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Jean-Marc Luisada : Le cinéma et la musique réunis en une même passion

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Nino Rota (1911-1979) : La Dolce Vita ; Circus-Valzer. Gustav Mahler (1860-1911) : Symphonie n° 5 (Adagietto). Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Fantaisie en ré mineur K. 397. Johannes Brahms (1833-1897) : Thème et variations en ré mineur ; 3 Intermezzi op. 117. Scott Joplin (1868-1917) : Solace. George Gershwin (1898-1937) : Rhapsody in Blue. Richard Wagner (1813-1883) : Élégie. Frédéric Chopin (1810-1849) : Mazurka en la mineur op. 17 n° 4. Jean-Marc Luisada, piano. 1 CD La Dolce Volta. Enregistré à la Salle philharmonique de Liège (Belgique) du 2 au 5 juillet 2022. Notice de présentation en français, anglais et japonais. Durée : 74:42

 

Depuis la naissance du cinéma, la musique et l'image ont été intimement liées. Depuis l'enfance, a cultivé ses deux passions qu'il réunit ici, tel un rêve, en un programme rassemblant des musiques évoquant de grandes fresques de l'histoire du cinéma. 

a toujours placé en tête de ses passions celle du cinéma qu'il vit intensément. La très belle pochette du CD renferme une interview qui nous éclaire sur la découverte d'un monde en images depuis ses plus jeunes années, lorsqu'il fréquentait assidument les salles obscures en compagnie de ses parents. De plus, les années 60 et 70 étaient riches en productions mémorables. On se souvient des films du Luchino Visconti Mort à Venise, Ludwig ou le Crépuscule des Dieux, et puis le Casanova de Federico Fellini ou Manhattan de Woody Allen. Ces films sont associés à des musiques souvent puisées dans le répertoire classique. Certaines de ces pages sont devenues indissociables des images qu'elles portent, tant elles ont marqué de leur présence les ambiances, les actions et les intrigues. A titre d'exemple, la musique de Brahms porte de bout en bout le film Les amants de Louis Malle, exprimant les sentiments les plus vifs.

Le programme débute avec une courte musique de , écrite pour La dolce vita de Fellini. Il s'agit du thème principal du film qui nous attrape dès ses premiers accords profonds et développe avec volupté sa mélodie charmeuse. Vient ensuite l'immense musique de , l'Adagietto de la Symphonie n° 5 dans une adaptation pour piano d'Alexandre Tharaud. C'est grâce à ce film Mort à Venise sorti en 1971 que la musique de Mahler devint populaire en France au travers de cette page immortelle et miraculeuse sur laquelle repose tout le déroulement de l'action et de ses climats intimes.

exprime au plus profond de son clavier les sentiments humains les plus sensibles, inspiré par l'émotion que procurent les images. La dynamique est puissante, depuis les sons les plus ténus jusqu'aux débordements les plus intenses, soutenus par une prise de son charnue et enveloppante. On parlerait aujourd'hui d'immersion et c'est bien de cela dont il s'agit. A l'écoute de cette ligne musicale les images défilent, juste suggérées par l'équilibre du jeu à la fois ému et pourtant si maitrisé de classicisme, où le temps reste suspendu, sans débordement superflu.

La suite du disque propose des œuvres de Mozart et Brahms, illustrant tour à tour Le vent de la plaine de John Huston et Les amants de Louis Malle. entre pour la première fois dans la discographie de Jean-Marc Luisada avec Thème et variations en ré mineur extrait du Sextuor à cordes op. 18 et transcrit par Brahms lui-même. Plus loin, on retrouve cet auteur avec ses Trois intermezzi op. 117 illustrant le film Rendez-vous à Bray d'André Delvaux (1971). Ce Brahms là est de l'eau vive palpitante et souvent impalpable. Une courte pièce de Solace sert de prélude à la musique du film Manhattan de Woody Allen qui n'est autre que la fameuse Rhapsody in blue de , œuvre emblématique de l'art musical américain du XXe siècle, si souvent déclinée sous toutes formes et formations diverses. Quelle noblesse interprétative ici, où tout est savamment dosé pour en offrir une pièce maitresse du répertoire, parée de mille feux éclatants et captivants par ses rythmes implacables.

Avant la pièce finale, on retrouve dans une courte Circus-Valzer pour illustrer Le Casanova de Fellini et une Elegie de pour le merveilleux film Ludwig de Visconti retraçant la vie de Louis II de Bavière. Jean-Marc Luisada réunit enfin au plus intime le cinéma et la musique avec son auteur fétiche, en proposant la merveilleuse Mazurka en la mineur op. 17 n°4. Les secrets du sublime chant de Chopin se trouvent là, exprimant cette âme tourmentée au travers de la danse sereine de son enfance, révélant les climats du film d'Ingmar Bergman Cris et chuchotements (1972). Avec cette conclusion Jean-Marc Luisada nous montre combien le cinéma et la musique qui s'y rapporte ne font qu'un, en un véritable mariage d'amour.

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Nino Rota (1911-1979) : La Dolce Vita ; Circus-Valzer. Gustav Mahler (1860-1911) : Symphonie n° 5 (Adagietto). Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Fantaisie en ré mineur K. 397. Johannes Brahms (1833-1897) : Thème et variations en ré mineur ; 3 Intermezzi op. 117. Scott Joplin (1868-1917) : Solace. George Gershwin (1898-1937) : Rhapsody in Blue. Richard Wagner (1813-1883) : Élégie. Frédéric Chopin (1810-1849) : Mazurka en la mineur op. 17 n° 4. Jean-Marc Luisada, piano. 1 CD La Dolce Volta. Enregistré à la Salle philharmonique de Liège (Belgique) du 2 au 5 juillet 2022. Notice de présentation en français, anglais et japonais. Durée : 74:42

 
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