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Besançon. Théâtre Ledoux. 21-IX-2023. Jean Sibelius (1865-1957) : Concerto pour violon et orchestre op. 47; Hector Berlioz (1803-1869) : Symphonie fantastique op. 14. Simone Lamsma, violon ; Orchestre national d’Île-de-France, direction : Yutaka Sado

Besançon. Kursaal. 22-IX-2023. Antonin Dvořak (1841-1904) : Quintette pour piano et cordes op.81. Johannes Brahms (1833-1897) : Quintette pour piano et cordes op.34. Avec : Quatuor Talich ; Jean-Marc Luisada, piano

Juste avant sa 58ème Finale du Concours des jeunes chefs d'orchestre, le se referme avec deux concerts que tout oppose.

 

Retour du gagnant du concours de jeunes chefs de 1989 pour un concerto et une symphonie avec l'Orchestre national d'Île-de-France sous la direction de . De l'un, il en a le nom sans ses contraintes ; de l'autre, du pain béni interprétatif, inépuisable météore musical. , sans tomber dans une virtuosité stérile, y trouve sa place, jamais envahie par un chef qui lui laisse la parole, au point qu'elle se tourne parfois vers l'orchestre, comme pour le diriger. C'est peut-être la grande sobriété du chef qui donne cette impression, confirmée dans Berlioz. Avec ou sans baguette, la direction de Sado est dans l'intention, la suggestion, la discrétion même. Les recherches acoustiques de Berlioz sautent aux oreilles dans leurs merveilleuses modernités. Faire entendre autre chose que de la convention, n'est-ce pas le but vers lequel doit tendre toute interprétation digne de ce nom ? (NMN)

 

Romantisme fiévreux avec Luisada et les Talich

Si le grand Kursaal a pu s'avérer une salle délicate à apprivoiser par les grandes formations, il saute aux oreilles que la musique de chambre trouve matière à s'y déployer dans toute sa prégnante intimité. Preuve en sont les retrouvailles (après sa récente prestation cinématographique) de avec le quatuor fondé en 1964 par Jan Talich (neveu du grand chef tchèque Vaclav Talich) et conduit aujourd'hui par Jan Talich Jr. Les cinq artistes ont enregistré en 1988 cet authentique chef-d'œuvre qu'est le deuxième des trois quintettes de Dvořak, dont pas un des mouvements ne laisse indifférent : la Dumka (que Michel Colombier semble avoir beaucoup entendu avant d'en faire un des thèmes principaux d‘Une Chambre en ville, le film en-chanté de Jacques Demy) montre l'art du compositeur à son plus haut niveau. Le piano de Luisada, très présent, tout de bienveillance (même envers le dur métier de tourneur de pages), grimpe avec ardeur dans l'arbre généalogique des Talich pour une interprétation à la fois puissante et nuancée. Une entente cordiale que l'on ne retrouvera pas tout à fait dans le Quintette de Brahms (troisième mouture d'un quintette à cordes devenu entre-temps duo de piano), dont subsiste, de lignes plus difficiles à saisir, l'immersion dans un torrent de musique et de passion à contenir (Tchaïkovski avouait se perdre dans la musique du « maître allemand ») propre à laisser exsangues auditoire et interprètes. (JLC)

Crédits photographiques : © Yves Petit

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Besançon. Théâtre Ledoux. 21-IX-2023. Jean Sibelius (1865-1957) : Concerto pour violon et orchestre op. 47; Hector Berlioz (1803-1869) : Symphonie fantastique op. 14. Simone Lamsma, violon ; Orchestre national d’Île-de-France, direction : Yutaka Sado

Besançon. Kursaal. 22-IX-2023. Antonin Dvořak (1841-1904) : Quintette pour piano et cordes op.81. Johannes Brahms (1833-1897) : Quintette pour piano et cordes op.34. Avec : Quatuor Talich ; Jean-Marc Luisada, piano

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