Gâteries et sucreries crépusculaires avec Elīna Garanča
Plus de détails
Richard Strauss (1864-1949) : Wiegenlied. Engelbert Humperdinck (1854-1921) : « Abends will ich schlafen gehn » extrait de Hänsel und Gretel. Manuel de Falla (1876-1946) : « Asturiana » extrait de Siete canciones populares españolas. Xavier Montsalvatge (1912-2002) : « Canción de cuna para dormir a un negrito » extrait de Cinco canciones negras. Luciano Berio (1925-2003) : « I Wonder as I Wander » et « Loosin yelav » extraits de Folk Songs. Francesco Paolo Tosti (1846-1916) : Sogno. José María Gallardo del Rey (né en 1961) : Nana Criolla ; Canción de cuna ; Raimonds Pauls (né en 1936) : Mersedesa dziesma, extrait de Grāfs Monte Kristo ; Vientuļais Namiņš ; Aicinajums. Johannes Brahms (1833-1897) : Wiegenlied. Alfreds Kalniņš (1879-1951) : Aijaija ! Actiņas. Jānis Zālīts (1884-1943) : Pelīt, velc miedziiņu. Franz Schubert (1797-1828) : Nacht und Träume. Traditionnel : Aijā žūžū lāča bērni. Avec : Elīna Garanča, mezzo-soprano. Albrecht Mayer, hautbois. Raphaël Feuillâtre et José Maria Gallardo del Rey, guitare. Malcolm Martineau et Raimonds Pauls, piano. Berliner Music Ensemble. Orquesta Filarmónica de Gran Canaria, direction : Karel Mark Chichon. 1 CD Deutsche Grammophon. Enregistré à la Latvijas Radio de Riga en octobre 2022, à l’auditorium Alfredo Kraus de Las Palmas de Gran Canaria en janvier 2023 et dans les Emil Berliner Studios de Berlin en février 2023. Notice de présentation bilingue (anglais, allemand). Durée : 59:26
Deutsche GrammophonWhen night falls… Un programme éclectique mais décousu, au service d'une voix exceptionnelle. Entre ennui et sommeil, il n'y a qu'un pas.
Le programme thématique de ce sympathique CD est construit autour de l'idée de rassembler des pièces musicales destinées à évoquer ce moment magique de notre journée où s'opère la transition entre le jour et la nuit, entre nos moments de veille et de sommeil. On y retrouvera quelques grands classiques souvent donnés en bis par nos grandes divas soucieuses de renvoyer dans leur pénates leur public qui ne cesse d'en redemander : les berceuses de Brahms et de Strauss en sont des grands classiques, celle de Montsalvatge était autrefois prisée de Victoria de Los Angeles. Elīna Garanča fait preuve du plus grand éclectisme et nous régale d'extraits des répertoires allemand, espagnol et italien, en faisant la part belle également à certains compositeurs lettons qu'elle affectionne tout particulièrement. Alfreds Kalniņš et Jānis Zālīts, plus ou moins contemporains de Richard Strauss, appartiennent résolument au passé ; on découvre avec intérêt les très belles mélodies de Raimonds Pauls, ancien ministre letton de la Culture, qui accompagne lui-même au piano notre mezzo. Autre compositeur appelé à la rescousse, l'Espagnol José María Gallardo Del Rey qui interprète non seulement l'accompagnement de ses propres mélodies, mais également celle de Montsalvatge ainsi qu'un extrait d'une comédie musicale de Raimonds Pauls, Le comte de Monte-Cristo. Que du beau monde, auquel se rajoutent encore Malcolm Martineau au piano et Raphaël Feuillâtre à la guitare ! Les pièces de Berio sont accompagnées d'un ensemble de musique de chambre, Strauss, Humperdinck et De Falla le sont par un orchestre symphonique dirigé par Karel Mark Chichon, à la ville l'époux de la diva. Le passage progressif du jour à la nuit, signifié par des effectifs de plus en plus réduits, s'achève sur un chant traditionnel letton chanté a capella.
On aura du mal, dans cet assemblage musical, à trouver une quelconque unité, et l'on pourra s'étonner du choix de certains arrangements, comme par exemple celui de la berceuse de Brahms donnée avec accompagnement de hautbois et de piano. Mais peu importe ! Ce disque est de toute évidence conçu pour les inconditionnels de la diva lettone, et ils sont nombreux de par le monde. Ils y retrouveront le chic et l'élégance d'une voix toujours parfaitement conduite, lisse, égale et homogène sur tous les registres, capable des nuances les plus raffinées, mais à laquelle il manque la chaleur vocale qui pourrait faire de ses interprétations des moments marquants. Il est vrai, certes, que le thème de l'album ne se prête pas aux embrasements vocaux, mais il ne faudrait tout de même pas confondre rêve et endormissement, crépuscule et assoupissement, tant il sera difficile de d'échapper à l'ennui qui se dégage de certaines de ces pages. La plus belle réussite provient incontestablement des mélodies accompagnées de Raimonds Pauls, où enfin le temps paraît véritablement suspendu. De beaux moments vocaux et musicaux, donc, mais en termes de cohérence artistique, l'auditeur restera quelque peu sur sa faim.
Plus de détails
Richard Strauss (1864-1949) : Wiegenlied. Engelbert Humperdinck (1854-1921) : « Abends will ich schlafen gehn » extrait de Hänsel und Gretel. Manuel de Falla (1876-1946) : « Asturiana » extrait de Siete canciones populares españolas. Xavier Montsalvatge (1912-2002) : « Canción de cuna para dormir a un negrito » extrait de Cinco canciones negras. Luciano Berio (1925-2003) : « I Wonder as I Wander » et « Loosin yelav » extraits de Folk Songs. Francesco Paolo Tosti (1846-1916) : Sogno. José María Gallardo del Rey (né en 1961) : Nana Criolla ; Canción de cuna ; Raimonds Pauls (né en 1936) : Mersedesa dziesma, extrait de Grāfs Monte Kristo ; Vientuļais Namiņš ; Aicinajums. Johannes Brahms (1833-1897) : Wiegenlied. Alfreds Kalniņš (1879-1951) : Aijaija ! Actiņas. Jānis Zālīts (1884-1943) : Pelīt, velc miedziiņu. Franz Schubert (1797-1828) : Nacht und Träume. Traditionnel : Aijā žūžū lāča bērni. Avec : Elīna Garanča, mezzo-soprano. Albrecht Mayer, hautbois. Raphaël Feuillâtre et José Maria Gallardo del Rey, guitare. Malcolm Martineau et Raimonds Pauls, piano. Berliner Music Ensemble. Orquesta Filarmónica de Gran Canaria, direction : Karel Mark Chichon. 1 CD Deutsche Grammophon. Enregistré à la Latvijas Radio de Riga en octobre 2022, à l’auditorium Alfredo Kraus de Las Palmas de Gran Canaria en janvier 2023 et dans les Emil Berliner Studios de Berlin en février 2023. Notice de présentation bilingue (anglais, allemand). Durée : 59:26
Deutsche Grammophon