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Rares sont les compositeurs soviétiques à avoir bénéficié d’un intérêt aussi massif et constant de la part du milieu artistique que Dimitri Chostakovitch, aussi bien de son vivant que depuis sa disparition en 1975. Sa musique, ses idées publiques ou cachées, chaque pan de son existence, scrutés sans relâche par un régime politique autoritaire, ont fait l’objet de commentaires incessants de la part du monde musical, littéraire, et plus largement artistique. Les aléas et les dangers réels et menaçants du pouvoir politique dictatorial sous Staline et ses successeurs ont ponctué sa vie, ses comportements et les réactions plus ou moins opportunistes de ceux qui furent amenés à se prononcer sur ses faits et gestes, ses options humanistes et sa musique au filtre d’analyses perturbées par les peurs, les intérêts et les calculs immédiats. Cette galerie consacre des tranches de vie du monde musical soviétique centrées sur la personne et l’œuvre de Chostakovitch par ceux qui l’ont approché. Pour accéder au dossier complet : Chostakovitch par ses contemporains soviétiques
Si le fabuleux parcours de Dimitri Chostakovitch a été largement évoqué dans nos colonnes, on se doit de reconnaitre la puissante interaction synergique que provoqua la rencontre avec l'immense violoncelliste russe Mstislav Rostropovitch, également pianiste et chef d'orchestre.
Le climat politique et social de l'URSS, pesant, incessant et menaçant, rend compte du mode de vie de Dimitri Chostakovitch et des dizaines de millions de ses compatriotes, dont l'immense musicien et ami que fut Mstislav Rostropovitch. Le premier vécut entre 1906 et 1975, le second entre 1927 et 2007.
Né à Bakou (Azerbaïdjan), d'une extrême précocité, il entre au Conservatoire de Moscou à 16 ans (violoncelle, piano, direction d'orchestre, composition). Il y aura pour professeurs Vissarion Chebaline, Dimitri Chostakovitch et Serge Prokofiev. Le très jeune Rostropovitch s'était lié à Prokofiev, lequel décède en 1953, avec comme conséquence l'écriture de la Symphonie concertante et la Sonate pour violoncelle et piano mais aussi le Concertino pour violoncelle et la Sonate pour violoncelle seul (inachevée).
Mstislav Rostropovitch entra en contact avec le déjà célèbre Chostakovitch dans sa classe de composition et d'instrumentation à Moscou dans les années qui suivirent l'après-guerre. Il jouait déjà remarquablement la Sonate pour violoncelle et piano de son maître et souvent en sa compagnie. Il se souvint de l'avoir, la première fois, joué volontairement avec un minimum de rubato et fut surpris que Chostakovitch lui en réclame davantage. Ils l'interprétèrent ensemble de nombreuses fois à Moscou et en tournées. Outre son jeu remarquable au violoncelle (et au piano), il se destinait visiblement à la composition. Ses ambitions créatrices étaient immenses et sa voie semblait toute tracée. D'ailleurs Chostakovitch lui conseillait clairement de choisir la composition.
Deux événements exceptionnels allaient contrarier définitivement ses projets en tant que compositeur. Ils sont assez directement reliés à deux compositeurs exceptionnels qu'il eut la chance d'approcher assez intimement : Serge Prokofiev et Dimitri Chostakovitch. Leur incommensurable talent eut pour effet d'impressionner si fortement le jeune Mstislav que ce dernier accepta de renoncer à se lancer dans la composition. Il avait cependant déjà à son catalogue des concertos pour piano et une romance, « mais presque rien pour le violoncelle », précise-t-il. Les répétitions de la Symphonie n° 8 de Chostakovitch finirent par le convaincre qu'il ne possédait pas du talent indispensable dans ce registre. « C'est à cause d'eux que j'ai cessé de composer. Je leur étais tellement dévoué et je leur portais une telle admiration ! » En tout cas, les liens affectifs le liant aux deux grands compositeurs datent des années 1950.
Son talent de virtuose le rend rapidement célèbre tant en URSS qu'à l'étranger. Il enseigne au Conservatoire de Leningrad puis à celui de Moscou. Il épouse la soprano Galina Vichnevskaïa en 1955. L'année suivante, il effectue des tournées aux USA et en Grande-Bretagne. En 1953, Chostakovitch avait réorchestré le Concerto de Schumann et dédié son travail au violoncelliste.
Si pendant la guerre Rostropovitch et sa famille furent évacués dans l'ouest de l'Oural, Mstislav put, avec l'aide de Chebaline, retourner à Moscou en 1943 et s'inscrire dans les classes de violoncelle et de composition alors qu'il n'avait que 16 ans et non 18 comme l'imposait le règlement. A cette époque Chostakovitch bénéficiait d'une immense réputation après la gloire enregistrée par la Symphonie n° 5 (1937) qui signa sa réhabilitation, et surtout la Symphonie n° 7 dite « Leningrad » (1942) qui fit le tour du monde. Il enseignait l'orchestration et le jeune Mstislav qui en rêvait devint son élève. Peu à peu leur relation s'approfondit et déboucha sur une authentique proximité artistique et humaine. Ils jouaient régulièrement à quatre mains au piano les symphonies de Mahler.
La condamnation de l'Union des compositeurs
Un autre drame fut décrit de manière très imagée et percutante par Galina Vichnevskaïa. Il s'agit des conséquences des positions de Jdanov (et donc de Staline) concernant le délit de formalisme et de cosmopolitisme adressé aux écrivains et artistes n'entrant pas docilement dans les cases définies arbitrairement. Nous sommes en février 1948, l'Union des écrivains se réunit, présidée par le servile serviteur du pouvoir, Tikhon Krennikov. La salle du conservatoire est bondée, Chostakovitch est assis seul dans une rangée de sièges vides. « C'est une coutume chez nous, ça, s'insurge Vichnevskaïa. Personne ne se met à côté de la victime. Comme pour une exécution publique. C'en était une d'ailleurs ». Couvert de reproches, obligé d'acquiescer et de reconnaître ses torts, il évitera le pire. Au prix de concessions verbales et parfois musicales.
Concerto pour violoncelle et orchestre n° 1 en mi bémol majeur
L'idée d'écrire un concerto pour violoncelle se fait jour dans l'esprit de Chostakovitch après avoir entendu la Symphonie concertante de Prokofiev créée par Rostropovitch en 1952. Il avait terminé récemment la composition des Symphonies n° 10 et 11 (1953 et 1957). Il se consacrera à ce nouveau projet dans la maison qu'il louait à Kamarovo entre la fin du mois de juillet et le début du mois de septembre 1959 en ayant à l'esprit son ami Rostropovitch. Le soliste virtuose, à présent apprécié dans le monde entier, se rendit dans la datcha de Kamarovo afin d'étudier la partition en gestation et en un temps record il la connaîtra par cœur. Il en assurera brillamment la création le 4 octobre de la même année à Leningrad face à l'Orchestre philharmonique de la ville placé sous la baguette du légendaire Evgeni Mravinski. Quelques jours plus tard, le 9 octobre, eut lieu la première moscovite.
A la fin de ce mois d'octobre il retourna aux USA accompagné des musiciens de l'Union des compositeurs pour des concerts programmés dans plusieurs villes du pays. Rostropovitch y défendit le récent Concerto pour violoncelle. En 1960 Chostakovitch lui demanda, chose exceptionnelle, d'écouter un enregistrement des répétitions de son Quatuor à cordes n° 8. Rostropovitch vouait une profonde admiration au grand compositeur.
Galina et Mstislav s'investissent en faveur de leur ami Dimitri
La femme de Rostropovitch, la lumineuse soprano Galina Vichnevskaïa, inspire au compositeur Satires, une série de cinq romances, sous-titrées « Images du passé », qu'elle interprète accompagnée par son mari au piano – dédicataire – lors de la création fixée le 22 février 1961 au Conservatoire de Moscou. Le texte sarcastique de Sacha Tcherny déplait fortement aux autorités soviétiques par ses critiques à peine voilées et dès le lendemain l'œuvre est interdite.
Vivant dans le village de Solotcha au sud-est de Moscou depuis juillet 1962, il orchestre les Chants et danses de mort de Moussorgski qu'il considère comme « une œuvre de génie ». Il dédia son travail à Galina Vichnevskaïa qui en assura la création le 12 novembre suivant à Gorki. L'Orchestre philharmonique de la ville joua sous la direction de Rostropovitch. Tous pouvaient constater combien le fatalisme résigné et le pessimisme profond de Moussorgski correspondaient à son état d'esprit. Rostropovitch nous apprend que le portrait de Moussorgski était posé sur son bureau.
Dans une lettre du 31 décembre 1963 à son ami Glikman, Chostakovitch confia qu'il passerait les fêtes en famille et ajouta : « Il se peut que Vichnevskaïa et Rostropovitch viennent chez nous (à Joukovka). Ce sont nos voisins de datcha. » Plus tard, fin 1963, il retrouva Britten au festival de musique britannique de Moscou. Une authentique amitié se tissa entre Chostakovitch, Benjamin Britten, Mstislav Rostropovitch et Galina Vichnevkaïa. Le compositeur anglais dirigera sa propre Symphonie pour violoncelle et orchestre à Moscou en mars 1964.
Lors du festival Chostakovitch organisé à Gorki (février 1964) on interpréta une cinquantaine de partitions du maître russe dont la totalité des concertos. A cette occasion il dirigea son Concerto pour violoncelle et orchestre n° 1 avec Rostropovitch en soliste. Ce fut son unique expérience en tant que chef d'orchestre !
Concerto pour violoncelle et orchestre n° 2 en sol majeur
Composée au printemps 1966, cette pièce majeure est dédiée à Rostropovitch qui en donna la création triomphale à Leningrad le 25 septembre de la même année. Le fameux chef Evgeni Svetlanov dirigeait l'Orchestre symphonique de l'URSS. Le concert espéré, qui devait se tenir antérieurement à la Philharmonie de Leningrad, n'avait pu avoir lieu en raison des mauvaises relations entre le virtuose, la phalange et le chef Mravinski. L'œuvre enregistra un succès indéniable face à un Chostakovitch satisfait en dépit d'une intense fatigue. Le compositeur ne montrait jamais ses compositions avant leur achèvement complet. Rostropovitch bénéficia d'une exception en découvrant la partition du Concerto n° 2 en cours de réalisation et proposa quelques conseils d'interprétation.
A Leningrad, le 28 mai 1966, on donna le Quatuor à cordes n° 11 de Chostakovitch qui fut bissé. Mais dans la nuit on lui diagnostiqua un infarctus du myocarde et il fut hospitalisé, raconte Glikman. C'est alors dit-il, que « soudain Rostropovitch apparut devant l'hôtel, en chemise d'été, noir comme un fumiste ». Ayant été informé par téléphone, il s'était engouffré d'urgence dans un avion à Moscou. On raconte que ne trouvant pas de taxi, il avait fini son voyage sur le porte bagage d'un cycliste compatissant. Tel était Mstislav Rostropovitch.
Les Sept Romances sur des poèmes d'Alexandre Blok, pour soprano, violon, violoncelle et piano, écrites pour Vichnevskaïa furent créées le 25 octobre 1967 à Moscou. Les interprètes de premier choix rassemblent la célèbre soprano, David Oistrakh (violon), Rostropovitch (violoncelle) et M. Weinberg (piano). Ce dernier remplaçait Sviatoslav Richter souffrant. Le compositeur était aussi absent suite à une fracture de la jambe. Toutefois il gardait un excellent souvenir de la première répétition de l'œuvre tenue le 12 juin précédent. « La répétition m'a causé beaucoup de joie », confia-t-il à Glikman.
Hommage à l'exilé
Dès 1969, le couple Rostropovitch-Vichnevskaïa défendit activement l'écrivain Alexandre Soljenitsyne. En 1970, il prit également la défense de Sakharov. Le sixième poème « A l'exilé » des Six Romances sur des poèmes de Marina Tsvetaïeva, qui reçoivent leur création fin 1973, constitue une allusion au bannissement récent de Soljenitsyne, expulsé d'URSS peu après. Et une fois encore le régime sévit car bientôt Rostropovitch et Vichnevskaïa seront obligés de quitter leur pays (1974).
La création de la Symphonie n° 14 se déroula à l'automne 1969 (1er octobre) à Leningrad puis à Moscou (6 octobre). Là, dans l'assistance se trouvait Mstislav Rostropovitch venu écouter aussi Galina, Aram Khatchatourian, Dimitri Kabalevski, Kirill Kondrachine, Soljenitsyne… et l'Orchestre de chambre de Moscou était dirigé par Rudolf Barchaï.
Chostakovitch avait parfaitement conscience de sa démarche, comme il le confia à plusieurs reprises à Rostropovitch, lorsqu'il écrivait des œuvres à la gloire du régime soviétique qu'il reconnaissait comme s'apparentant à une forme de soumission salvatrice. De même, avouait-il ne pas y donner alors le meilleur de son esprit créateur. Son attitude provoqua la rupture des relations avec l'écrivain qui fut exclu de l'Union des écrivains la même année. Rostropovitch participait très régulièrement à l'aventure Chostakovitch mais pour le concert du Concerto pour violoncelle n° 2 du 19 décembre 1968, il tomba malade et fut remplacé par Nathalia Goutman qui deviendra une excellente interprète de la musique de son compatriote. En mai 1972, à Moscou, le Lituanien David Geringas interpréta le Concerto pour violoncelle n° 1 à la place de son dédicataire souffrant.
L'affaire Andreï Sakharov
Opposant au régime soviétique, le physicien Andreï Sakharov (1921-1989), père de la bombe H soviétique, s'engagea activement en faveur des droits de l'homme et critiqua sévèrement, en 1965, les mesures de Leonid Brejnev contre les dissidents, ce qui lui valut le Prix Nobel de la Paix en Occident en 1975 d'une part et une assignation à résidence en 1980 dans son pays de l'autre. Il sera tardivement réhabilité, en 1988. Certains se prononcèrent contre Sakharov. Parmi eux la liste des signataires d'une pétition condamnant Andreï Sakharov, publiée dans la Pravda, figure Dimitri Chostakovitch. Pourtant la veille, Dimitri Chostakovitch et sa femme Irina avaient fait en sorte d'être hors de Moscou pour ne pas avoir à signer le texte. Il fut vertement critiqué par certains. Dans une déclaration en 2000, Irina Chostakovitch s'en expliqua¹. Quant à Galina et Mstislav, foncièrement démocrates et défenseurs de la liberté d'expression, ils refusèrent obstinément de signer la condamnation de leur voisin et ami Sakharov.
La famille Rostropovitch fut autorisée à quitter l'URSS pour les USA en 1974, quelques mois avant la mort de Chostakovitch. Mstislav et son épouse furent privés de leur citoyenneté soviétique (1978) puis s'installèrent à Paris. Il dirigera l'Orchestre symphonique national de Washington (1977-1994) et jouera devant le mur de Berlin (1989) puis il sera réhabilité par Gorbatchev en 1990.
¹ « Les morts sont-ils sans défense? », site de l'Association Internationale Dimitri Chostakovitch.
Bilan d'une rencontre remarquable
On peut aisément imaginer l'intensité d'innombrables rencontres intimes cimentées par la communauté spirituelle, le partage culturel, la fièvre d'écrire une page incontournable de la musique russe mais aussi de la lutte pour la survie des idées, de la liberté et longtemps par la crainte réelle d'être déporté, interné en psychiatrie ou physiquement éliminé.
Lectures pour Aller + loin
CHOSTAKOVITCH Dmitri, Lettres à un ami. Correspondance avec Isaac Glikman, Albin Michel, 1994.
FAIRCLOUGH Pauline et FANNING David, Shostakovich, Cambridge University Press, 2008.
FAY Laurel E., Shostakovich. A Life, Oxford University Press, 2000.
MEYER Krzysztof, Dimitri Chostakovitch, Fayard, 1994.
SAMUEL Claude, Entretiens avec Mstislav Rostropovitch et Galina Vichnevskaïa sur la Russie, la musique, la liberté, Robert Laffont, 1983.
VICHNEVSKAÏA Galina, Galina. Une histoire russe, Livre de poche, 1984.
WILSON Elisabeth, Shostakovich. A Life Remembered. Faber & faber, 2005.
CARON Jean-Luc Caron, Dimitri Chostakovitch. Bleu nuit éditeur, 2021.
Discographie sélective
Enregistrements de Chostakovitch par Rostropovitch (soliste)
Rostropovitch plays Chostakovitch. Concertos pour violoncelle et orchestre n° 1. Orchestre philharmonique tchèque, dir. Kirill Kondrashin, 1960. Concerto pour violoncelle et orchestre n° 2, Orchestre symphonique de Prague, dir. Yevgeny Svetlanov. 1957. Concerto pour violoncelle et orchestre n° 2, Orchestre philharmonique de Moscou, dir. Aleksander Gauk. 1959. Sonate pour violoncelle et piano. Rostropovitch (violoncelle), Chostakovitch (piano), 1959. Supraphon 2 CD.
Rostropovitch. The Russian Years. Concertos pour violoncelle n° 1 (Orchestre philharmonique de Moscou, dir. Gennady Rozhdestvensky) et n° 2 (Orchestre symphonique d'Etat d'URSS, dir. Evgeny Svetlanov). Warner Classics, 1997.
Concerto pour violoncelle n° 1. Orchestre de Philadelphie, dir. Eugene Ormandy. Columbia (MS 6124). Aussi Columbia (MS 6124), 1975. Aussi CD Alto (avec Philharmonia Orchestra, dir. Malcolm Sargent pour Miaskovski). Aussi 1 CD Sony-BMG.
Concerto pour violoncelle n°1 (+ Chopin, Tchaïkovski). Orchestre de Moscou, dir. K. Kondrachine QADF (VDS 357).
Concerto pour violoncelle n°1 (+ Concerto pour violon n° 1), Rostropovitch, Oistrakh, Regis CD (2012).
Concerto pour violoncelle n° 2. Orchestre de la RAI, dir. M. Freccia. ARIR (310.438).
Concerto pour violoncelle n° 2 (+ Glazounov), Orchestre symphonique de Boston, dir. Seiji Ozawa. DGG (2530653).
Enregistrements de Chostakovitch par Rostropovitch (chef d'orchestre)
Intégrale des symphonies. dir. M. Rostropovitch. 12 disques (CD ou vinyles) Warner Classics WCL546076-2.
Symphonie n° 5. National Symphony Orchestra (Washington). DGG CD (253076).
Symphonie n° 7, Orchestre Symphonique National (Washington), dir. Rostropovitch, Erato 2292-45414-2, 1991. Aussi Teldec.
Symphonie n° 11, Orchestre Symphonique National (Washington), dir. Rostropovitch, LSO030, 2002 (CD).
Symphonie n° 13, Orchestre Symphonique National (Washington), dir. Rostropovitch, Erato ECD 75529.
Enregistrements de Chostakovitch par Rostropovitch (chef d'orchestre) et Vichnevskaïa (soprano)
Lady Macbeth de Mzensk. G. Vichnevskaïa, N. Gedda, D. Pekov, B. Finnilä, A. Haugland… Ambrosian Opera Chorus et Orchestre Philharmonique de Londres, dir. M. Rostropovitch. La Voix de son Maître 2C 167-03374/6, 1978. Aussi 2 CD EMI Classics 5 67776 2.
Symphonie n° 14. G. Vichnevskaïa, M. Rechtine, solistes de l'Orchestre de Moscou, dir. M. Rostropovitch. EMI 5 67776 2, 1978. Le Chant du Monde (LDX 78554), 1973.
Enregistrements de Chostakovitch par Rostropovitch (violoncelle) et Vichnevskaïa (soprano)
Sept poèmes d'A. Blok et Satures G. Vichnevskaïa, M. Rostropovitch (+ Tchaïkovski, Moussorgski). La Voix de son Maître 2C 167-02726/8, 1976.
Enregistrements de Chostakovitch par Rostropovitch (violoncelle) et le compositeur (piano)
Ils enregistrent la Sonate pour violoncelle et piano commercialisée en 1957 chez Melodiya. Le Chant du monde LD-S 8237, LDS 8237, 1960.
Chostakovitch-Prokofiev. Sonate pour violoncelle et piano (et Sviatoslav Richter), Melodiya/Le Chant du monde, 1974.
Image libre de droit. Article modifié le 14 janvier 2024.
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Rares sont les compositeurs soviétiques à avoir bénéficié d’un intérêt aussi massif et constant de la part du milieu artistique que Dimitri Chostakovitch, aussi bien de son vivant que depuis sa disparition en 1975. Sa musique, ses idées publiques ou cachées, chaque pan de son existence, scrutés sans relâche par un régime politique autoritaire, ont fait l’objet de commentaires incessants de la part du monde musical, littéraire, et plus largement artistique. Les aléas et les dangers réels et menaçants du pouvoir politique dictatorial sous Staline et ses successeurs ont ponctué sa vie, ses comportements et les réactions plus ou moins opportunistes de ceux qui furent amenés à se prononcer sur ses faits et gestes, ses options humanistes et sa musique au filtre d’analyses perturbées par les peurs, les intérêts et les calculs immédiats. Cette galerie consacre des tranches de vie du monde musical soviétique centrées sur la personne et l’œuvre de Chostakovitch par ceux qui l’ont approché. Pour accéder au dossier complet : Chostakovitch par ses contemporains soviétiques