À l’Opéra de Paris comme partout, la crise énergétique implique une hausse des dépenses, qu’on retrouve bien sûr pour les achats de matières premières nécessaires aux costumes, aux décors etc.. L’Opéra a reçu à ce titre une aide exceptionnelle de 2 millions d’euros du ministère de la Culture (en plus des 5 millions alloués suite aux pertes de la crise sanitaire). Cette hausse des coûts s’additionne bien sûr à l’inflation impliquant une augmentation des charges (plus de 5 millions sur 2022). Des effets se faisant sentir jusque dans le pouvoir d’achat des salariés de l’établissement qui ont bénéficié « d’une évolution dynamique des salaires, afin de le préserver en partie » nous informe l’institution dans son communiqué de presse.
Pour 2023 le budget prévoit ainsi des dépenses en hausse par rapport à 2022 (240,5 millions d’euros contre 230,9 l’an passé) mais avec des recettes également en hausse (230,8 millions d’euros contre 224,5) et un déficit prévu de 9,6 millions (6,4 millions en 2022).
À côté d’une subvention de fonctionnement de 99,7 millions d’euros, l’Opéra de Paris compte sur 54 % de ressources propres totales dont 30 % de billetterie (65 millions d’euros). Si certains catégories de places augmentent la saison prochaine, 14 avant-premières jeunes contre 12 cette saison seront proposées, soit 30 000 places à 10 €. Par ailleurs les ressources propres hors billetterie s’élevaient à plus de 26 millions d’euros en 2022 (17,8 millions provenant du mécénat et du parrainage suscité par l’AROP, 8,4 des activités commerciales, dont par exemple les visites du Palais Garnier).
Bien entendu les économies d’énergie devraient être encore plus au centre des préoccupations des prochaines saisons : mesures de baisse de la consommation, empreinte carbone des productions et aussi perspectives de travaux sur les bâtiments pour les années à venir. Des chantiers qui s’annoncent d’envergure sur les deux sites : l’historique Palais Garnier et le moderne Bastille avec sa grande verrière.
