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La musique sacrée de Carlos Patiño révélée par Albert Recasens

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Carlos Patiño (1600-1675) : Lauda Jerusalem ; Maria Mater Dei ; Ave Regina caelorum ; Magnificat ; Salve Regina ; Letania de Nuestra Señora ; Laudate Dominum ; Libera me Domine ; Domine, quando veneris ; Beatus vir ; Sapentia aedificavit ; Veni Sancte Spiritus. La Grande Chapelle, direction : Albert Recasens. 1 CD Lauda. Enregistré en l’église de Santo Quintino, Sobral de Monte Agraço (Portugal) en septembre 2020. Livret en français, anglais, allemand et espagnol. Durée : 67:55

 

Injustement oublié, le compositeur baroque espagnol Carlos Patiño, maître de chapelle à la cour du roi Philippe IV d'Espagne, est pourtant un musicien de toute première importance. L'ensemble vocal et instrumental fait revivre ses musiques, sous l'impulsion inspirée de son chef .

On est frappé de découvrir la musique de Carlos Patiño, un valencien venu à Madrid au service de la cour des Habsbourg espagnols. Son art supérieur, il l'apprend à Séville auprès de , lui même élève du grand polyphoniste . Le style musical, en ce début du XVIIᵉ siècle, se transforme complètement, dans une grande période de recherches où vont éclore de toutes parts en Europe de grands recueils, témoins de ce bouleversement. Patiño conserve au travers d'une savante polyphonie issue de ses prédécesseurs une manière très personnelle de rendre son discours attrayant, flamboyant et joyeux.

L'œuvre complète du compositeur fut retranscrite à l'Institut de musique religieuse de Cuenca par Lothar Siemens. On y rencontre essentiellement de la musique vocale dont des Madrigaux, des Messes et des Villancicos (Chants de Noël). Sa musique connut un vif succès dans les contrées du Nouveau Monde, par son côté accessible et lumineux. Carlos Patiño semble très attaché à la mise en valeur de la rhétorique des textes de Psaumes et de Motets, tels qu'il sont présentés dans cet enregistrement.

Ce qui frappe dans cette musique, c'est l'opulence du discours qui est portée ici par la somptueuse et large acoustique de l'église de Monte Agraço au Portugal. L'homogénéité de l'ensemble est parfaite, entre les voix mixtes et les instruments constitués de vents, cordes et orgue positif. Sur les douze pièces vocales que compte ce programme, sept d'entre-elles sont signalées comme faisant partie d'un premier enregistrement mondial. Le Motet à 8 voix Maria Mater Dei fait partie de ces joyaux retrouvés, conservé à Segovia. Il s'agit là de l'une des plus belles œuvres de Patiño et l'une de ses préférées, jusqu'à poser sur son portrait avec un fragment de la partition.

Le travail de restitution musical d' et de ses musiciens nous amène à une découverte importante dans le répertoire baroque espagnol, musiques toutes ici dédiées à la Vierge Marie et destinées à l'Office des Vêpres. La finesse de l'exécution, la couleur des voix des terres ensoleillées du sud auxquelles l'art vénitien n'est pas étranger, ravira complètement l'auditeur à la recherche d'étonnements et d'émotions.

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Carlos Patiño (1600-1675) : Lauda Jerusalem ; Maria Mater Dei ; Ave Regina caelorum ; Magnificat ; Salve Regina ; Letania de Nuestra Señora ; Laudate Dominum ; Libera me Domine ; Domine, quando veneris ; Beatus vir ; Sapentia aedificavit ; Veni Sancte Spiritus. La Grande Chapelle, direction : Albert Recasens. 1 CD Lauda. Enregistré en l’église de Santo Quintino, Sobral de Monte Agraço (Portugal) en septembre 2020. Livret en français, anglais, allemand et espagnol. Durée : 67:55

 
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