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La soirée d'ouverture des Rencontres chorégraphiques internationales de Seine Saint-Denis au Théâtre public de Montreuil a marqué le coup d'envoi le week-dernier d'un grand mois de découvertes dansées dans l'ensemble du département francilien.
Performance de transformation assez impressionnante, REFACE est un duo du collectif Les idoles, alias Chandra Grangean et Lise Messina, qui propose une traversée derrière les apparences dans la salle Maria Casarès. D'étape en étape, de perruque en prothèse, les deux performeuses offrent des visages évolutifs et glaçants, se transforment en monstres sans bouche et sans sourcils. C'est un travail intense, jamais à court de ressources, de masque ou de nouvelles prothèses, pour un nouveau rituel grimaçant et guerrier.
Dans la salle Jean-Pierre Vernant, place à une autre pièce saisissante, de Rafaële Giovanola sur le pouvoir moteur et transformateur du corps. Vix motrix met en branle quatre corps insectes rampants, dont les corps, à l'instar de Lumen de la chorégraphe suisse Jasmine Morand, vu récemment au Théâtre des Abbesses, ne quittent pas le sol. Proches de l'univers de la science-fiction, ces insectes robot en collants noirs et chignons serrés sont, eux aussi, des soldats de la fourmilière. C'est une impressionnante maîtrise de l'écriture chorégraphique que montrent les quatre interprètes qui repose exclusivement sur l'appui des bras et des pieds, formant un quatre pattes à l'envers. (DG)
