Starstruck ou la symbiose de la danse et du cinéma en hommage à Gene Kelly
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Starstruck, Gene Kelly’s Love Letter to Ballet. Chorégraphie originale : Gene Kelly. Ajouts chorégraphiques et mise en scène : Christopher Hampson. Scénographie et contribution à la mise en scène : Lez Brotherston. Lumière : Lawrie McLennan. Consultation artistique : Patricia Ward Kelly. Musique : George Gershwin et Frédéric Chopin. Chef d’orchestre : Jean-Claude Picard. Avec : Sophie Martin, Christopher Harrison, Bruno Micchiardi, Javier Andreu, Roseanna Leney, Nicholas Shoesmith et les danseurs du Scottish Ballet. Réalisation : Oscar Sansom. 1 DVD Opus Arte. Livret en anglais. Sous-titres (pour les bonus uniquement) : anglais. Durée : 59 min (ballet) + 12 min (bonus).
Sorti en DVD en 2021, ce film ballet est né de la volonté commune de Christopher Hampson, directeur général du Scottish Ballet, et de Patricia Ward Kelly, veuve de l'illustre Gene Kelly, de donner une seconde vie à un ballet crée par la star américaine en 1960 pour l'Opéra de Paris.
C'est sur les marches même du Palais Garnier qu'est née l'idée de reprendre Pas de Dieux (1960) de Gene Kelly, au détour d'une conversation amicale entre Christopher Hampson et Patricia Ward Kelly, amis de longue date se retrouvant un jour par hasard à Paris. Singulier dans le répertoire de la plus haute maison de la danse classique de France, Pas de Dieux est un subtil mélange à parts égales des techniques classique et jazz, créé notamment pour Claude Bessy. Il fut reçu comme un véritable coup de frais par le public de l'époque, Gene Kelly ayant été le tout premier chorégraphe américain à être convié par le Ballet de l'Opéra de Paris pour une création. La musique de George Gershwin, alors peu connue en Europe, y fut elle aussi pour quelque chose.
Fidèle à la volonté de Gene Kelly de voir ses successeurs aller au-delà de son propre travail, Starstruck n'est pas qu'une simple reprise d'un ballet capté lors d'une représentation ordinaire. Tout a commencé par un travail de reconstitution sous l'égide de Patricia Ward Kelly, en parallèle d'un travail de mise en scène narrative porté par Christopher Hampson, aboutissant à l'ajout d'un prologue et d'un épilogue dans la continuité de l'écriture chorégraphique originale. Oscar Sansom, le réalisateur de ce film a quant à lui apporté une véritable dimension cinématographique à cette œuvre, grâce notamment à une utilisation dynamique et organique des prises de vue : caméra à l'épaule au milieu des danseurs ou encore caméra sur grue à l'instar des productions hollywoodiennes des années 50.
Ainsi, le spectateur assiste à une véritable mise en abîme. Nous voilà propulsés dans les coulisses des répétitions d'une compagnie de danse qui s'échauffe et se prépare pour son prochain spectacle, Pas de Dieux. Chorégraphe, danseuse star, pianiste et corps de ballet : tout y est. Polo Ralph Lauren, collants ou pantalon taille haute pour les hommes, chemisier à manches courtes, taille cintrée et short pour les femmes, la compagnie prend son cours quotidien avant d'enfiler ses costumes pour incarner les dieux évoqués dans le ballet originel.
L'action se fait et se défait dans un espace aux allures de studio hollywoodien, où jeux de lumières (projecteurs sur trépied, projections aux murs) et déplacements d'éléments de mobilier (piano, barres de danse, miroirs, portant à costumes, lit, chaises, etc.) permettent de donner vie à différents lieux, grâce à de subtiles transitions soignées. Sur des extraits des Sylphides de Frédéric Chopin, mais avant tout sur le Concerto en fa de Gershwin, non pas un triangle, mais un double carré amoureux se déroule en parallèle sous nos yeux entre les personnages principaux de la compagnie et les dieux qu'ils incarnent.
Fin mélange de pirouettes pliées en parallèle, de mains jazzy, de développés sur pointes et de fouettés, ce très divertissant film hybride alliant danse, cinéma et comédie musicale saura ravir un public très large, et constitue plus spécifiquement une formidable porte d'entrée vers la danse pour les cinéphiles.
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Starstruck, Gene Kelly’s Love Letter to Ballet. Chorégraphie originale : Gene Kelly. Ajouts chorégraphiques et mise en scène : Christopher Hampson. Scénographie et contribution à la mise en scène : Lez Brotherston. Lumière : Lawrie McLennan. Consultation artistique : Patricia Ward Kelly. Musique : George Gershwin et Frédéric Chopin. Chef d’orchestre : Jean-Claude Picard. Avec : Sophie Martin, Christopher Harrison, Bruno Micchiardi, Javier Andreu, Roseanna Leney, Nicholas Shoesmith et les danseurs du Scottish Ballet. Réalisation : Oscar Sansom. 1 DVD Opus Arte. Livret en anglais. Sous-titres (pour les bonus uniquement) : anglais. Durée : 59 min (ballet) + 12 min (bonus).