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Stephen Mear, le magicien de 42ème rue

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La comédie musicale 42ème rue revient au Théâtre du Châtelet pour les fêtes de fin d'année, six ans après son revival de 2016 à l'initiative de , alors directeur du théâtre musical parisien. , chorégraphe et metteur en scène, est à nouveau l'artisan de cette renaissance.

ResMusica : Êtes-vous heureux de revenir au Théâtre du Châtelet six ans après avoir œuvré à une nouvelle production de 42ème rue sur cette même scène ?

: Oui, je suis si heureux d'être de retour, particulièrement après l'épidémie de Covid 19. C'est le spectacle dont tout le monde a besoin après deux ans de « rien ». Je suis si fier de pouvoir à nouveau mettre en scène cette comédie musicale !

RM : Le public Français est-il un bon public pour les comédies musicales ? Que préfère-t-il ?

SM : Depuis Chantons sous la pluie, j'ai remarqué que le public Français aime les claquettes, qu'il apprécie vraiment ce style de danse. Grâce aux nouvelles productions de comédies musicales par et le Théâtre du Châtelet, le public français a ouvert les bras à la comédie musicale. J'en suis très reconnaissant à .

« C'est le spectacle le plus riche et important que j'ai eu à mettre en scène et chorégraphier en même temps. »

RM : Qu'avez-vous changé dans la production depuis 2016 ?

SM : La distribution est presque entièrement renouvelée, à l'exception d' qui jouait déjà le rôle de Julian Marsh dans le spectacle en 2016. Seul un quart de l'Ensemble (NDLR : le corps de ballet) faisait déjà partie de la distribution il y a six ans. Il y a quarante-sept artistes sur scène, qui peuvent tous jouer, chanter et danser. Beaucoup d'entre eux ne se souviennent pas de la chorégraphie ni des tableaux. C'est normal, car il y en a tellement ! C'est le spectacle le plus riche et important que j'ai eu à mettre en scène et chorégraphier en même temps.

Heureusement, j'ai la chance d'être entouré d'une excellente équipe. , qui m'assiste pour la chorégraphie, est mon associée. Nous avons répété au Langton Studio, dans le quartier de Canary Wharf, à Londres. Cela se passe bien, et l'atmosphère des répétitions est très agréable, mais il y a tant à apprendre !

RM : Comment est cette nouvelle distribution et de quelle manière avez-vous sélectionné les chanteurs et les danseurs que vous souhaitiez pour les rôles principaux et l'Ensemble ?

SM : Nous avons réalisé des auditions pour tous les rôles. Sauf pour , la chanteuse qui joue le rôle de Dorothy Brock, avec laquelle j'avais déjà travaillé. Elle est si brillante et je voulais absolument lui proposer ce rôle !

RM : Avez-vous adapté la chorégraphie originale de Gower Champion ou est-ce une chorégraphie inédite ? Était-il nécessaire de l'adapter pour cette reprise à Paris ?

SM : En 2016, j'ai créé une chorégraphie entièrement nouvelle. Je n'ai rien adapté du tout de Gower Champion, c'est uniquement la mienne. Nous avons encore complexifié la chorégraphie pour cette reprise, car nous avons d'incroyables jeunes danseurs qui peuvent tout danser. Le plus jeune a 18 ans. Ils viennent de toute l'Angleterre, d'origines et de milieux différents, ce qui est vraiment agréable et intéressant. Dans la distribution, il y a cinq Français, qui ont été recrutés sur audition. Parfois, il est difficile d'avoir des interprètes Français dans nos comédies musicales, car le spectacle est entièrement en anglais. Ils doivent non seulement chanter, danser, jouer en anglais, mais aussi avoir l'accent américain.

RM : Vous avez dit qu'il s'agissait d'un spectacle 100 % de danse. Est-ce une contrainte ou au contraire, une stimulation pour vous ?

SM : Tout le spectacle est dansé. Je ne connais aucune comédie musicale avec autant de numéros. C'était un défi incroyable pour moi de le remonter. Mais nous y sommes arrivés…

RM : Les claquettes sont la principale technique de danse utilisée pour 42ème rue. Est-ce difficile de trouver de bons danseurs de claquettes aujourd'hui ?

SM : Cela dépend. Pour cette reprise, nous n'avons eu aucun problème pour en trouver. Il n'y a que six semaines de représentations à Paris, et aucune tournée prévue après pour l'instant. Mais beaucoup de ceux qui n'auraient pas signé un contrat d'un an ont dit « oui » à cette production. Nous avons le meilleur du West end ! (NDLR : quartier des théâtres musicaux à Londres)


RM : Travaillez-vous avec un répétiteur ou une répétitrice pour cette nouvelle série de représentations ?

SM : est mon associée et m'assiste pour la chorégraphie. Elle dansait dans le spectacle en 2016. J'ai aussi un assistant pour la mise en scène, , qui était lui aussi acteur dans le spectacle original. Aucun des deux ne sera interprète cette fois ci.

RM : Plus de 200 paires de chaussures sont utilisées dans le spectacle, combien d'entre elles sont des chaussures de claquette ?

SM : Je ne sais pas ! Il y a tant de modèles et de couleurs de chaussures différentes prévues dans le spectacle. La dernière fois, nous les avons achetées en Angleterre, mais je sais qu'il y a désormais à Paris quelques boutiques qui vendent des chaussures de claquettes. Tous les costumes sont réalisés à Paris par les ateliers costumes du Théâtre du Châtelet. Nous arrivons à Paris le 25 novembre pour les essayages, les répétitions techniques, la mise en place du décor et de la création lumières.

Le Théâtre du Châtelet est le lieu idéal pour cette production, avec son proscenium. Le décor a été créé par spécialement pour la scène du Châtelet. La création lumières sera encore meilleure cette année et beaucoup plus avancée sur le plan technique, car nous bénéficions de la rénovation du Théâtre du Châtelet et de sa nouvelle grille lumières.

RM : Ces dernières années, vous avez mis en scène à Paris de nouvelles productions de 42ème rue, de Guys and dolls et de Funny Girl. Avez-vous d'autres projets pour remonter de nouvelles comédies musicales venues de Broadway ?

SM : Non, je n'ai aucun projet pour l'instant. Tout a été ralenti en raison de l'épidémie de Covid 19. Espérons que Jean-Luc Choplin, qui est maintenant directeur artistique du Lido après l'avoir été au Théâtre Marigny, et au Théâtre du Châtelet me commanderont quelque chose. Je croise les doigts !

Crédits photographiques : © Simon Mayhew

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