Le Conseil d'administration de l'Adami, qui défend les droits des artistes interprètes, se sépare de son directeur général Xavier Lardoux « à la suite du constat conjoint de divergences stratégiques sur le projet de la société ». Un constat qui n'aura pas mis longtemps à être dressé, celui-ci ayant pris ses fonctions en novembre 2023.
Après huit ans à la Mairie de Paris sur les questions de cinéma et de culture, Xavier Lardoux avait poursuivi sa défense du cinéma auprès d'UniFrance pendant 5 ans puis au sein du Centre national du cinéma et de l'image animée pendant plus de 7 ans où il était à la fin directeur du cinéma et de l'audiovisuel.
Le conseil d'administration de l'Adami est particulièrement étoffé avec 24 membres, soit le double du chiffre maximum considéré comme gérable pour le président du conseil d'administration d'une entreprise ou association ordinaire, afin d'être le « reflet des différents métiers exercés par les artistes-interprètes ». Les artistes dramatiques et les artistes de variétés, jazz et musiques actuelles disposent de 19 sièges, tandis que la musique classique et la danse disposent de 5 sièges: Anne Baquet et Anne-Sophie Duprels pour les artistes lyriques, Annelise Clément et Marianne Piketty pour les artistes musiciens classiques et/ou chefs d'orchestre, Isabelle Gonzalez pour les artistes chorégraphiques.
Parmi les dossiers brûlants que gère l'Adami, on relève la protection des droits des artistes dont le travail est utilisé par l'intelligence artificielle, ou la perte de 25 millions d'euros par an des aides à la création apportées par les sociétés de gestion collective de droits voisins, une perte qui s'ajoute au plan d'économie du gouvernement qui vient de supprimer 204 millions d'euros de crédits du ministère de la Culture sur son budget 2024, dans le cadre du plan d'économies de 10 milliards € décidé par décret du 21 février dernier. (JCLT)