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Atanas Ourkouzounov (né en 1970) : Micro Infinity I pour violon. Graciane Finzi (née en 1945) : En disant Dada, pour violon et voix. Gilbert Clamens : Suite Populaire, pour violon. Renaud Desbazeille : Prélude labyrinthique pour violoniste et scat. Pascale Jakubowski (née en 1960) : Migration de la Belle-Dame, Vanessa Cardui, pour violon et environnement électroacoustique. Sara Chenal, violon. 1 CD Skarbo. Enregistré le 25/05/2021 et le 27/08/2022 au studio La Haute Epine, Villeneuve-sur-Yonne. Notice de présentation en français et en anglais. Durée : 58:00
SkarboCinq pièces dédiées à la violoniste Sara Chenal et cinq univers révélés sous son archet qu'elle aborde avec le même panache et une riche palette de sonorités auxquelles se mêlent parfois la voix et les mots de l'interprète.
Du compositeur bulgare Atanas Ourkouzounov, Micro Infinity I, en cinq mouvements, alterne propositions mélodiques d'une belle sensualité et dimension rythmique puisant à la source des traditions bulgares. Le violon agile balance entre plénitude sonore et textures délicates et filtrées. Dans une démarche similaire, la Suite Populaire en six mouvements de Gilbert Clamens fait appel à un folklore imaginaire au sein duquel le violon est roi : du caractère et de l'élégance sous l'archet libre de Sara Chenal dans le premier mouvement, Tango para Sara. Le violon est amené à évoquer la kora, cet instrument malien dont on perçoit le pincement des cordes sous l'archet en mode détaché de l'interprète (Kora-son). Dans Sarita Valse, hommage à Stéphane Grappelli, la ligne se fait plus flexible, le jeu est lumineux et la musique rayonnante. C'est le grain du son et un violon plus sombre qui sont recherchés pour finir dans Incantation.
La voix de la violoniste autant que son geste instrumental sont mis à contribution dans Dada de Graciane Finzi déployant verve et humour. Sara Chenal révèle un véritable talent de comédienne dans une pièce où les mots (ceux de l'écrivain Hugo Ball) et les figures sonores se relaient voire s'enchevêtrent de manière virtuose. Dans Prélude labyrinthique pour violoniste et scat, Renaud Desbazeille fait un peu la même chose, sans le texte mais avec la participation vocale de l'interprète. De l'aisance toujours dans cette performance acrobatique qu'assume de bonne grâce la violoniste.
Migration de la Belle-Dame, Vanessa Cardui, est une pièce pour violon et environnement électroacoustique de plus grande envergure. Sur la trace du papillon migrateur, la compositrice Pascale Jakubowski nous fait traverser différents milieux et autant de textures sonores, du froissement d'aile à la clarté de l'envol, de la lumière aux mondes souterrains. En phase avec la source électroacoustique, le violon est tantôt aérien, déployant ses arabesques volubiles et généreuses, tantôt sombre, exposant un matériau saturé dans un contexte bruiteux. Les lignes vacillent, se contorsionnent, glissent ou oscillent et l'environnement électroacoustique se renouvèle d'autant : trames résonnantes, constellation de sons scintillants, échos de peaux percutées, ambiance aquatique, etc. nous parviennent des haut-parleurs. Le violon est conquérant, déployé dans la plénitude de son jeu et la qualité plastique de ses figures sous l'archet souverain de Sara Chenal.
Il faut saluer également la qualité optimale de la prise de son et du mixage qui tendent vers une écoute en 3D.
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Atanas Ourkouzounov (né en 1970) : Micro Infinity I pour violon. Graciane Finzi (née en 1945) : En disant Dada, pour violon et voix. Gilbert Clamens : Suite Populaire, pour violon. Renaud Desbazeille : Prélude labyrinthique pour violoniste et scat. Pascale Jakubowski (née en 1960) : Migration de la Belle-Dame, Vanessa Cardui, pour violon et environnement électroacoustique. Sara Chenal, violon. 1 CD Skarbo. Enregistré le 25/05/2021 et le 27/08/2022 au studio La Haute Epine, Villeneuve-sur-Yonne. Notice de présentation en français et en anglais. Durée : 58:00
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