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Avec Love me, Marina Otero se met à nu

Dans le cadre du portrait qui lui est consacré au Théâtre du Rond-Point autour des trois volets de sa trilogie Recordar para vivir, se met à nu dans Love me pour réclamer l'amour.

Devant les spectateurs de la petite salle Jean Tardieu du Théâtre du Rond-Point à Paris, Marina Otero, est assise sur une chaise, sur le devant de la scène. Elle ne dit rien, ne bouge pas, on retient son souffle de longues minutes. Puis, derrière elle, un texte apparaît, comme des pensées sortant directement de sa tête.

Tour à tour drôle, touchante, bouleversante, l'artiste raconte, par texte interposé : ses histoires d'amour ratées, l'enfer que son père a fait vivre à sa mère sous ses yeux, cette violence dont elle a hérité, sa santé mentale… Elle s'interroge aussi sur sa place en tant que femme, en tant qu'artiste, en tant qu'exilée, elle qui a quitté l'Argentine pour s'installer à Madrid.

, qui se déclare « danseuse qui ne danse pas » réussi à toucher sans bouger, juste en partageant ses questionnements, ses tranches de vie qu'elle enregistre depuis des années avec son projet Recordar para vivir (Se rappeler pour vivre), dont le triptyque Fuck me/Love me/Kill me fait partie. Et lorsque dans les dernières minutes, elle fait éclater toute sa rage et son énergie dans une danse désordonnée, on découvre l'autre facette de l'artiste : celle de la performeuse provocatrice, intranquille. Et on en sort secoué.

Crédit photographique : © Nora Lezano, Mariano Barrientos

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