Dans un message posté sur son compte Facebook le 30 décembre, Roberto Alagna a rejoint la liste des personnalités artistiques signataires de la tribune favorable à Gérard Depardieu qui ont exprimé leur malaise ou leurs regrets une fois dévoilé l'auteur de cette tribune (voir notre article Roberto Alagna se joint à un appel à ne pas « effacer » Gérard Depardieu).
Dans sa communication que nous reproduisons intégralement, le ténor explique dans quelles circonstances il a été amené à donner son accord de principe à une tribune dont il n'avait pas lu le texte. Il y réaffirme son opposition à toute forme de violence et d'agression, et sa peine pour celles et ceux qui souffrent injustement :
« Me suis-je fait piéger ? J'étais à New-York lorsque l'on m'a contacté à propos d'une pétition dénonçant le lynchage médiatique d'un homme, la censure et l'effacement total d'un artiste, de son histoire et de son œuvre. La demande était urgente, cette pétition devait être publiée en toute hâte dans les heures qui suivaient. Sur la base de cette seule présentation, j'acceptais d'en être solidaire, sans même avoir lu l'écrit.
Pris de suspicion, j'ai appelé Julie Depardieu pour lui demander ce qu'il en retournait. Elle m'a aussitôt rassuré en me disant que la tribune ne serait certainement pas publiée. J'ai commis l'erreur de ne plus m'en soucier.
J'ai toujours été contre toutes formes de violence et d'agression, de la part de qui que ce soit et envers qui que ce soit. Je m'oblige aussi à ne jamais porter de jugement sur mon prochain. J'ai confiance en la justice qui seule doit juger. Je suis toujours profondément peiné pour celles et ceux qui sont dans la tourmente, la détresse, la douleur et souffrent injustement.
Je souhaite que cette nouvelle année apporte enfin à tous, justice, apaisement et sérénité.
Roberto »
(JCLT)