Joutes dansées avec Mathieu Heyraud au Regard du Cygne

De passage au Regard du Cygne pour des représentations scolaires et tout public, Mathieu Heyraud nous fait jouer avec l'histoire de la danse dans BODY BAGARRE, le jeu, dans le cadre du festival Signes de printemps.

On connaissait les battles de hip-hop mais des battles autour de chorégraphies de Georges Balanchine, Pina Bausch, Mary Wigman ou encore Dada Masilo, on n'en avait jamais vu ! Le projet de Mathieu Heyraud intitulé BODY BAGARRE, le jeu se situe entre la conférence sur l'histoire de la danse, le jeu de société et le stage de pratique chorégraphique. Les règles du jeu sont posées au début de la séance : deux équipes sont constituées parmi les spectateurs. Il leur faut piocher parmi 55 cartes-chorégraphes qui seront distribuées à l'équipe adverse. Les joueurs tentent ensuite une réinterprétation à leur manière à partir d'un extrait vidéo et la meilleure équipe gagne. Il y a des pénalités, des points spéciaux comme dans un véritable jeu de société et un jury de spectateurs est également constitué, chacun étant libre d'être spectateur, jury ou partie prenante du jeu. L'ensemble est aussi ludique qu'instructif.

Passionné et érudit, Mathieu Heyraud emmène avec lui le public dans un voyage à travers 350 ans de danse. Le danseur-chorégraphe, devenu conférencier et animateur du jeu, introduit brièvement chacun des chorégraphes avant la diffusion des vidéos devant être reproduites. Les extraits vidéos sont bien choisis (et pas toujours simples à reproduire !) mais chaque équipe tente de faire au mieux. Nous avons assisté à la représentation scolaire en même temps qu'un groupe de lycéens qui s'est laissé embarquer dans le jeu dans une ambiance bienveillante et chaleureuse. Les générations se mêlent sur les gradins et dans les équipes. Tout le monde, du plus novice au danseur professionnel, prend plaisir, s'amuse et s'instruit (pensez à prendre un bloc-notes pour vous souvenir de tous les noms ! ). Au sortir de la séance, on est presque frustré de n'avoir découvert que quelques chorégraphes parmi la cinquantaine proposée. On n'a alors qu'une envie : pouvoir revenir pour une nouvelle partie !

Crédits photographiques : © Pascale Cholette