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Carolyn Carlson renoue avec ses racines américaines

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Paris. Théâtre Libre. 15-XI-2023. Carolyn Carlson Company : Crossroads to Synchronicity. Chorégraphie et conception films : Carolyn Carlson. Assistant chorégraphique : Henri Mayet. Création lumière : Rémi Nicolas, assisté de Guillaume Bonneau. Conseil musical et création sonore : Nicolas de Zorzi. Musiques : John Adams, Ry Cooder, Bon Iver, Tom Waits, Laurie Anderson, Alela Diane, Jean Sibelius, Clint Mansell, Bob Dylan, Gavin Bryars, Bruce Springsteen, Henry Purcell. Costumes : Elise Dulac et Emmanuelle Geoffroy, en collaboration avec Colette Perray, Léa Drouault, Cécile Pineau. Peinture scénographie : Cédric Carré. Collaboration scénographie : Jank. Montage vidéo : Baptiste Evrard. Collaboration films 2012 : Olivier Madar, Vecteur M ; Juliette Louste ; Zahra Poonawala ; Le Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains. Figurants films : Amélie Vallée, Maya Milet, Emilie Burc, Gaëtan Lhirondelle, Marine Bouillon, Cédric Carré, Van-Kim Tran, Dimitri La Sade-Dotti, Juha Marsalo, Antonia Vitti, Sara Orselli, Céline Maufroid, Yutaka Nakata, Isida Micani, Jacky Berger, Chinatsu Kosakatani. Interprètes : Juha Marsalo, Céline Maufroid, Riccardo Meneghini, Isida Micani ou Sara Simeoni, Yutaka Nakata, Sara Orselli.

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Dans le beau décor style péplum du Théâtre Libre, la compagnie présente pour quinze représentations Crossroads to Synchronicity, pièce revisitée en 2017 à partir d'une création de 2012. Une plongée sensible dans l'imaginaire américain.

Désormais académicienne, s'attache à faire revivre et découvrir son répertoire – et surtout à le transmettre. Synchronicity a été créé en 2012, alors que était directrice du Centre chorégraphique national de Roubaix – Ballet du Nord. En 2017 elle remettait l'ouvrage sur le métier pour une nouvelle version de ce « road ballet » pour trois danseurs et trois danseuses, désormais baptisé Crossroads to Synchronicity.

Les interprètes, dont certains accompagnent la chorégraphe depuis plus de 20 ans, sont la richesse du spectacle présenté au Théâtre Libre. Leur expérience, leur sensibilité, donne corps aux personnages qui se croisent, s'aiment ou se délaissent dans une ambiance très cinématographique qui n'est pas sans évoquer certaines œuvres de Pina Bausch ou Mats Ek. Le danseur , par exemple, artiste associé de la chorégraphe pendant plusieurs années, , issue du Ballet du Nord, ou à qui Carlson a confié son célèbre solo Density 21,5. Avec leur expérience, tous apportent de l'épaisseur à ce sextuor mystérieux, où les portes s'ouvrent vers un ailleurs, où brasero, pneus ou baignoire de zinc nous projettent dans l'Amérique de la crise économique et de la précarité.

Alternant scènes théâtrales et duos ou trios dupliqués à l'unisson, le ballet change d'atmosphère comme de costumes. Tantôt noir comme un polar, tantôt lumineux, comme l'espoir d'un monde meilleur. Ces atmosphères nostalgiques et brumeuses, très modianesques, sont illustrées par une bande-son qui va des minimalistes John Adams et Gavin Bryars aux songwriters Tom Waits, Bob Dylan ou Bruce Springsteen. Un savoureux melting pot qui s'anime de bruits de locomotives, de portes qui grincent et de chuchotements fantomatiques.

La danse si caractéristique de Carolyn Carlson avec ses long bras jetés vers l'avant, ses élans et ses brusques accélérations, se donne toute entière, avec engagement et énergie. La chorégraphe recherche cependant moins la stylisation que dans ses ballets emblématiques comme Signes, que l'on a revu récemment à l'Opéra Bastille. Des séquences filmées au ralenti par la chorégraphe à l'époque de la création, projetées dans une temporalité différente sur un cadre suspendu dans les cintres, apportent ce supplément d'âme saisissant à la pièce et renforcent son intensité.

Crédits photographiques Crossroads © Frédéric Iovino

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Paris. Théâtre Libre. 15-XI-2023. Carolyn Carlson Company : Crossroads to Synchronicity. Chorégraphie et conception films : Carolyn Carlson. Assistant chorégraphique : Henri Mayet. Création lumière : Rémi Nicolas, assisté de Guillaume Bonneau. Conseil musical et création sonore : Nicolas de Zorzi. Musiques : John Adams, Ry Cooder, Bon Iver, Tom Waits, Laurie Anderson, Alela Diane, Jean Sibelius, Clint Mansell, Bob Dylan, Gavin Bryars, Bruce Springsteen, Henry Purcell. Costumes : Elise Dulac et Emmanuelle Geoffroy, en collaboration avec Colette Perray, Léa Drouault, Cécile Pineau. Peinture scénographie : Cédric Carré. Collaboration scénographie : Jank. Montage vidéo : Baptiste Evrard. Collaboration films 2012 : Olivier Madar, Vecteur M ; Juliette Louste ; Zahra Poonawala ; Le Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains. Figurants films : Amélie Vallée, Maya Milet, Emilie Burc, Gaëtan Lhirondelle, Marine Bouillon, Cédric Carré, Van-Kim Tran, Dimitri La Sade-Dotti, Juha Marsalo, Antonia Vitti, Sara Orselli, Céline Maufroid, Yutaka Nakata, Isida Micani, Jacky Berger, Chinatsu Kosakatani. Interprètes : Juha Marsalo, Céline Maufroid, Riccardo Meneghini, Isida Micani ou Sara Simeoni, Yutaka Nakata, Sara Orselli.

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