte du label néerlandais Etcetera approche les références que sont Paul Tortelier et Eric Heidsieck (EMI) ; Christophe Henkel et Georges Pludermacher (Lyrinx) ; Pierre Fournier et Friedrich Guide (DG) ; Gautier Capuçon et Frank Braley (Erato) ; Dominique de Williencourt et Emile Naoumoff (EA)…
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Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Sonate pour violoncelle et piano n° 1 en fa majeur, op. 5 N° 1 ; Sonate n° 4 en do majeur, op. 102 N° 1 ; Sonate n° 2 en sol mineur, op. 5 N° 2 ; Sonate n° 3 en la majeur, op. 69 ; Sonate n° 5 en ré majeur, op. 102 N° 2 ; Douze Variations en fa majeur, sur La Flûte enchantée de Mozart, op. 66 ; Douze Variations sur un thème de Haendel (Judas Maccabée), WoO45 ; Sept Variations en mi bémol majeur, sur La Flûte enchantée, WoO 46. Michel Strauss (violoncelle) ; Jean-Claude Vanden Eynden (piano). 3 CD ET’CETERA. Enregistrés au Amare Studio 2 en juin et juillet 2022. Notice de présentation en anglais et français. Durée : 50:22 + 35:23 + 41:32
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