Emmenée par son directeur général Francis Maréchal, la Fondation Royaumont fête cette année le 60ᵉ anniversaire de sa naissance. Rappelons que la fondation devenue Centre Culturel de Rencontre a été fondée en 1964 par le couple Henry et Isabel Gouin, propriétaires de l'abbaye. Elle s'est donnée comme mission de préserver le monument et d'y accueillir en résidence artistes et chercheurs, dans le domaine de la danse et de la musique plus particulièrement, mettant l'accent sur le répertoire de la musique ancienne (du Moyen âge à l'ère baroque) et celui de la création contemporaine.
Particulièrement alléchante, la programmation 2024 du festival de la fondation (du 7 septembre au 6 octobre) célèbre l'événement en convoquant tout à la fois « les grands anciens » et la jeune génération des artistes musiciens, chorégraphes et danseurs autour de propositions inédites. Ainsi reviendront à l'abbaye Vincent Dumestre et son Poème Harmonique dans un répertoire de musique française (le 14 septembre), Philippe Herrweghe et l'Orchestre des Champs Elysées (Symphonie n°8 de Bruckner le 15 septembre) ainsi que William Christie et les Arts Florissants qui referment cette édition anniversaire avec Il trionfo del Tempo e del Disinganno de Händel.
Deux jeunes formations, les ensembles Apotropaïk, en résidence à Royaumont, et Arborescence, formée dans les murs de l'Abbaye, mettent à l'affiche le répertoire médiéval autour d'Ockeghem et de Philippe de Vitry (5 octobre). L'orgue du Réfectoire résonnera sous les doigts de Lucile Dollat (29 septembres) tandis que les chorégraphes Thomas Lebrun, Alexis Jestin et Leïla Ka et leurs danseurs investiront les différents plateaux de l'abbaye.
Le premier week-end fête la création contemporaine avec trois événements inédits mêlant danse, musique et mise en scène : Butterfly Room Service, un opéra collaboratif conçu et mis en scène par Antoine Gindt avec les huit compositeurs de l'Académie Voix Nouvelles, Le Chant de la Terre – pour Mahler, une réécriture du chef d'œuvre du Viennois avec Olivier Cadiot et Joce Mienniel, et In absentia, une proposition de Geoffroy Jourdain et François Chaignaud où musique et danse dialoguent « de concert ». (MT)