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Théâtre du Châtelet, Paris. 7/XII/22. 42nd Street. Musique : Harry Warren. Lyrics : Al Dubin. Livret : Michael Stewart et Mark Bramble, d’après le roman de Bradford Ropes et le film 42nd Street, propriété de Turner Entertainment Co et distribué par Warner Bros
Mise en scène et chorégraphie originales : Gower Champion. Production originale à Broadway : David Merrick.
Direction musicale : Gareth Valentine. Mise en scène et chorégraphie : Stephen Mear. Décors et costumes : Peter McKintosh. Lumières : Chris Davey.
Collaborateur artistique à la mise en scène : Stuart Winter. Collaboratrice artistique à la chorégraphie : Jo Morris. Metteur en scène et chorégraphe résidente : Joanna Goodwin. Collaborateur aux décors : Ben Davies. Collaboratrice aux costumes : Angie Burns.
Avec Alex Hanson, Julian Marsh ; Rachel Stanley, Dorothy Brock ; Emily Langham, Peggy Sawyer ; Jack North, Billy Lawlor ; Annette McLaughlin, Maggie Jones ; Cedric Neal, Bert Barry ; Jess Buckby, Ann Reilly (Annie) ; Daniel Crossley, Andy Lee ; Darren Bennett, Pat Denning ; Duncan Smith, Abner Dillon ; Gabby Antrobus, Ethel ; Ian Mowat.
Ensemble : Charlie Allen, Gabby Antrobus, Talia Duff, Daisy Boyles, Molly-May Gardiner, Joanna Goodwin, Lauren Hall, Jessica Keable, Edwige Larralde, Brontë MacMillan, Anna McGarahan, Emily Ann Potter, Sophie Pourret, Harriet Samuel-Gray, Alexandra Waite-Roberts, Libby Watts, Michael Anderson, Josh Andrews, Taylor Bradshaw, Ronan Burns,
Ben Culleton, Adam Denman, Ryan Gover, Alex Harrison, Noah Harrison, Thomas Inge, Michael Lin, George Lyons, Liam Marcellino, Tom Partridge, Cris Penfold, Liam Wrate.
Retour en pleine lumière de la comédie musicale 42nd Street au Théâtre du Châtelet, six ans après la création française de cette production par Stephen Mear en 2016 sur ce même plateau.
Quelle énergie ! Le plus célèbre lever de rideau de Broadway est de retour au Châtelet. Une chorus line de pieds chaussés de claquettes dans les lumières multicolores d'un théâtre brillant de mille feux. A un rythme d'enfer, les numéros musicaux et chorégraphiques s'enchaînent, ne laissant aucun répit aux interprètes. Stephen Mear (lire notre entretien) a réuni pour cette reprise époustouflante de 42nd Street le meilleur du West End de Londres avec des acteurs chanteurs danseurs qui savent tout faire à la perfection, en particulier les claquettes, et avec le sourire.
L'action, qui se situe dans le milieu du show-business aux États-Unis après le krach de Wall Street au début des années 30, n'est pas sans rappeler la situation post-Covid dans laquelle nous nous trouvons et qui a conduit de nombreux spectacles à être reportés. C'est en tout cas ce qui explique l'énergie de cette troupe composée quasi exclusivement d'interprètes britanniques, très heureux de remonter sur scène après deux ans d'arrêt forcé.
Si l'ouverture donne le ton, avec cette chorus line inédite, le premier acte ne manque pas de numéros tout aussi bluffants ! Ainsi Go into your Dance nous permet de nous familiariser avec plusieurs des Chorus girls sur un rythme entraînant, tandis que Getting out of Town souligne la parfaite réussite des scènes d'ensemble. Cette première partie se termine d'ailleurs par un épatant We're in the money qui, comme plusieurs des numéros du spectacle, monte progressivement en puissance pour se terminer en apothéose !
Outre un ensemble de danseurs et de danseuses impeccable, la distribution réunit la fine fleur du musical à l'anglaise. L'expérience avec Rachel Stanley, qui joue la vedette Dorothy Brock, engagée pour le rôle principal de Pretty Lady, le nouveau spectacle que souhaite monter le producteur Julian Marsh à New York. Avec ses caprices de stars, elle a du caractère et de l'abattage, ainsi qu'une voix exceptionnelle. Se distingue également le junior de l'équipe, Jack North, qui joue, chante et danse le rôle du jeune ténor du show, Billy Lawlor. Danseur de claquettes hors-pair, il est particulièrement épatant dans We're the Money, l'un des numéros phare de la revue Pretty Lady mise en scène par Julian Marsh alias Alex Hanson, acteur et chanteur élégant et énergique. Le duo formé par Annette Mc Lauphin dans le rôle de la productrice, chantée et dansée par Maggie Jones, formidable, et par son acolyte, Cédric Neil, qui joue le rôle du compositeur du show, est tout aussi impressionnant: esprit, humour, et des voix à faire pâlir certaines vedettes françaises de la chanson. Moins convaincante dans le premier acte, Emily Langham, dans le rôle de Peggy Sawyer, la jeune débutante, est une remarquable danseuse, mais une chanteuse qui peine à imposer sa personnalité vocale de mezzo. Elle est en revanche brillante dans le deuxième acte, notamment dans le numéro d'entrée de Pretty Lady où elle monte d'un bond sur le piano pour un épique numéro de claquettes et très vaillante dans le final, avec son idoine partenaire Jack North, soutenus par un Orchestre du Châtelet aux cuivres étincelants, dirigé par Gareth Valentine.
Tout au long du spectacle, la scénographie fait preuve d'inventivité et de créativité. Les lumières, les décors et les costumes sont en effet de plus en plus saisissants au fil des scènes. Au début du deuxième acte, un chœur s'invite dans les miroirs des loges répartis sur toute la hauteur du cadre de scène pour réclamer le maintien de la production et le retour de Peggy Sawyer, seule capable de sauver le spectacle après l'accident de la star Dorothy Brock. Le grand escalier que descend Julian Marsh pour convaincre, de sa voix très grave, un peu voilée, la jeune Peggy Sawyer de revenir dans l'aventure, est le décor du numéro Lullaby of Broadway d'une grande efficacité, avec une montée dramatique et chromatique. Les compartiments du train Niagara Express scintillent dans la nuit pour l'irrésistible numéro Shuffle off to Buffalo. Enfin, le final donne vie à la skyline de New York dans un tourbillon de lumières, rendu encore plus créatif par les récentes modernisations apportées à la grille technique du Théâtre du Châtelet.
Enlevé, dynamique et ultra professionnel, ce spectacle grand format en Technicolor offre la parfaite combinaison entre qualité et divertissement.
Crédits photographiques : © Thomas Amouroux / Théâtre du Châtelet
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Théâtre du Châtelet, Paris. 7/XII/22. 42nd Street. Musique : Harry Warren. Lyrics : Al Dubin. Livret : Michael Stewart et Mark Bramble, d’après le roman de Bradford Ropes et le film 42nd Street, propriété de Turner Entertainment Co et distribué par Warner Bros
Mise en scène et chorégraphie originales : Gower Champion. Production originale à Broadway : David Merrick.
Direction musicale : Gareth Valentine. Mise en scène et chorégraphie : Stephen Mear. Décors et costumes : Peter McKintosh. Lumières : Chris Davey.
Collaborateur artistique à la mise en scène : Stuart Winter. Collaboratrice artistique à la chorégraphie : Jo Morris. Metteur en scène et chorégraphe résidente : Joanna Goodwin. Collaborateur aux décors : Ben Davies. Collaboratrice aux costumes : Angie Burns.
Avec Alex Hanson, Julian Marsh ; Rachel Stanley, Dorothy Brock ; Emily Langham, Peggy Sawyer ; Jack North, Billy Lawlor ; Annette McLaughlin, Maggie Jones ; Cedric Neal, Bert Barry ; Jess Buckby, Ann Reilly (Annie) ; Daniel Crossley, Andy Lee ; Darren Bennett, Pat Denning ; Duncan Smith, Abner Dillon ; Gabby Antrobus, Ethel ; Ian Mowat.
Ensemble : Charlie Allen, Gabby Antrobus, Talia Duff, Daisy Boyles, Molly-May Gardiner, Joanna Goodwin, Lauren Hall, Jessica Keable, Edwige Larralde, Brontë MacMillan, Anna McGarahan, Emily Ann Potter, Sophie Pourret, Harriet Samuel-Gray, Alexandra Waite-Roberts, Libby Watts, Michael Anderson, Josh Andrews, Taylor Bradshaw, Ronan Burns,
Ben Culleton, Adam Denman, Ryan Gover, Alex Harrison, Noah Harrison, Thomas Inge, Michael Lin, George Lyons, Liam Marcellino, Tom Partridge, Cris Penfold, Liam Wrate.