À l'occasion de la présentation à la presse du lancement de la nouvelle saison de l'Opéra national de Toulouse, la présence de Francis Grass, adjoint à la Culture au maire de Toulouse, a permis une clarification sur la situation autour de Tugan Sokhiev à l'Orchestre du Capitole, ensemble dont on rappelle qu'il ne dépend pas de l'Opéra, bien qu'il s'y produit régulièrement.
Il a été écrit beaucoup de choses sur le sujet depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie et les esprits se sont rapidement échauffés quant à la condition du chef russe, également directeur musical du Bolchoï. Cependant, Monsieur Grass a rappelé le fait que Toulouse, ville jumelée avec Kiev depuis plus de cinquante ans, a simplement demandé à l'artiste de s'exprimer lors de son retour en France, le prévenant du risque d'une exposition compliquée lorsqu'il viendrait diriger son concert prévu le 18 mars, par pur hasard de calendrier nommé « Le chant d'une nation » avec pour œuvre maîtresse la Symphonie n°7 « Leningrad » de Dimitri Chostakovitch.
La Mairie de Toulouse a tenté à de nombreuses reprises de communiquer et d'échanger avec le chef, sans que celui-ci ne réponde, et l'équipe a appris comme tout le monde par communiqué le 6 mars la démission du chef de ses deux postes de directeur musical, à Toulouse et Moscou. Malgré les évènements, la position non ambigüe de Sokhiev par rapport à la guerre laisse à l'équipe culturelle toulousaine la possibilité de maintenir sa proposition quant à un poste de Chef Émérite à partir de la saison prochaine, l'agenda déjà très rempli de l'artiste à l'international ne lui permettant plus de renouveler son mandat de directeur musical avec l'Orchestre du Capitole après 2022. (VG)
