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Un Vivaldi flamboyant avec Théotime Langlois de Swarte et Le Consort

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Antonio Vivaldi (1678-1741) : Œuvres pour violon et orchestre RV 168, 813, 768, 356, 256, 370, 315, 349, 267a, 478, 171, 212, 278, 37a, 539, 714, 709, 250, 237, 252, 569, 667, 583. Giovanni Legrenzi (1626-1690) : Aria « Occhi miei si dormire » ; Aria « Lumi potete piangere ». Johann Paul von Westhoff (1656-1705) : Imitazione delle campana. Jean-Joseph Mouret (1682-1738) : Fanfare. Le Consort, Théotime Langlois de Sawarte : violon et direction. 2 CD Harmonia Mundi. Enregistrés en mai et jeuillet 2023. Notice de présentation en français et en anglais. Durée totale : 120:28

 

Les Clefs d'or

Cet album nous ouvre un univers incroyable de pièces de Vivaldi enfouies dans son immense catalogue de plus de 500 concertos. et son ensemble nous entrainent dans un tourbillon éblouissant de couleurs et de virtuosité.

Deux CD bien remplis nous proposent plus de deux heures de musiques vivaldiennes, puisées dans sa grande production de pièces pour le violon. Il est vrai que l'on entend plutôt habituellement les mêmes concertos, même si certaines collections discographiques ont aussi exploré le sujet dont celle du label Naïve. Jeune et très talentueux violoniste, se place en spécialiste de la musique ancienne et le monde jubilatoire de vivaldien lui semble tout indiqué. Sa fougue entrainante nous permet d'entendre la musique de Vivaldi, non pas complètement sous un jour nouveau, mais bien au travers d'une personnalité affirmée et rayonnante.

Le programme débute dans une ambiance particulière avec une Aria de tirée de son Opéra La divisione del mundo. Une douce polyphonie apporte un climat serein ou les cordes chantent avec émotion. On se souvient de Bach lui même touché par cet auteur jusqu'à écrire une fugue sur l'un de ses thèmes (BWV 574). Viennent ensuite plusieurs concertos complets pour violon, alternés avec quelques mouvements isolés sous diverses dénominations (Ciaconna, Fantasia, Sinfonia, Fanfara, Tempesta…). L'auditeur est pris dans un bouillonnement où l'orchestre est bondissant, de verve, de fraicheur et d'articulations du discours. Ce déferlement musical montre bien à quel point Vivaldi se réinvente continuellement, certes dans un style qui lui est propre et qui rapproche plus que chez tout autre compositeur, le violon dans la forme du concerto vénitien en plusieurs mouvements.

Ce qui fait la réussite de ce programme au delà des œuvres elles-mêmes, c'est l'interprétation engagée et inspirée des musiciens aux instruments multiples (cordes, vents, percussions). Jouer Vivaldi de nos jours révèle d'une science particulière puisée dans l'étude des textes anciens, des partitions originales et portée par l'utilisation d'instruments anciens ou copies d'anciens. En particulier joue un merveilleux violon construit par Jacob Steiner en 1665 et un archet de Pierre Tourte. Que de chemin parcouru depuis le début des années 70, où peu à peu une manière innovante d'aborder Vivaldi voyait le jour. En 1977 Nikolaus Harnoncourt et son Concentus musicus Wien offraient en véritable pionniers une version révolutionnaire des Qautre saisons qui fit presque scandale à l'époque et qui pourtant se projetait complètement dans l'avenir, avec ce côté visionnaire qu'avait alors ce chef d'exception.

Cet album propose même plusieurs plages inédites permettant quelques belles découvertes du plus grand intérêt. Tout ici respire l'air de Venise sans oublier la période viennoise tardive du Prêtre roux, marquée par une pièce « à l'imitation des cloches » de . Le concert se termine avec une enivrante chaconne en si bémol, toujours extraite d'un concerto cette fois-ci « a due cori con violine discordato ».

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Antonio Vivaldi (1678-1741) : Œuvres pour violon et orchestre RV 168, 813, 768, 356, 256, 370, 315, 349, 267a, 478, 171, 212, 278, 37a, 539, 714, 709, 250, 237, 252, 569, 667, 583. Giovanni Legrenzi (1626-1690) : Aria « Occhi miei si dormire » ; Aria « Lumi potete piangere ». Johann Paul von Westhoff (1656-1705) : Imitazione delle campana. Jean-Joseph Mouret (1682-1738) : Fanfare. Le Consort, Théotime Langlois de Sawarte : violon et direction. 2 CD Harmonia Mundi. Enregistrés en mai et jeuillet 2023. Notice de présentation en français et en anglais. Durée totale : 120:28

 
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