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A Chaillot, Daniel Linehan se perd dans le New Age

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Paris. Théâtre national de Chaillot. 6-XII-23. Daniel Linehan : Kiss The One We Are. Concept et chorégraphie : Daniel Linehan. Création et interprétation : Javier Arozena, Ziv Frenkel, Gorka Gurrutxaga Arruti, Anneleen Keppens, Noa Liev, Omagbitse Omagbemi, Jean-Baptiste Portier, Jone San Martin, Louise Tanoto. Assistant à la création : Noa Liev. Scénographie : Marie Szersnovicz. Lumière : Elke Verachtert. Son : Christophe Rault. Costumes : Frédérick Denis. Production : Hiatus (Bruxelles, BE). En collaboration avec : Dance On Ensemble (Berlin, DE)

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Le Théâtre de Chaillot programme la nouvelle pièce du chorégraphe américain pour les danseurs de sa propre compagnie installée en Belgique, et de la compagnie . Malgré de bonnes intentions, Kiss The One We Are se perd et ne parvient pas à se connecter aux spectateurs.


« What moves you ? » Le postulat de départ que a lancé aux interprètes pourrait se traduire par « Qu'est-ce qui vous émeut ? » mais aussi par « Qu'est-ce qui vous anime ? » Un double sens qui irrigue l'intégralité de cette nouvelle pièce du chorégraphe. Dans un décor très théâtral, constitué de silhouettes d'arbres secs et d'un rideau lamé, et d'un cercle de craie au centre duquel brûle un feu, on pourrait penser que souhaite se reconnecter à la nature, comme il l'avait fait dans son dyptique Listen here initié au sortir du confinement dans le bois de Vincennes. D'ailleurs, on entend des sons d'oiseaux.

Mais c'est d'abord à travers le toucher que les jeunes interprètes de sa compagnie belge et ceux un peu plus âgés de la compagnie berlinoise , communiquent entre eux. L'expérience cosmique de communication entre les êtres se poursuit d'un solo à l'autre, d'une pantomime à l'autre, dans le silence de l'imitation. Ainsi réunis, ces danseurs de tous âges forment les différents membres d'une tribu muette.
Une générosité intergénérationnelle et une innocence New Age qui confine parfois à la naïveté. Le rituel collectif et presque cathartique se poursuit sur la terre rouge répandue sur le sol par des interprètes qui passent des cris sauvages à une danse sur Björk.

Comment Daniel Linehan, ex-jeune-futur chorégraphe prometteur, s'est-il perdu dans les méandres de la création, laissant l'exactitude du concept et la rigueur de l'écriture de ses pièces précédentes (Zombie aporia ou Body of work) pour ce rituel collectif fumeux auquel on reste indifférent ? Il ne se passe rien entre ces personnages, ou du moins rien qui ne franchisse le quatrième mur et touche quelque part le spectateur. Pire, il n'y a plus du tout de danse, au plus de vagues tournoiements et quelques élans ou traversées. Un comble pour le si bon danseur que fut Daniel Linehan, qui semble s'être perdu, entraînant avec lui ses interprètes.

Crédits photographiques : © Danny Willems

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Paris. Théâtre national de Chaillot. 6-XII-23. Daniel Linehan : Kiss The One We Are. Concept et chorégraphie : Daniel Linehan. Création et interprétation : Javier Arozena, Ziv Frenkel, Gorka Gurrutxaga Arruti, Anneleen Keppens, Noa Liev, Omagbitse Omagbemi, Jean-Baptiste Portier, Jone San Martin, Louise Tanoto. Assistant à la création : Noa Liev. Scénographie : Marie Szersnovicz. Lumière : Elke Verachtert. Son : Christophe Rault. Costumes : Frédérick Denis. Production : Hiatus (Bruxelles, BE). En collaboration avec : Dance On Ensemble (Berlin, DE)

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