Plus de détails
Gustav Mahler (1860-1911) : « Wo die schönen Trompeten blasen » ; « Urlicht » ; « Ich atmet’ einen Linden Duft » ; « Blicke mir nicht in die Lieder » ; « Liebst du um Schönheit » ; « Ich bin der Welt abhanden gekommen » ; « Um Mitternacht ». Richard Strauss (1864-1949) : « Die erwachte Rose » AV 66 ; « Ruhe meine Seele » op. 27/1 ; « Allerseelen » op. 10/8 ; « Traum durch die Dämmerung » op. 29/1 ; « Ich trage meine Minne » op. 32/1 ; « Nichts » op. 10/2 ; « Ach weh mir unglückhaftem Mann » op. 21/4 ; « Du meines Herzens Krönelein » op. 21/2 ; « All mein Gedanken » op. 21/1 ; « Die Nacht » op. 10/3 ; « Waldseligkeit » op. 49/1 ; « Das Rosenband » op. 36/1 ; « Zueignung » op. 10/1 ; « Morgen » op. 27/4. Alois Mühlbacher, contreténor ; Franz Farnberger, piano. 1 CD ARS Produktion. Enregistré en 2021. Notice de présentation en allemand. Textes non traduits. Durée : 70:08
Ars ProduktionDans un répertoire peu adapté à son instrument, Alois Mühlbacher ne parvient pas à convaincre. Aux limites de sa voix, notamment en termes de longueur, s'ajoutent de réelles faiblesses dans le pouvoir de coloration.
Pour certains, Alois Mühlbacher sera identifié comme un des jeunes sopranos garçons issus des Sankt Florianer Sängerknaben, ou Petits chanteurs de l'abbaye Saint-Florian en Autriche. L'écoute des CD réalisés il y a plus d'une dizaine d'années par le jeune prodige, dont les débuts à l'Opéra de Vienne remontent à 2010, fait effectivement entendre une voix d'un volume conséquent, d'une rare justesse et d'une exquise musicalité, quoique assortie de quelques stridences souvent inhérentes à ce type d'instrument. C'est maintenant en tant que contreténor que le jeune chanteur, aujourd'hui âgé de vingt-sept ans, se présente devant son public. Aux chants sirupeux d'autrefois succède un programme constitué de deux des plus grands compositeurs de musique vocale des XIXᵉ et XXᵉ siècles. Peut-on parler de transition réussie ?
On s'étonnera tout d'abord des choix de répertoire, les mélodies de Mahler et de Strauss n'étant pas, c'est le moins qu'on puisse dire, associées à la typologie vocale dont relève le jeune contreténor. Mahler s'en sort un peu mieux, sans doute parce que les grandes mezzos du passé se sont toutes intéressées à sa production vocale. Les lignes de Strauss, en revanche, semblent davantage appeler la voix de soprano, même si certaines voix graves n'ont pas hésité à s'approprier bon nombre de ses Lieder. Le véritable problème, en fait, réside dans la pauvreté des moyens d'Alois Mühlbacher, notamment pour ce qui concerne la faiblesse de son registre grave, parfois à la limite de l'audible, qui casse certaines de ses plus belles phrases (« Urlicht », par exemple). Les sonorités métalliques du haut médium, par ailleurs, nuisent elles aussi à l'homogénéité de l'instrument et à la stabilité de la ligne vocale. On risquera également d'être désemparé par le manque d'imagination poétique et de coloration textuelle. Certaines phrases, il est vrai, bénéficient néanmoins d'une belle musicalité. Concernant l'interprétation, on pourra trouver fort à redire sur le jeu de Franz Farnberger, répétiteur sans doute efficace mais très peu imaginatif dès lors qu'il s'agit de faire chanter le superbe accompagnement pianistique de Strauss et de Mahler.
Il ne s'agit certes pas d'un naufrage, car la voix de Mühlbacher présente aussi quelques intéressantes possibilités, et l'on ne doute pas de la capacité de cet instrument à s'approprier un jour quelques grandes parties du répertoire baroque. Cette publication arrive en tout cas à un moment inopportun dans la carrière du jeune chanteur, et l'on ne s'empêchera pas de trouver ce projet, qui consiste finalement à mesurer un tout jeune interprète à de nombreuses interprétations historiques mémorables, tout à fait prématuré.
Plus de détails
Gustav Mahler (1860-1911) : « Wo die schönen Trompeten blasen » ; « Urlicht » ; « Ich atmet’ einen Linden Duft » ; « Blicke mir nicht in die Lieder » ; « Liebst du um Schönheit » ; « Ich bin der Welt abhanden gekommen » ; « Um Mitternacht ». Richard Strauss (1864-1949) : « Die erwachte Rose » AV 66 ; « Ruhe meine Seele » op. 27/1 ; « Allerseelen » op. 10/8 ; « Traum durch die Dämmerung » op. 29/1 ; « Ich trage meine Minne » op. 32/1 ; « Nichts » op. 10/2 ; « Ach weh mir unglückhaftem Mann » op. 21/4 ; « Du meines Herzens Krönelein » op. 21/2 ; « All mein Gedanken » op. 21/1 ; « Die Nacht » op. 10/3 ; « Waldseligkeit » op. 49/1 ; « Das Rosenband » op. 36/1 ; « Zueignung » op. 10/1 ; « Morgen » op. 27/4. Alois Mühlbacher, contreténor ; Franz Farnberger, piano. 1 CD ARS Produktion. Enregistré en 2021. Notice de présentation en allemand. Textes non traduits. Durée : 70:08
Ars Produktion