Devenu « Opéra National » récemment, l’Opéra de Toulouse a présenté sa nouvelle saison, façonnée dans une « reconstruction pragmatique » par son directeur Christophe Ghristi, avec une part de nouvelles productions et une part de reports des spectacles des deux saisons précédentes, limitées par le covid-19 et les confinements.
En plus de quatre ballets, joués une vingtaine de soirs à Toulouse et autant de fois en tournée, la saison fait la part belle à l’opéra avec huit titres, sans inclusion vers le répertoire français, pour lequel deux titres sont promis la saison suivante. L’ouvrage tchèque Rusalka de Dvořák ouvre la programmation et sera la seule œuvre de l’est, les ouvrages russes étant également absents, sans rapport avec la situation actuelle en Ukraine. Une Bohème permet ensuite deux distributions avec de nombreuses prises de rôle de chanteurs français, dont Vannina Santoni et Anaïs Constans pour Mimi.
Le reste trouve un équilibre entre répertoire classique (Les Noces de Mozart par Hervé Niquet), contemporain (Dafne de Mitterer), italien (Méphistophélès de Boito avec Courjal ; La Traviata de Verdi dirigée par le talentueux Michele Spotti), anglais (Le Viol de Lucrète de Britten) et allemand avec un retour de l’équipe musicale du Parsifal (Koch, Schukoff, Goerne, Beermann) cette fois pour Tristan und Isolde, dans la reprise de la production de Nicolas Joel. Les wagnérolâtres pourront combiner cet opéra sur un week-end avec un récital de Nina Stemme le dimanche, les récitals de chant prenant également une place importante dans la saison toulousaine, avec la présence de Vargas, Urmana, Breslik, Goerne ou encore Degout, en plus de concerts et week-ends découvertes. (VG)
