Un ouvrage de référence sur Jehan Alain par Aurélie Decourt-Alain

Cette nouvelle édition de la biographie de Jehan Alain par Aurélie Decourt-Alain, nièce du compositeur et organiste, est une somme incontournable avec une riche iconographie de lettres, dessins et partitions.

La courte vie de Jehan Alain et sa fin tragique est bien connue des mélomanes. Sa figure artistique en fait l'un des compositeurs les plus importants de son temps. Né à Saint-Germain-en-Laye en 1911 dans une famille de musiciens, il assiste son père Albert à l'orgue dès l'âge de 11 ans. Élève de Paul Dukas puis de Marcel Dupré, il devient un organiste confirmé et surtout un compositeur novateur et hautement inspiré. On sait la suite avec sa destinée héroïque et sa mort brutale sur le front de Saumur en juin 1940. La présente édition en quadrichromie, luxueuse, permet d'appréhender de près de nombreux documents originaux par des copies de grande qualité. Elle retrace aussi avec beaucoup de précisions diverses périodes de sa vie, ce qui permet au lecteur de comprendre son cheminement et ses aspirations artistiques. Plusieurs annexes complètent cet important et remarquable travail d'Aurélie Decourt, fille de l'organiste Marie-Claire Alain et nièce du compositeur.

Grâce à de récentes recherches, ce livre vient compléter un premier ouvrage paru en 2005, déjà passionnant. Les documents y sont plus nombreux et permettent de mieux sonder la personnalité de l'artiste. Édité en partenariat avec l'Association suisse Jehan Alain et la revue Orgues Nouvelles, cette édition fait figure de référence aux côtés de précédents ouvrages dont les plus importants restent le livre de Bernard Gavoty, les Notes critiques de l'œuvre d'orgue par Marie-Claire Alain et le livre d'Helga Schauerte « Mourir à trente ans ».

Présenté pour comprendre et apprécier Jehan Alain, ce livre rejoint l'une de ses plus grandes aspirations qu'il exprimait ainsi : « Mon but serait atteint et ce serait pour moi une très grande joie si l'un de vous, lecteurs, se retrouvait soudain dans l'une de ces lignes, qu'il s'arrête, touché, et qu'il s'en aille en ayant reçu un peu de cette douceur qui vous baigne quand on a croisé un regard ami ».