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Mathilde Monnier expose son répertoire au Centre Pompidou

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Centre Georges Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris. 27/IX/24. Dans le cadre du Festival d’Automne. Mathilde Monnier : Territoires. Conception : Mathilde Monnier Chorégraphies : Mathilde Monnier. Artistes chorégraphiques : I-Fang Lin, Corinne Garcia, Martín Gil, Lucia García Pullés, Julien Gallée-Férré, Natacha kouznetsova, Awa kouyaté, Florencia Vecino, Rita Quaglia, lluis ayet, Rémy Héritier, Salia Sanou, Jone San Martin, Ty Boomershine, Emma Lewis, Thiago Granato, Lisanne Goodhue… Auteur-compositeur-interprète : Babx.

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La chorégraphe revisite 30 ans de répertoire dans Territoires, une déambulation au cœur du Musée national d'art moderne, en compagnie de danseurs de tous âges.

Après une déambulation de groupe sur le thème de la marche ou de la course, dans la coursive du Musée national d'art moderne, accompagnée par le piano de Babx, les visiteurs de Territoires sont invités à se répartir dans différentes salles du musée où les danseurs les attendent. Au milieu des œuvres d'art de 1912 à nos jours, ce sont des morceaux du répertoire chorégraphique de qui reprennent vie. Elle a confié ces reprises à des interprètes historiques de la compagnie MM, mais aussi à de jeunes danseurs et danseuses, étudiants et étudiantes du Master d'interprète du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. Au total, dix-sept solos et duos, et même un trio, de de 1993 à aujourd'hui.

C'est, par exemple, un jeune danseur qui reprend le rôle de Salia Sanou dans Pour Antigone, la première pièce que Mathilde Monnier créa en 1993 au Quartz de Brest. Devant le cabinet d'art africain d'André Breton, le jeune homme danse la révolte, celle d'Antigone, faisant allusion à la mort de Thomas Sankara, président du Burkina Faso assassiné en 1987 et enseveli sans sépulture.

Dans la salle Geste des matières, où l'on trouve des Dubuffet, Fautrier ou Antonin Artaud, un solo sans musique est interprété au sol par un danseur athlétique. C'est une pièce de commande intitulée Signé, créée au festival ImPulsTanz à Vienne, autour de la collaboration entre Cage et Cunningham. Pour cette pièce, la consigne physique était d'avoir plusieurs moteurs du mouvement simultanés et parfois contradictoires.
Dans la même salle, quelques minutes plus tard, un autre solo, féminin cette fois, mutin et inquiet, à la gestuelle presque baroque ou inspirée des danses de salon par une interprète historique de la compagnie, qui fait preuve d'une grande délicatesse et précision dans l'interprétation. La matière de la chorégraphie est extraite d'une installation vidéo, Dans tes cheveux, présentée au musée du Quai Branly en 2006. Il s'agissait de montrer comment à partir d'une coiffure le geste peut apparaître.

Retour dans la coursive où se danse un extrait de Pavlova 3'23'', un solo de 2009 qui rend hommage à Anna Pavlova, qui improvisa pour la première fois devant un public dans la chorégraphie de Michel Fokine, La mort du cygne. La danseuse prend le relais pour montrer l'adaptation d'un spectacle créé en 2004 pour huit femmes intitulé Publique, sur la musique de PJ Harvey. Elle en fait un saisissant solo adapté à l'espace frontal, avec un travail très particulier qui part de la mâchoire et s'étend jusqu'au petit doigt en passant par l'épaule.

Un peu plus loin, dans une salle aux murs blancs, dépourvue d'œuvres, c'est un solo qui résume une pièce créée par Mathilde Monnier pour le groupe Dance on pour les danseurs de plus de 40 ans. Il s'agit du remontage d'un event de Merce Cunningham et de la réponse humoriste qu'y apporta Mathilde Monnier. Complices et toujours ultra dynamiques, et Mathilde Monnier enchaînent en reprenant un duo de 2019, Please, please, please, créé avec Tiago Rodrigues. En face, un extrait de Black Lights, le spectacle le plus récent de Mathilde Monnier, brosse le portrait d'une femme en colère.

Sur la terrasse du Centre Pompidou, comme dans les salles du musée, de jeunes danseurs contribuent ausi à réactiver ce répertoire comme la jeune , qui reprend le rôle d'Eszter Salomon dans Arrêtez, arrêtons, arrête, une pièce de 1997 sur un texte de Christine Angot. C'est un travail très intense autour de la colonne vertébrale. Dans chaque salle, d'autres solos surprennent le visiteur au gré de sa déambulation, confrontant le regard entre les œuvres d'art exposées et l'art vivant qui se joue devant nous. Une belle rencontre…

Crédits photographiques : © Centre Pompidou / Hervé Véronèse

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Centre Georges Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris. 27/IX/24. Dans le cadre du Festival d’Automne. Mathilde Monnier : Territoires. Conception : Mathilde Monnier Chorégraphies : Mathilde Monnier. Artistes chorégraphiques : I-Fang Lin, Corinne Garcia, Martín Gil, Lucia García Pullés, Julien Gallée-Férré, Natacha kouznetsova, Awa kouyaté, Florencia Vecino, Rita Quaglia, lluis ayet, Rémy Héritier, Salia Sanou, Jone San Martin, Ty Boomershine, Emma Lewis, Thiago Granato, Lisanne Goodhue… Auteur-compositeur-interprète : Babx.

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