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La Grande Halle de La Villette, Paris. 30-XI-23. Dans le cadre de Chaillot hors-les-murs. Lucinda Childs et Robert Wilson : Relative Calm. Concept, lumière, vidéo, scénographie et direction : Robert Wilson. Chorégraphie : Lucinda Childs. Musique : Jon Gibson, Igor Stravinsky, John Adams. Direction MP3 Dance project : Michele Pogliani . Avec : Agnese Trippa, Giovanni Marino, Irene Venuta, Sara Mignani, Nicolò Troiano, Asia Fabbri, Mariagrazia Avvenire, Mariantonietta Mango, Giulia Maria De Marzi, Xhoaki Hoxha, Cristian Cianciulli, Gerardo Pastore. Collaborateur à la scénographie : Flavio Pezzotti. Collaborateur à la lumière : Cristian Simon. Collaborateur à la vidéo : Tomek Jeziorski. Costumes : Tiziana Barbaranelli. Son : Dario Felli. Maquillage : Claudia Bastia. Directeur technique : Enrico Maso. Régisseur de scène : Petra Deidda. Assistant à la lumière : Fabio Bozzetta. Assistant à la vidéo : Michele Innocente. Assistante aux costumes : Flavia Ruggeri. Direction de projet : Marta Dellabona
Retrouvailles au sommet pour les deux octogénaires du spectacle vivant : Lucinda Childs et Bob Wilson, avec Relative Calm, un triptyque en grande partie inédit créé peu avant la pandémie de Covid 19.
Ils n'avaient pas travaillé ensemble depuis la création de Bach 6 Solo en 2021 à la chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière et retrouvent comme une évidence leur admirable entente artistique. Pour les deux artistes américains, l'Europe est un port d'attache naturel qui leur a permis de tester toutes les formes et d'établir leurs carrières respectives. C'est d'ailleurs à Toulouse, au Théâtre Garonne, puis à Rome, au Parco della Musica, qu'ils ont travaillé conjointement ce nouveau spectacle, baptisé Relative calm, quelques mois avant la pandémie mondiale qui en a repoussé la première française en 2022. La voici enfin proposée à La Villette, dans le cadre de Chaillot hors-les-murs, avant de partir en tournée en France (prochainement au Parvis de Tarbes) et à Lugano.
C'est une pièce en grande partie inédite qui se structure en trois parties distinctes et s'appuie sur une ancienne collaboration entre les deux créateurs, en 1981. Pourtant, la pièce d'aujourd'hui n'a plus rien à voir, ou presque, avec celle de jadis. Robert Wilson et Lucinda Childs se sont rencontré quelques années plus tôt, en 1976, pour l'opéra Einstein on the Beach, dans lequel la chorégraphe était danseuse et récitante. Cinq ans plus tard, les deux icônes de la nouvelle scène américaine créent ensemble Relative Calm, ballet conçu sur une musique de Jon Gibson, dont le souvenir (seulement) forme aujourd'hui la première partie de ce triptyque dont le centre de gravité s'est décalé.
Le cœur de la pièce est désormais constitué de Puccinella, une pièce créée par Childs sur la musique d'Igor Stravinsky, et dont Bob Wilson a conçu entièrement les décors et les costumes en rouge et noir. Trois solistes, silhouettes découpées, sont assis dos au public, à l'extrémité d'un banc de section carrée. Outre ces solistes, un mini corps de ballet ressuscite l'esprit des Ballets Russes en casaques à brandebourgs, jupette cosaques et chaussures de caractère. Un esprit très néoclassique dans lequel on n'attendait pas la chorégraphe américaine !
Déjà, dans la première partie, Rise, sur une musique de John Gibson, les diagonales sérielles des huit danseurs sont prétexte à des boucles de mouvement infiniment répété : arabesque, coupé, détourné, déboulé où l'amplitude des mouvements est contrainte par des costumes empesés : pantalon et pourpoint en toile grège barré sur le dos d'une bande noire, faisant écho aux bandes projetées sur le cyclo par Bob Wilson.
Entre chaque acte, Lucinda Childs en personne lit des extraits du Journal de Nijinsky en anglais, puis dans un français approximatif, sur fond de films animaliers, permettant ainsi aux danseurs de changer de costumes.
Il faut en effet attendre la troisième partie, Lumière sur l'eau, sur une musique du minimaliste John Adams, et ses costumes blouse-pantalon plus souples, pour retrouver la fluidité de la post modern dance, que Lucinda Childs a porté à un niveau emblématique dans le célébrissime Dance. Les danseurs semblent alors retrouver un peu de la liberté qui leur manquait tandis que le public peut se réapproprier, grâce à la musicalité des danseurs, un peu de cette esthétique chorégraphique.
Crédits photographiques : © Lucie Jansch
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La Grande Halle de La Villette, Paris. 30-XI-23. Dans le cadre de Chaillot hors-les-murs. Lucinda Childs et Robert Wilson : Relative Calm. Concept, lumière, vidéo, scénographie et direction : Robert Wilson. Chorégraphie : Lucinda Childs. Musique : Jon Gibson, Igor Stravinsky, John Adams. Direction MP3 Dance project : Michele Pogliani . Avec : Agnese Trippa, Giovanni Marino, Irene Venuta, Sara Mignani, Nicolò Troiano, Asia Fabbri, Mariagrazia Avvenire, Mariantonietta Mango, Giulia Maria De Marzi, Xhoaki Hoxha, Cristian Cianciulli, Gerardo Pastore. Collaborateur à la scénographie : Flavio Pezzotti. Collaborateur à la lumière : Cristian Simon. Collaborateur à la vidéo : Tomek Jeziorski. Costumes : Tiziana Barbaranelli. Son : Dario Felli. Maquillage : Claudia Bastia. Directeur technique : Enrico Maso. Régisseur de scène : Petra Deidda. Assistant à la lumière : Fabio Bozzetta. Assistant à la vidéo : Michele Innocente. Assistante aux costumes : Flavia Ruggeri. Direction de projet : Marta Dellabona