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Des Lombardi alla prima crociata pas très italiens

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Giuseppe Verdi (1813-1901) : I Lombardi alla prima crociata, drame lyrique en quatre actes sur un livret de Temistocle Solera. Nino Machaidze, soprano (Giselda) ; Réka Kristóf, soprano (Viclinda) ; Piero Pietri, ténor (Oronte) ; Galeano Salas, ténor (Arvino) ; Miklós Sebestyén, baryton-basse (Pirro) ; Michele Pertusi, basse (Pagano) ; Ruth Volpert, mezzo-soprano (Sofia) ; Nikolaus Pfannkuch, ténor (Prieur de Milan) ; Andreas Burkhart, baryton (Acciano) ; Chœur de la Radio Bavaroise (chef de chœur : Stellario Fagone) ; Münchner Rundfunkorchester, direction : Ivan Repušić. 2 CD BR Klassik. Enregistrés au Prinzregenten Theater, Munich, le 23 avril 2023. Notice de présentation en anglais et en allemand. Durée totale : 125:26

 
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Plus de 25 ans après le dernier enregistrement de studio de I Lombardi alla prima crociata, ce nouvel opus s'imposait. Malheureusement, il ne répond pas aux espoirs des amateurs de l'opéra italien.

Avec cette nouvelle version enregistrée de I Lombardi alla prima crociata de , on comprend que l'inscription du chant lyrique italien au patrimoine immatériel de l'UNESCO en décembre dernier s'imposait. Urgemment. Hormis l'italianité native du ténor Piero Pretti (Oronte) et de la basse de (Pagano), rien dans cette version de concert ne respire la tradition de l'opéra italien. Certes aujourd'hui, on ne peut espérer une distribution aussi prestigieuse et impliquée que celle du dernier enregistrement en studio (aujourd'hui introuvable) de cet opéra qui réunissait, en 1996, sous la baguette de James Levine, , et , ni de la version que dirigeait , en juillet 1971 (tout aussi introuvable aujourd'hui) avec , et . Pour votre serviteur, rien ne surpasse l'enregistrement live de 1969 à Rome avec un solaire , un superbe et une époustouflante sous la direction de et, tant pis pour l'orchestre pas très bien enregistré. Mais nous proposer maintenant cette interprétation, c'est offrir une caricature de ce qu'est l'opéra italien en général et verdien en particulier.

Dès l'ouverture, la baguette du chef croate alourdit le propos d'un orchestre dont les belles cordes ne reflètent en rien la brillance parfois pompeuse que requiert la musique de Verdi. Fort heureusement, l'orchestre de la Radio bavaroise est très vite supplanté par ce qui fait le régal de cet enregistrement : le formidable Chœur de la Radio Bavaroise dont le chef, , turinois de naissance, sait donner la dynamique verdienne à son ensemble. Quelle merveilleuse énergie se dégage de ce chœur !

Côté solistes, nous l'avons vu, si l'italianité de la basse (Pagano) ne fait pas de doute, son interprétation pourtant touchante dans l'esprit est entachée par une voix un peu pâteuse et un vibrato trop large. Avec (Oronte), on aurait un excellent interprète du rôle s'il ne tirait la couverture vocale à lui en cherchant à briller avec des aigus impressionnants, quoique un peu serrés. Un peu de modestie vocale aurait profité à l'interprétation du personnage. Mais, peut-être qu'une certaine frustration a pu lui dicter ce comportement. En effet, la déception vient de la soprano (Giselda). Accusant un large vibrato, on ne reconnait plus la chanteuse qui nous avait emballé dans Armida de Rossini à Marseille en novembre 2021, comme dans Giovanna d'Arco de Verdi à Rome aussi en novembre 2021. Les autres rôles sont tenus de manière honnête, voir bien investis.

Lire aussi :

A l'Opéra Royal de Liège, I Lombardi alla prima crociata : chassez, croisés !

 

 

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Giuseppe Verdi (1813-1901) : I Lombardi alla prima crociata, drame lyrique en quatre actes sur un livret de Temistocle Solera. Nino Machaidze, soprano (Giselda) ; Réka Kristóf, soprano (Viclinda) ; Piero Pietri, ténor (Oronte) ; Galeano Salas, ténor (Arvino) ; Miklós Sebestyén, baryton-basse (Pirro) ; Michele Pertusi, basse (Pagano) ; Ruth Volpert, mezzo-soprano (Sofia) ; Nikolaus Pfannkuch, ténor (Prieur de Milan) ; Andreas Burkhart, baryton (Acciano) ; Chœur de la Radio Bavaroise (chef de chœur : Stellario Fagone) ; Münchner Rundfunkorchester, direction : Ivan Repušić. 2 CD BR Klassik. Enregistrés au Prinzregenten Theater, Munich, le 23 avril 2023. Notice de présentation en anglais et en allemand. Durée totale : 125:26

 
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