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De bric et de broc, Idylle avec Lea Desandre et Thomas Dunford

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Honoré d’Ambruys (c.1660-c.1702) : « Le doux silence de nos bois ». Reynaldo Hahn (1874-1947) : « Néère » extrait de Études latines ; « À Chloris ». Jacques Dutronc (né en 1943) : « Le temps de l’amour ». Erik Satie (1866-1925) : Gnossienne n° 1 ; Gymnopédie n° 1. Marc-Antoine Charpentier (1643-1704) : « Celle qui fait tout mon tourment » H. 450 ; « Auprès du feu l’on fait l’amour » H. 446 ; « Tristes déserts, sombre retraite » H. 469 ; « Sans frayeur dans ce bois » H. 467. André Messager (1853-1929) : « J’ai deux amants » extrait de L’Amour masqué. Michel Lambert (1610-1696) : « Ma bergère est tendre et fidèle » ; « Ombre de mon amant » ; « Vos mépris chaque jour ». Robert de Visée (c.1650/65-après 1732) : Sarabande et chaconne extraites de la suite n° 7 en ré mineur. Jean Renard (né en 1933) : « Le premier bonheur du jour ». Sébastien Le Camus (c.1610-1677) : « On n’entend rien dans ce bocage » ; « Laissez durer la nuit ». Claude Debussy (1862-1918) : « Mes longs cheveux descendent » extrait de Pelléas et Mélisande. Barbara (1930-1997) : « Dis, quand reviendras-tu ? ». Jacques Offenbach (1819-1880) : « Amours divins ! » extrait de La Belle Hélène. Lea Desandre, mezzo-soprano ; Thomas Dunford, luth. 1 CD Erato. Enregistré du 2 au 6 mai 2023 dans la Salle de musique du Théâtre populaire romand de La Chaux-de-Fonds. Notice de présentation en français, anglais et allemand. Durée : 64:38

 
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Avec leur album « Idylle », et tentent l'impossible pari de trouver des liens de filiation entre l'air de cour du Grand Siècle, la mélodie française fin-de-siècle et la chanson française contemporaine. Entreprise sympathique, mais pas forcément concluante.

Quelle que soit l'admiration que l'on peut porter à et à , on ne pourra pas s'empêcher de trouver le programme de leur nouvel album quelque peu déroutant. Avouons que mélanger Charpentier, Debussy, Offenbach et , il fallait y penser ! Fort heureusement, ce sont les pièces baroques de , , Honoré d'Ambruys et qui prennent la part du lion.

La partie de luth y est superbement appropriée, le jeu de suprême et le timbre argenté de y fait merveille. Sa diction un rien précieuse est un modèle du genre, et sa musicalité raffinée convient parfaitement à ce répertoire d'une infinie variété de tons et de sentiments. Humour, moquerie, mélancolie, tendresse, passion, toute la gamme des affects est représentée dans ces pages tour à tour coquines et profondes. Comme on pouvait s'y attendre, Desandre est également exquise dans les deux mélodies de , dont elle capte idéalement le mélange de simplicité et de préciosité qui en est la marque de fabrique. Si la mezzo a sans doute tout pour être un jour une grande Mélisande, on voit mal en revanche ce que vient faire ici, accompagné au luth, un court extrait de la scène de la tour. Encore plus incongrues sont les chansons autrefois immortalisées par ou , que Desandre chante avec habileté et légèreté, en réduisant considérablement son vibrato, mais sans y mettre une quelconque valeur ajoutée. Sur les transcriptions pour luth, on pourra dire qu'elles conviennent plutôt bien aux deux pages de Satie, initialement écrites pour piano. On sera plus dubitatif sur celles des parties d'orchestre des extraits de Debussy, Messager et Offenbach. Que du bonheur, en revanche, avec les extraits de De Visée.

Au final, on retient de cet album que ce qui fait un bon concert ou un moment sympathique dans le cadre familial ou amical– et l'on notera la participation vocale de Dunford pour l'une des chansons de … – ne fait pas forcément un grand disque pour le public. Le mélange des genres a tout de même des limites, et marier la carpe avec le lapin n'est pas toujours une bonne idée. Un peu plus de rigueur scientifique aurait, à n'en pas douter, produit un très beau disque. On notera au passage la rare indigence du texte de présentation, assez étonnante de la part d'un éditeur dont la réputation de sérieux ne saurait, dans d'autres contextes, être mise en cause.

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Honoré d’Ambruys (c.1660-c.1702) : « Le doux silence de nos bois ». Reynaldo Hahn (1874-1947) : « Néère » extrait de Études latines ; « À Chloris ». Jacques Dutronc (né en 1943) : « Le temps de l’amour ». Erik Satie (1866-1925) : Gnossienne n° 1 ; Gymnopédie n° 1. Marc-Antoine Charpentier (1643-1704) : « Celle qui fait tout mon tourment » H. 450 ; « Auprès du feu l’on fait l’amour » H. 446 ; « Tristes déserts, sombre retraite » H. 469 ; « Sans frayeur dans ce bois » H. 467. André Messager (1853-1929) : « J’ai deux amants » extrait de L’Amour masqué. Michel Lambert (1610-1696) : « Ma bergère est tendre et fidèle » ; « Ombre de mon amant » ; « Vos mépris chaque jour ». Robert de Visée (c.1650/65-après 1732) : Sarabande et chaconne extraites de la suite n° 7 en ré mineur. Jean Renard (né en 1933) : « Le premier bonheur du jour ». Sébastien Le Camus (c.1610-1677) : « On n’entend rien dans ce bocage » ; « Laissez durer la nuit ». Claude Debussy (1862-1918) : « Mes longs cheveux descendent » extrait de Pelléas et Mélisande. Barbara (1930-1997) : « Dis, quand reviendras-tu ? ». Jacques Offenbach (1819-1880) : « Amours divins ! » extrait de La Belle Hélène. Lea Desandre, mezzo-soprano ; Thomas Dunford, luth. 1 CD Erato. Enregistré du 2 au 6 mai 2023 dans la Salle de musique du Théâtre populaire romand de La Chaux-de-Fonds. Notice de présentation en français, anglais et allemand. Durée : 64:38

 
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