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Chaillot – Théâtre national de la danse, Paris. 23-V-23. Dominique Bagouet : Necesito. Chorégraphie : Dominique Bagouet. Reconstruction chorégraphique sous la direction de Rita Cioffi. Musiques : Nouba Hijaz al-Kabir, de Ustad Massano Tazi ; Nouba Gharibat Alhusayn ; polyphoniesespagnoles de la Renaissance ; Curro Duran ; Nana Gitana, de Lola Flores ; Sven Lava-Pohlhammer ; Luis Segura ; Angel Vasquez ; Murmullo de Lindaraja, de Laurent Gachet. Reconstruction de la bande sonore : Laurent Gachet. : Lumières Manuel Bernard. Costumes : Cathy Garnier. Régie générale : Jérémie Sananes. Régie lumière : Pauline Falourd. Distribution : Conservatoire national de musique et de danse de Paris. Directrice : Émilie Delorme. Directeur des études chorégraphiques : Cédric Andrieux. Responsable du master : Christine Bombal. Maîtresse de ballet : Céline Talon
À l'occasion du 30e anniversaire de la disparition du chorégraphe Dominique Bagouet, mort du sida en 1992, le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris a demandé à Rita Cioffi de remonter en intégralité son ultime pièce, Necesito, pièce pour Grenade.
Le doux murmure des fontaines de l'Alhambra de Grenade nous accompagnera tout au long du spectacle. Un groupe de touristes en tenues estivales, short ou jupette et débardeur, s'avance prudemment sur le sol de mosaïques un peu usées aux couleurs bleutées. De ce groupe, qui semble de prime abord un peu perdu, se détachent petit à petit des personnalités, que nous verrons tour à tour se déployer dans des solos plein de caractère suivant la progression des musiques qui se déroulent : chant arabo-andalou, musique, religieuse, flamenco, musique de corrida, rock madrilène, pour finir par le tube Necesito qui donne son titre au spectacle.
Car dans cette dramaturgie pleine d'esprit, Dominique Bagouet part des racines arabo-andalouses de l'Espagne pour nous amener jusqu'à la Movida, en passant par la corrida et le flamenco. Nuls clichés, pourtant, dans cette évocation impressionniste et sensible de l'Andalousie, mais un spectacle riche et ludique, plein de légèreté et de fantaisie.
Sous cette apparente légèreté, caractérisée par la gestuelle frétillante, les sauts de l'ange, arabesques et attitudes mais aussi les ports de bras coudés et les poignets cassés, qui conduisirent Dominique Bagouet à être considéré comme un baroque contemporain, se cache une grande profondeur et une forme de nostalgie. Celle du temps révolu des émirs pleurant, des rois et des reines catholiques, des danseurs de flamenco et des toreros.
Chacun des merveilleux rôles imaginés par le chorégraphe trop tôt disparu est distribué avec minutie, et l'on retrouve dans ces puissants solos le fantôme de Catherine Legrand, Olivia Grandville, Rita Cioffi ou Jean-Pierre Alvarez. Au-delà du défi à relever, car la chorégraphie est riche et la composition complexe, on admire l'engagement et la formidable énergie de ces jeunes danseurs pré-professionnels de l'ensemble chorégraphique du CNSMDP.
Crédits photographiques : © CNSMDP / Laurent Philippe
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Chaillot – Théâtre national de la danse, Paris. 23-V-23. Dominique Bagouet : Necesito. Chorégraphie : Dominique Bagouet. Reconstruction chorégraphique sous la direction de Rita Cioffi. Musiques : Nouba Hijaz al-Kabir, de Ustad Massano Tazi ; Nouba Gharibat Alhusayn ; polyphoniesespagnoles de la Renaissance ; Curro Duran ; Nana Gitana, de Lola Flores ; Sven Lava-Pohlhammer ; Luis Segura ; Angel Vasquez ; Murmullo de Lindaraja, de Laurent Gachet. Reconstruction de la bande sonore : Laurent Gachet. : Lumières Manuel Bernard. Costumes : Cathy Garnier. Régie générale : Jérémie Sananes. Régie lumière : Pauline Falourd. Distribution : Conservatoire national de musique et de danse de Paris. Directrice : Émilie Delorme. Directeur des études chorégraphiques : Cédric Andrieux. Responsable du master : Christine Bombal. Maîtresse de ballet : Céline Talon