Ce mercredi 10 avril en début de soirée, à la Monnaie, l'Union de la presse musicale belge a proclamé les prix Caecilia pour l'année 2023. Ceux-ci récompensent dix enregistrements jugés particulièrement remarquables par un jury constitué de sept membres sur la base d'une pré-selection « coup de cœur » établie par l'ensemble de la profession d'expression francophone comme néerlandophone.
Sont ainsi primés cette année:
– l'album « Beyond » du contralto polonais Jakub Józef Orliński en compagnie de l'ensemble Il Pomo d'Oro (Erato)
– « Bach et l'Italie » le splendide récital du claveciniste franco-américain Justin Taylor,(Alpha) fêté en nos colonnes.
– les suites pour violoncelle n'°3 et 4 de J S Bach par Sonia Wieder Atherton (Alpha) .
– les quintettes K.V 516 et 516 de W.A Mozart par le Quatuor Ébène et Antoine Tamestit (Erato)
– la Turandot de Giacomo Puccini avec, entre autres, Sondra Radvanovsky, Jonas Kaufmann, et placée sous la direction d'Antonio Pappano (Warner), également prix ICMA
– les six sonates pour violon seul d'Eugène Ysaÿe sous l'archet d'Hilary Hahn (DGG), par ailleurs aussi prix ICMA
– l'album « 1923 » de la pianiste Yaara Tal (Sony), évoluant cette fois en solo sans dans un programme très dansant produit pour le clavier en cette année « folle ».
– Le Sacre du Printemps et l'Oiseau de feu d'Igor Stravinsky dans la flamboyante interprétation de l'Orchestre de Paris sous la baguette de Klaus Mäkelä (Decca)
– La Voix humaine de Francis Poulenc par Véronique Gens, accompagnée par l'Orchestre national de Lille dirigé par Alexandre Bloch, album complété par la sinfonietta du compositeur français (Alpha)
– L'album consacré à Veijo Tormis, autour de ses réminiscences par l'orchestre de chambre de Tallinn et Tönu Kaljuste (Ecm).
En outre, trois prix plus spécifiquement belges sont octroyés.
– le prix Albert de Sutter célèbre la réédition très soignée sous le label Musiques en Wallonie des enregistrements historiques du violoniste Alfred Dubois, véritable chaînon interprétatif de l'école belge du violon entre le génération d'Eugène Ysaye et celle d'Arthur Grumiaux dont il fut le professeur.
– le prix René Snepvanger plus spécifiquement octroyé à un album d'interprètes ou de répertoires belges dans un répertoire plus contemporain – attribué cette à l'année à l'album monographique autour de l'œuvre d'Adrien Tsilogiannis, à placer dans le sillage de Kaija Saariaho, George Benjamin, Magnus Lindberg et Salvatore Sciarrino, par la soprano Clara Inglese et l'ensemble Sturm und Klang (Cyprès).
– et, enfin, un prix hommage décerné à l'album posthume d'extraits de concert donné par le très regretté Aleksandr Khramouchin en compagnie de son épouse Éliane Reyes, Clef d'or ResMusica 2023 (Et Cetera).
L'union décerne, pour terminer, un prix annuel au jeune artiste belge de l'année qui échoit pour 2023 à la brillante et déjà bien célébrée violoniste franco-belge Maya Levy, née en 1997, élève d'Igor Tkatchouk et, depuis 2013, de Boris Kuschnir à Vienne outre de nombreux autres professeurs en masterclasses tels Augustin Dumay, Pavel Vernikov, Itamar Golan, Renaud Capuçon, Miriam Fried, Andrei Baranov, Sergey Khachatryan ou Leonidas Kavakos. Maya Levy est lauréate de plusieurs grands concours, tels le concours Karol Szymanowski (2018) ou le concours Karol Lipinski (2019). et déjà invitée de nombreux orchestres de renom dans de grandes salles internationales telles que le Konzerthaus de Berlin, Flagey, La Monnaie ou Bozar à Bruxelles, De Bijloke à Gand, la Salle Philharmonique de Liège, le Conservatoire Tchaïkovski de Moscou ou la salle de concert Recanati à Tel Aviv. (BH)