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Hugo Alfvén (1872-1960) : Le soir ; Sept poèmes d’Ernest Thiel op. 28 ; Quatre mélodies de Leksand pour piano ; Trois chants d’après Österling op. 22 ; Images de l’archipel pour piano op. 17 ; Deux atmosphères lyriques op. 8 ; Alors prends mon cœur. Elin Rombo, soprano ; Peter Friis Johansson, piano. 1 SACD hybride BIS Records. Enregistré du 15 au 18 juin 2021 à Alfvéngården, Tibble (Suède). Notice en anglais, suédois, allemand et français. Durée : 67:18
BIS RecordsLa musique du compositeur suédois Hugo Alfvén, avec cet enregistrement guidé par BIS, se rappelle à la mémoire collective contemporaine, après une trop longue éclipse, lui qui connut la gloire scandinave et internationale durant plusieurs décennies.
C'est dans la propriété du compositeur, à Leksand, en Dalécarlie, que deux artistes également suédois, la soprano Elin Rombo et le pianiste Peter Friis Johansson, ont choisi d'enregistrer un répertoire intimiste de leur compatriote Hugo Alfvén, à l'occasion du 150ᵉ anniversaire de sa naissance.
La voix agréable et veloutée, sobre et séduisante de Rombo, avec son lyrisme contrôlé, défend et intensifie parfaitement le monde intime du compositeur. Le pianiste, seul ou comme accompagnateur, s'avère un partenaire délicat et précis, fidèle à l'esprit du compositeur, enrichissant les timbres aux sonorités feutrées, diverses et fraîches. Son jeu, un rien austère, est dépourvu de virtuosité gratuite mais invite néanmoins à la rêverie.
Alfvén n'était pas pianiste mais son maigre catalogue pour piano seul est représenté ici par deux suites, l'une de 1914 en quatre sections inspirées par la région de Leksand où il vécut régulièrement, l'autre de 1902 où l'admiration et l'influence tirée de l'archipel de Stockholm (Images de l'archipel) appartiennent au meilleur de sa création. Elles s'inscrivent docilement dans le courant romantique, et à l'occasion impressionniste, redevable du tandem Gade-Grieg pour la Scandinavie et du monde germanique de Mendelssohn-Schumann.
Le reste du programme mobilise la soprano en s'appuyant sur des poèmes nordiques souvent tirés de Sätherberg, Thiel, Österling, Lundberg ou encore Ditlevsen.
Le Soir, initialement écrit pour chœur, reçoit un arrangement pour voix aiguë et piano (1942) dans lequel le compositeur traduit habilement la fascination pour le calme vespéral gagnant la forêt. Des textes de son ami et mécène, il tire les Sept poèmes d'Ernest Thiel en 1908, emprunts d'expressivité où il multiplie les dynamiques avec une sensibilité manifeste.
C'est en Ligurie, non loin de Gênes, qu'il élabore en 1901 Trois chansons d'après Österling (Prières, Pivoine, En Mémoire) en faisant briller une riche palette d'émotions.
Le fameux Svarta rosa (Roses noires), texte d'Ellen Lundberg, qui inspira aussi Sibelius, est réalisé en 1899, juste après l'achèvement de la Symphonie n° 2 qui établit plus largement sa réputation. Il s'impose là grâce à son atmosphère communicative, chaleureuse et passionnée.
Le programme prend fin avec la chanson la plus fréquentée et aimée d'Alfvén, Alors prends mon cœur, remarquable par sa mélodie attachante et fervente.
Cet enregistrement signera-t-il le retour en grâce de sa musique digne du merveilleux post-romantisme nordique ?
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Hugo Alfvén (1872-1960) : Le soir ; Sept poèmes d’Ernest Thiel op. 28 ; Quatre mélodies de Leksand pour piano ; Trois chants d’après Österling op. 22 ; Images de l’archipel pour piano op. 17 ; Deux atmosphères lyriques op. 8 ; Alors prends mon cœur. Elin Rombo, soprano ; Peter Friis Johansson, piano. 1 SACD hybride BIS Records. Enregistré du 15 au 18 juin 2021 à Alfvéngården, Tibble (Suède). Notice en anglais, suédois, allemand et français. Durée : 67:18
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