Un orgue « superstar » et futuriste a vu le jour au printemps dernier dans l’église Saint-Nicolas de Hambourg, sorti des mains de Philipp Klais, directeur de l’entreprise familiale Johannes Klais Orgelbau de Bonn, de renommée mondiale (orgue de l’Elbphilharmonie entre autres). Reprenant les anciens jeux de l’orgue construit en 1966 par Willi Peter, l’orgue est augmenté de nouveaux jeux et surtout bénéficie d’une technologie d’avant-garde en matière de connections, portant ainsi le nom d' »hyper-orgue ». Ce terme est dû à Randall Harlow, professeur associé d’orgue et de théorie musicale à l’Université de Northern Iowa. Six orgues de ce type dans le monde permettent à des musiciens où qu’ils se trouvent de se connecter à l’instrument via internet et de le jouer grâce à l’interface OSC, en plus du système MIDI traditionnel. Le facteur Klais a compris combien l’orgue était désormais entré dans l’ère du numérique. L’orgue possède plus de 7500 tuyaux répartis en 104 registres. La console de cinq claviers et pédalier bénéficie des avancées techniques et de commodités les plus modernes. D’un coût de trois millions d’euros, le nouvel orgue sonne « très loin devant » au dire de son titulaire Tjark Pinne, qui s’enthousiasme : « Ici, on peut se défouler et faire entrer la musique d’orgue dans le XXIe siècle », rapporte le magazine allemand Concerti (FM)
