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Un voyage en Suède avec l’Orchestre philharmonique d’Helsinki

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Helsinki. Helsinki Music Centre. 26-IX-2024. Joan Tower (né en 1938) : Fanfare for the Uncommon Woman n° 1 ; Sven-David Sandström (1942-2019) : Concerto pour violoncelle et orchestre ; Aaron Copland (1900-1990) : Symphonie n° 3. Torleif Thedéen, violoncelle. Orchestre philharmonique d’Helsinki, direction : Simon Crawford-Phillips

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Le violoncelliste et l'Orchestre philharmonique d'Helsinki, sous la direction de , interprètent une œuvre rarement jouée : le Concerto pour violoncelle du compositeur suédois .

Parmi les deux principaux orchestres professionnels d'Helsinki, le profil artistique de l'Orchestre philharmonique d'Helsinki (HPO) est généralement axé sur les classiques établis, contrairement à l'Orchestre symphonique de la radio finlandaise, qui interprète et commande régulièrement de la musique contemporaine. Le programme de ce concert – des œuvres de deux compositeurs américains reconnus et un concerto pour violoncelle d'un compositeur suédois – peut ainsi être considéré comme quelque peu inhabituel pour un concert d'abonnement de l'HPO.

La Fanfare for the Uncommon Woman de ouvre le programme. Le titre de cette œuvre est bien sûr un jeu de mots avec la Fanfare for the Common Man d'. L'œuvre de Tower, dédiée à « toutes les femmes aventureuses et intrépides » consiste en une série de six courtes compositions, dont la première est jouée lors de ce concert. Écrite pour la même instrumentation et inspirée par la Fanfare de Copland, l'œuvre de Tower assume l'influence de Copland tout en prenant clairement une direction différente et intéressante. L'œuvre de Copland pourrait être décrite comme possédant une noblesse affirmée ; celle de Tower est quelque peu agitée mais aussi propulsive et déterminée, avec des harmonies plus épicées et une utilisation plus virtuose de la percussion.

La Symphonie n° 3 de Copland est sans doute la symphonie américaine la plus populaire, dépassée seulement par la Symphonie n° 1 de Samuel Barber en termes de fréquence d'exécution. Bien que des sons suggérant les grands espaces du paysage américain puissent être entendus dans le début de l'œuvre de Copland, la Symphonie n° 3 est pour l'essentiel une proposition classique sans réelle influence du jazz et de la musique populaire, styles musicaux qui contribuent à la réputation populaire de Copland. Ce soir, les deux premiers mouvements sont les plus réussis. Le chef , qui fait ses débuts avec l'orchestre, veille à ce que la ligne lyrique du premier mouvement conserve une présence suffisante pour relier les différentes sections entre elles. Sous sa direction, l ‘écriture des cuivres de Copland, qui peut parfois frôler la stridence, se révèle intense et chaleureuse. Le deuxième mouvement est très amusant avec ses bégaiements ludiques, tandis que le troisième, qui peut être un peu sinueux, avance juste comme il faut. La célèbre fanfare du dernier mouvement est à la fois entraînante et stimulante.

Entre ces deux œuvres de compositeurs américains se trouvait le Concerto pour violoncelle et orchestre de , disparu en 2019. Dans ses remarques préliminaires, Crawford-Phillips décrit cette pièce comme un « courant de conscience », ce qui est une description tout à fait appropriée. Composée d'un seul mouvement étendu avec des sections claires, l'esthétique musicale de cette pièce consiste en partie en de grands élans romantiques exécutés avec des techniques orchestrales du XXe siècle. L'œuvre s'ouvre sur une fanfare presque (Richard) straussienne de l'orchestre, qui s'efface pour laisser place à une longue ligne lyrique du soliste. L'œuvre parcourt une gamme étourdissante d'ambiances et de paysages, marquée par des effets et des combinaisons orchestrales saisissants (violoncelle et trombone solo, flûtes et fausses harmoniques dans les cordes, par exemple). Même si l'œuvre ne semble pas toujours cohérente, l'invention inépuisable du compositeur et la virtuosité sans fioriture mais assurée de sont les points forts de cette interprétation. Et si certaines mélodies romantiques et lyriques peuvent sembler trop classiques à certains auditeurs, elles sont néanmoins convaincantes, donnant le sentiment d'être de véritables expressions de la voix de .

En conclusion, l'interprétation affirmée de Thedéen, qui est le dédicataire de l'œuvre, met en valeur les qualités de cette pièce, et le soliste et l'orchestre doivent être félicités pour avoir donné au public d'Helsinki une chance d'entendre cette œuvre rarement jouée d'un compositeur majeur.

Crédit photographique : © Nikolaj Lund

 

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Helsinki. Helsinki Music Centre. 26-IX-2024. Joan Tower (né en 1938) : Fanfare for the Uncommon Woman n° 1 ; Sven-David Sandström (1942-2019) : Concerto pour violoncelle et orchestre ; Aaron Copland (1900-1990) : Symphonie n° 3. Torleif Thedéen, violoncelle. Orchestre philharmonique d’Helsinki, direction : Simon Crawford-Phillips

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