Appréhender l'Histoire avec un regard contemporain : c'est l'idée qu'entend défendre Bruno Mantovani – qui succède à Marc Monnet à la direction du festival monégasque Printemps des arts – au sein de l'édition 2022. Concentrée sur quatre week-ends (du 10 mars au 3 avril prochains), la programmation embrasse sept siècles de musique, de Machaut à Bastien David, posant comme problématique centrale l'évolution stylistique des compositeurs à l'affiche.
Parmi les artistes invités, le pianiste Jean-Efflam Bavouzet (premier week-end) est en récital au Musée océanographique et au côté de l'Orchestre philharmonique de Strasbourg dans les concertos n°1 et 5 de Prokofiev ; le quatuor à cordes est mis en valeur dans le deuxième week-end avec l'invitation faite au Quatuor Voce (Mozart, Chostakovitch, Debussy et Ravel). L'Arménie, ses compositeurs et ses artistes (musiciens, peintre, réalisateur) sont au cœur d'un troisième week-end riche en découvertes, qui donnera lieu à une exposition de Sergueï Parajanov et à la projection de son film, Sayat Nova. La couleur de la grenade. À côté des phalanges orchestrales qui reviennent pour la clôture du festival (Philharmonique de Radio France et de Monaco), le Collectif Xenakis fête le centenaire de la naissance du compositeur tandis que le jazz s'invite à l'Opéra de Monte-Carlo avec The Amazing Keystone Big Band revisitant Prokofiev (Pierre et le Loup).
Si tables rondes, rencontres avec les compositeurs, master classes et conférences sont autant d'éclairages proposés aux auditeurs en amont des concerts, Bruno Mantovani lance cette année les « afters », une troisième partie de soirée informelle et conviviale autour d'un verre, avec le public et les artistes. Autre nouveauté, ces portraits vidéo consacrés aux interprètes (Jean-Efflam Bavouzet, le Quatuor Voce) qui seront mis en ligne et accessibles gratuitement sur le net. (MT)