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Un brillant sextuor piano et vents au festival Jeunes Talents

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Paris. Temple du Foyer de l’âme. 9-VII-2024. Dans le cadre du festival européen Jeunes talents.
Albert Roussel (1869-1937) : Divertissement op. 6 ; Louise Farrenc (1804-1875) : Sextuor en do mineur pour vents et piano op. 40 ; Maurice Ravel (1875-1937) : Ma mère l’Oye (arrangement David Walter) ; Francis Poulenc (1899-1963) : Sextuor pour piano et vents op. 100. Quintette Diablo : Gladys Avignon, flûte ; Tatsiana Revina, hautbois ; Victor Guémy, clarinette ; Pierre-Antoine Lalande, cor ; Valentin Neumann, basson. Ayaka Matsuda, piano

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Le jeune et la pianiste font découvrir au public rassemblé au temple du Foyer de l'Âme un programme français plein d'attraits.

Comme à l'accoutumée, pas de fil conducteur dans la programmation du 24e , mais une variété de répertoires et d'instruments, joués par de jeunes musiciens classiques professionnels. Pour ce qui est des formations instrumentales, la palme de l'originalité revient-elle aux deux (sic) duos saxophone-guitare ou au quatuor de clarinettes, programmés lors de cette édition ? Ou bien aux musiciens de ce soir ? Gladys Avignon à la flûte, Victor Guémy à la clarinette, Tatsiana Revina au hautbois, Valentin Neumann au basson français et Pierre-Antoine Lalande au cor, appuyés par au piano, tous issus du CNSMD de Paris, ont choisi de faire vivre un répertoire français peu joué mais qui convoque de grands noms.

Le Divertissement d' qui ouvre le concert permet d'apprécier d'emblée la solidité technique et la valeur musicale des instrumentistes. Dans une œuvre de 1906 qui nous ramène aux salons de la Belle-Époque, pleine d'invention mélodique et de combinaisons de timbres (le Prélude à l'après-midi d'un faune de Debussy ne semble pas loin), l'ensemble brille par sa cohérence à tous points de vue. Un saut en arrière dans le temps nous fait découvrir ce qui serait la première œuvre écrite pour cette formation, le Sextuor de (1851). L'écriture est beaucoup plus classique, faisant davantage penser à Mozart et Beethoven qu'à Debussy et Ravel ; la compositrice semble parfaitement consciente de ces influences, citant même le Concerto pour flûte et harpe de Mozart dans son troisième mouvement, et donnant une place de choix et un rôle structurant au piano, endossé avec présence et précision par . Là aussi le plaisir est grand d'entendre les jeunes musiciens faire s'épanouir les belles mélodies et le discours toujours intelligemment mené par cette compositrice qui mérite décidément d'être plus jouée.

En deuxième partie, Gladys Avignon s'équipe en plus d'un piccolo et Tatsiana Revina d'un cor anglais (et d'un tambourin), pour un arrangement de Ma mère l'Oye de (l'œuvre originale, non la musique de ballet). La lisibilité est parfaite, les nombreuses difficultés maîtrisées, et le plaisir des auditeurs à son plus haut. Enfin, le clou du concert est le Sextuor de . L'écriture, extrêmement inventive, jamais très loin de la parodie et de la citation, demande beaucoup au piano et pousse les instruments à vent vers leurs retranchements. Mais malgré les tournants et les revirements incessants au long des trois mouvements, les musiciens restent toujours cohérents et investis.

À l'issue de cette heure et demie de musique tout à fait enthousiasmante, dans un lieu qui se prête fort bien à la musique de chambre, on se dit que les excellentes dispositions montrées par le en mars dernier à Perpignan, dans un répertoire sensiblement différent sont largement confirmées. Les six musiciens vus et entendus ce soir ont sûrement un bel avenir devant eux.

Crédits photographiques : © Jeunes Talents

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Paris. Temple du Foyer de l’âme. 9-VII-2024. Dans le cadre du festival européen Jeunes talents.
Albert Roussel (1869-1937) : Divertissement op. 6 ; Louise Farrenc (1804-1875) : Sextuor en do mineur pour vents et piano op. 40 ; Maurice Ravel (1875-1937) : Ma mère l’Oye (arrangement David Walter) ; Francis Poulenc (1899-1963) : Sextuor pour piano et vents op. 100. Quintette Diablo : Gladys Avignon, flûte ; Tatsiana Revina, hautbois ; Victor Guémy, clarinette ; Pierre-Antoine Lalande, cor ; Valentin Neumann, basson. Ayaka Matsuda, piano

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