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Grande Halle de La Villette, Paris. 10-V-23. Dans le cadre de la programmation hors-les-murs de Chaillot – Théâtre national de la danse. Mette Ingvartsen. Skatepark. Concept & chorégraphie : Mette Ingvartsen. Avec : Damien Delsaux, Manuel Faust, Aline Boas, Mary-Isabelle Laroche, Sam Gelis, Fouad Nafili, Júlia Rúbies Subirós, Thomas Bîrzan, Briek Neuckermans, Indreas Kifleyesus, Arthur Vannes, Camille Gecchele, Mathias Thiers et des skateurs et skateuses locaux Laurène Begaud, Christopher Cafournet, Antonin Malartic, Aurèle Robquin, Garance Tassin Mostini, Vincent Szewczyk. Assistant chorégraphique : Michaël Pomero. Création sonore : Anne van de Star et Peter Lenaerts. Lumière : Minna Tiikkainen. Musique : Felix Kubin, Mord Records, Why the eye, sonaBLAST! Records, Rrose, The Fanny Pads, Restive Plaggona. Dramaturgie : Bojana Cvejić. Costumes : Jennifer Defays. Scénographie : Pierre Jambé/Antidote. Conception technique décor : Stéphane Thonnard. Construction décor : Ateliers de construction Théâtre National Bruxelles : Joachim Pochet, Joachim Hesse, Pierre Jardon, Yves Philippaerts, Andrea Messana, Boyd Gates. Directeur technique : Hans Meijer.
Après The dancing public, solo revendicatif que Mette Ingvartsen imaginait post-pandémie, la chorégraphe danoise revient avec Skatepark, un spectacle grand format sur une nouvelle forme d'expression urbaine.
Enfants, adolescents et adultes forment le cœur de cette communauté de skateurs et de skateuses à laquelle Mette Ingvartsen laisse le plancher de ce Skatepark. Loin de ressembler à l'ultra moderne solitude, ces nouveaux terrains de jeu urbains naissent sur les esplanades ou s'insèrent entre deux immeubles. Plus que l'art de la glisse, ils offrent à ses adeptes un style de vie et un esprit de communauté. Respect, entraide, solidarité, Mette Ingvartsen fait de ces valeurs le ciment de ces garçons et filles skateurs ou juchés sur des rollers. La contrainte de la glisse et la dimension « manège » de cette ronde infinie restreignent cependant les possibilités d'écriture chorégraphique, notamment dans les unissons.
Plus intéressants, les duos ou trios apportent changement de rythme et profondeur à la mise en scène, comme ce trio de filles chantant un morceau « Hush » permettant d'esquisser des solidarités genrées. C'est cependant l'aspect intergénérationnel du projet, assez rare, dans le spectacle vivant, qui est le plus frappant. Au-delà de la glisse, le groupe joue ensemble au ballon, se mesure et filme ses exploits pour les réseaux sociaux. Bref, se comporte comme un corps social constitué ! Cette compétition n'est cependant pas formalisée, comme dans le hip-hop, et les défis se lancent de façon informelle, enfants et adultes ayant à peu près le même niveau technique. Le tout, sur une musique, très Pussy Riot ou Riot girls.
Aptitude à accepter l'échec, à se relever et à recommencer sans cesse dans une énergie qui devient de plus en plus rock sous l'impulsion des deux chanteuses. Un vrai parcours est organisé alors pour faire monter d'un cran les difficultés et la vitesse au fil des BPM (beat per minute). La dramaturgie épouse les différentes énergies et styles de musique, stylise et fait interagir les pratiques, confronte les esthétiques, dans une démonstration extrêmement vivante de virtuosité urbaine et contemporaine. Le spectacle s'achève dans une atmosphère nocturne, plus mélancolique et plus douce avant de partir dans une célébration festive proche des codes de la scène électronique.
Crédits photographiques : © Bea Borgers
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Grande Halle de La Villette, Paris. 10-V-23. Dans le cadre de la programmation hors-les-murs de Chaillot – Théâtre national de la danse. Mette Ingvartsen. Skatepark. Concept & chorégraphie : Mette Ingvartsen. Avec : Damien Delsaux, Manuel Faust, Aline Boas, Mary-Isabelle Laroche, Sam Gelis, Fouad Nafili, Júlia Rúbies Subirós, Thomas Bîrzan, Briek Neuckermans, Indreas Kifleyesus, Arthur Vannes, Camille Gecchele, Mathias Thiers et des skateurs et skateuses locaux Laurène Begaud, Christopher Cafournet, Antonin Malartic, Aurèle Robquin, Garance Tassin Mostini, Vincent Szewczyk. Assistant chorégraphique : Michaël Pomero. Création sonore : Anne van de Star et Peter Lenaerts. Lumière : Minna Tiikkainen. Musique : Felix Kubin, Mord Records, Why the eye, sonaBLAST! Records, Rrose, The Fanny Pads, Restive Plaggona. Dramaturgie : Bojana Cvejić. Costumes : Jennifer Defays. Scénographie : Pierre Jambé/Antidote. Conception technique décor : Stéphane Thonnard. Construction décor : Ateliers de construction Théâtre National Bruxelles : Joachim Pochet, Joachim Hesse, Pierre Jardon, Yves Philippaerts, Andrea Messana, Boyd Gates. Directeur technique : Hans Meijer.