Audio, Musique d'ensemble, Musique de chambre et récital, Parutions

La passion d’Angèle Dubeau pour Philip Glass : Saison II

Plus de détails

Philip Glass (né en 1937) : Opening (07:37) ; Symphony n° 3, Movement IV (03:25) ; Metamorphosis II (07:01) ; Koyaanisqatsi (03:49) ; Piano Quintet « Annunciation » ; Part I (10:17) ; The Somnambulist (03:09) ; A brief history of time : Signature (01:33) Utility n° 1 (03:31) ; Tea time (02:22) ; Candyman Suite (05:07) ; Sonate pour violon et piano : Movement III (03:49) ; Duos n° 1 (03:09) et n° 4 (03:46) pour violon et violoncelle ; Suite from Bent pour Quatuor à cordes : II (03:09) et V (03:28) ; Epilogue pour violon solo tiré de Bent (02:08). Angèle Dubeau, violon ; Ensemble La Pietà, direction : Angèle Dubeau. 1 CD Analekta. Enregistré en juin 2023 au MMR du CIRMMT, Schulig School of Music, McGill University, Montréal, Québec, Canada. Notice de présentation en français et anglais. Durée : 68:31

 

Après un premier album paru en 2008 ( Portrait), la violoniste canadienne revisite, avec Signature, seize épisodes de la prolifique production du compositeur américain.

Prophétesse célébrée en son pays, et même par le label Analekta, fondé à Montréal en 1987 par Mario Labbé, qui souhaitait offrir une vitrine aux grands artistes canadiens, et notamment une aura internationale à une virtuose du violon qu'il voit en réincarnation de Ginette Neveu : . Premier prix de violon à 15 ans, études à la Juilliard School, nombreuses récompenses nationales et internationales, directrice artistique de la très conviviale Fête de la Musique de Mont-Tremblant, peut aujourd'hui se targuer d'une discographie riche d'une cinquantaine de parutions à succès, dont beaucoup s'adonnent à un crossover qui ne dit pas son nom, qu'il soit attaché à un thème (Elle, paru en 2022) ou à un des compositeurs de notre époque : Arvo Pärt, Ludovico Einaudi, Max Richter, John Adams… Et bien sûr , dont la musique l'« envoûte », la « nourrit », la « fait grandir intellectuellement et musicalement ».

Comme Philip Glass en 1968 avec le Philip Glass Ensemble, a fondé, en 1997, son propre ensemble, La Pietà, une formation d'une douzaine d'instrumentistes, toutes féminines. C'est avec La Pietà qu'elle donne de nouvelles couleurs à des morceaux devenus mythiques (Opening, Koyaanisqatsi, Metamorphosis II, Candyman…) dans de savants arrangements à quatre mains (les siennes et celles de François Vallières) adoubés par Dunvagen, la maison de disques du compositeur. Une ampleur accrue s'abat sur des pièces qui s'étaient imposées d'elles-mêmes dans le plus simple appareil (le piano d'Opening, de Metamorphosis II, des Enfants terribles ; l'orgue de Koyaanisqatsi) ou dans l'épure de la musique de chambre (le Quintette Annunciation). Vedette du disque, le violon d'Angèle Dubeau porte haut la mélancolie d'un artiste qui, depuis un bon demi-siècle, a su capter les affects de ses contemporains. Le programme aligne d'abord les pièces les plus séduisantes (quand se lassera-t-on de la Métamorphose n°2?), avant de se pencher vers les plus austères : la Sonate violon/piano, les Duos violon/violoncelle. Et c'est seul qu'assez logiquement le « Des Rosiers » de Dubeau, fabriqué par Stradivarius en 1733, referme ce disque débordant d'émotion.

On imagine aisément qu'au concert l'envoûtement soit communicatif, surtout pour ceux qui abordent enfin cet univers longtemps regardé de haut. Quant aux autres, même sous l'emprise d'une captation de toute beauté (la pureté diaphane de The Somnambulist), même avec la satisfaction de constater combien les compositions de Glass, à l'instar de celles de Bach (deux compositeurs pour île déserte, confie encore Mario Labbé), triomphent de tous les instrumentariums, y compris les plus « sentimentalistes », ils seront toutefois impuissants à empêcher que l'ombre portée des originaux ne plane sur le programme, aussi pénétré d'admiration sincère soit-il, d'Angèle Dubeau.

(Visited 288 times, 1 visits today)

Plus de détails

Philip Glass (né en 1937) : Opening (07:37) ; Symphony n° 3, Movement IV (03:25) ; Metamorphosis II (07:01) ; Koyaanisqatsi (03:49) ; Piano Quintet « Annunciation » ; Part I (10:17) ; The Somnambulist (03:09) ; A brief history of time : Signature (01:33) Utility n° 1 (03:31) ; Tea time (02:22) ; Candyman Suite (05:07) ; Sonate pour violon et piano : Movement III (03:49) ; Duos n° 1 (03:09) et n° 4 (03:46) pour violon et violoncelle ; Suite from Bent pour Quatuor à cordes : II (03:09) et V (03:28) ; Epilogue pour violon solo tiré de Bent (02:08). Angèle Dubeau, violon ; Ensemble La Pietà, direction : Angèle Dubeau. 1 CD Analekta. Enregistré en juin 2023 au MMR du CIRMMT, Schulig School of Music, McGill University, Montréal, Québec, Canada. Notice de présentation en français et anglais. Durée : 68:31

 
Mots-clefs de cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Reproduire cet article : Vous avez aimé cet article ? N’hésitez pas à le faire savoir sur votre site, votre blog, etc. ! Le site de ResMusica est protégé par la propriété intellectuelle, mais vous pouvez reproduire de courtes citations de cet article, à condition de faire un lien vers cette page. Pour toute demande de reproduction du texte, écrivez-nous en citant la source que vous voulez reproduire ainsi que le site sur lequel il sera éventuellement autorisé à être reproduit.