Christian Thielemann dirige le plus beau concert du nouvel an depuis Carlos Kleiber
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Karl Komzak II (1850-1905) : Marche de l’Archiduc Albrecht ; Johann Strauss II (1825-1899) : Wiener Bonbons, Valse opus 307 ; Ouverture de Waldmeister ; Ischler Walzer ; Nachtigall-Polka opus 222 ; Neue Pizzicato-Polka opus 449 ; An der Schönen Blauen Donau opus 314 ; Joseph Hellmesberger II (1855-1907) : Für die ganze Welt, valse ; Estudiantina-Polka. Eduard Strauss (1835-1916) : Ohne Bremse, polka rapide opus 238 ; Die Hochquelle, polka-mazurka opus 114. Carl Michael Ziehrer (1843-1922) : Wiener Bürger, Valse opus 419. Anton Bruckner (1824-1896) : Quadrille WAB 121, orchestration Wolfgang Dörner. Hans Christian Lumbye (1810-1874) : Bonne année, Galop. Josef Strauss (1827-1870) : Delirien, valse opus 212. Johann Strauss I (1804-1849) : Marche de Radetzky. Orchestre philharmonique de Vienne, Christian Thielemann, direction. 1 Blu-Ray Sony. Enregistré le 1° janvier 2024 au Wiener Konzerthaus, Vienne. Notice de présentation en anglais, allemand et français. Durée : Non précisée. Bonus : Ballets dansés par le Wiener Staatsballett pendant les valses « Ischler Walzer » et « Wiener Bürger » ; « Anton Bruckner – un voyage de découverte » film de Felix Breisach.
Sony ClassicalExercice imposé des Wiener Philharmoniker, le prestigieux Concert du nouvel an dépend de la relation entre l'orchestre et son chef, l'occasion de le vérifier avec Christian Thielemann, qui y officiait pour la seconde fois.
S'il est bien un événement musical qui mêle l'esprit de fête et l'excellence, c'est bien le Concert du nouvel an à Vienne. Visuellement d'abord, pour la splendeur de la salle du Musikverein surtout fleurie à profusion comme elle l'est en cette occasion, pour l'orchestre ensuite, les Wiener Philharmoniker en tenue de matinée, les hommes en jaquette et arborant fièrement une cravate frappée du médaillon de l'orchestre, pour le chef enfin. On sait gré à Christian Thielemann de se présenter lui aussi en jaquette, quand certains de ses prédécesseurs semblaient être tombés de leur lit encore en pyjama… Plus qu'un vain apparat, cette élégance est bien le symbole du respect envers le public et les musiciens.
Musicalement surtout car, depuis sa précédente apparition en 2019, le chef berlinois a développé avec les Viennois une formidable affinité musicale dont leur magnifique intégrale des onze symphonies de Bruckner porte l'éclatant témoignage. On retrouve cette osmose tout au long des quinze morceaux qui constituent le programme avant les deux inévitables bis repris chaque année. De la composition du programme on retient quelques moments forts (mais à vrai dire, il n'y en a pas de faibles) : les valses Für die ganze Welt de Joseph Hellmesberger et Delirien de Josef Strauss impressionnent par la splendeur du phrasé de leurs thèmes inoubliables, la Neue Pizzicato-Polka de Johann Strauss II par l'incroyable cohésion des cordes (et l'on sait combien obtenir des pizzicatos parfaits d'un orchestre, fût-il le plus grand, est une gageure) que Thielemann dirige sans baguette d'une main souple et expressive. Étonnant clin d'œil au maître que les musiciens ont si bien servi ces dernières années, un quadrille pour quatre mains de Bruckner, composé en 1854 et orchestré par Wolfgang Dörner rappelle que cette année est celle du bicentenaire de la naissance du « ménestrel de Dieu » comme l'appelait Liszt. Après les traditionnels vœux du maestro, empreints d'une gravité inhabituelle, le public n'interrompt même pas l'orchestre pour un Beau Danube Bleu d'une dimension grandiose et l'inévitable Marche de Radetzky que Thielemann, d'humeur badine, laisse l'orchestre jouer, se contentant de diriger le public toujours plus bruyant qu'exact.
En bonus, les amateurs retrouveront deux valses agrémentées des chorégraphies kitchissimes du ballet de l'opéra et, plus inattendu, le « voyage de découverte, Anton Bruckner », film sans parole qui suit deux enfants du chœur de la basilique de Saint Florian dans un périple brucknérien insolite (où l'on retrouve Thielemann et les WPO) ; en Autriche, ce film a été visionné plus d'un million de fois.
On sait depuis leurs magnifiques intégrales des symphonies de Beethoven et de Bruckner sous sa baguette que les Viennois ne jouent jamais mieux actuellement que lorsqu'ils sont dirigés par Christian Thielemann. Le somptueux concert du 1er janvier 2024 demeurera un grand cru, sans doute même le plus beau depuis Karajan, Carlos Kleiber et Harnoncourt.
Christian Thielemann achève à Vienne une superbe intégrale Bruckner en vidéo
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Karl Komzak II (1850-1905) : Marche de l’Archiduc Albrecht ; Johann Strauss II (1825-1899) : Wiener Bonbons, Valse opus 307 ; Ouverture de Waldmeister ; Ischler Walzer ; Nachtigall-Polka opus 222 ; Neue Pizzicato-Polka opus 449 ; An der Schönen Blauen Donau opus 314 ; Joseph Hellmesberger II (1855-1907) : Für die ganze Welt, valse ; Estudiantina-Polka. Eduard Strauss (1835-1916) : Ohne Bremse, polka rapide opus 238 ; Die Hochquelle, polka-mazurka opus 114. Carl Michael Ziehrer (1843-1922) : Wiener Bürger, Valse opus 419. Anton Bruckner (1824-1896) : Quadrille WAB 121, orchestration Wolfgang Dörner. Hans Christian Lumbye (1810-1874) : Bonne année, Galop. Josef Strauss (1827-1870) : Delirien, valse opus 212. Johann Strauss I (1804-1849) : Marche de Radetzky. Orchestre philharmonique de Vienne, Christian Thielemann, direction. 1 Blu-Ray Sony. Enregistré le 1° janvier 2024 au Wiener Konzerthaus, Vienne. Notice de présentation en anglais, allemand et français. Durée : Non précisée. Bonus : Ballets dansés par le Wiener Staatsballett pendant les valses « Ischler Walzer » et « Wiener Bürger » ; « Anton Bruckner – un voyage de découverte » film de Felix Breisach.
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