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Paris. Carreau du Temple. 11-X-2024. Dans le cadre du festival Mois Kréyol.
Grande Mess. Distribution & conception : Clémence Baubant. Chorégraphie : Clémence Baubant avec la complicité des interprètes. Interprétation : Clémence Baubant, Naomi Yengadessin, Lisa Ponin. Identité plastique : Anais Verspan. Design sonore : Yannick Berbié. Création lumière : Marion Jouhanneau. Regard dramaturgique : Mathilde Rance
Le Sacre du sucre. Chorégraphe : Lēnablou. Interprètes corps & son : Lénablou, Félix Flauzin, Allan Blou. Regard artistique : James Carles. Direction musicale : Daniel Trépy. Ingénieur du son : Steeve Lancastre. Conception accessoires sonores : Félix Flauzin. Création lumière : Roger Olivier. Régisseur Lumière : Roger Olivier
Dans le cadre du festival Mois Kréyol, le Carreau du Temple accueille Clémence Baubant et Lénablou, deux générations de chorégraphes inspirées par les danses, la musique et la culture caribéenne.
Le trio féminin de Clémence Baubant dans Grande Mess s'inspire des figures du défilé pendant la période du carnaval en Guadeloupe. Dans l'univers antillais, Grande Mess ne désigne pas un culte chrétien. Clémence Baubant nous emmène vers la face cachée du déboulé, le carnaval de la Guadeloupe, à partir de rencontres avec les participants de cette marche dansée et codifiée. Les trois femmes danseuses évoluent au rythme syncopé de cette marche sur une musique où surgissent des échos de la procession. Délaissant le fouet de cuir, et la posture dominante des colons, dont elles endossent quand même le casque peint, elles couvrent leur torse d'un boléro crissant de feuilles de bananier séchées. Figure après figure, la chorégraphie décline avec un certain minimalisme le style de ces défilés. Un spectacle qui mériterait d'être développé plus amplement pour trouver une résonance plus universelle.
Le Sacre du sucre est un trio d'apparence austère pour une chorégraphe, Lénablou et deux percussionnistes danseurs, Félix Flauzin et Allan Blou. La chorégraphe consacre sa carrière au Gowka dont elle prend le contre pied dans un geste chorégraphique elliptique, en croisant le corps qui danse et le corps qui produit du son, avec de multiples accessoires utilisés a capella. Chorégraphe caribéenne de la première heure, Lénablou a rédigé une thèse de doctorat sur le Gwoka, véritable héritage africain de par ses tambours, appelés « Ka », qui s'étend aujourd'hui à l'ensemble de la société guadeloupéenne. Le Gowka accompagne les moments de rencontres tels que certains rituels aux défunts, les manifestations politiques ou sociales et les carnavals. Plusieurs milliers de personnes le pratiquent assidûment chaque semaine dans les écoles et les associations de danses et de musique. Depuis dix ans, son chant, son rythme et sa danse sont inscrits au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO.
Crédits photographiques : © Artichipel Scène Nationale de la Guadeloupe ; © Alexandre Boissot ; © Ernest S Mandap
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Paris. Carreau du Temple. 11-X-2024. Dans le cadre du festival Mois Kréyol.
Grande Mess. Distribution & conception : Clémence Baubant. Chorégraphie : Clémence Baubant avec la complicité des interprètes. Interprétation : Clémence Baubant, Naomi Yengadessin, Lisa Ponin. Identité plastique : Anais Verspan. Design sonore : Yannick Berbié. Création lumière : Marion Jouhanneau. Regard dramaturgique : Mathilde Rance
Le Sacre du sucre. Chorégraphe : Lēnablou. Interprètes corps & son : Lénablou, Félix Flauzin, Allan Blou. Regard artistique : James Carles. Direction musicale : Daniel Trépy. Ingénieur du son : Steeve Lancastre. Conception accessoires sonores : Félix Flauzin. Création lumière : Roger Olivier. Régisseur Lumière : Roger Olivier