Le Grand Théâtre de Genève a dévoilé sa prochaine saison et son directeur Aviel Cahn, qui a eu ses deux premières saisons dans l’institution amputées par la crise du Covid, espère bien que cette fois « les masques vont tomber ».
« Faites l’amour,… » est le thème de la saison 2021/22, comme un appel au réconfort. Ce n’est pas un impératif prévient-on, chacun peut compléter la formule à sa guise…
Neuf opéras (dont un opéra-ballet) sont au programme : Guerre et Paix de Prokofiev, pour la première fois donné en Suisse, mis en scène par Calixto Bieito ; Le Couronnement de Poppée de Monteverdi avec Iván Fischer en chef invité ; Anna Bolena de Donizetti pour le début d’une trilogie Tudor qui se prolongera sur les autres saisons, par la metteuse en scène Mariame Clément et la scénographe Julia Hansen, avec Elsa Dreisig dans le rôle-titre ; la reprise des Pêcheurs de perles de Bizet façon reality show par Lotte de Beer ; Elektra de R. Strauss dans la mise en scène d’une star du théâtre allemand, Ulrich Rasche ; le rare Atys de Lully (joué dans les années 80 par William Christie) par Angelin Preljocaj qui proposera pour la première fois une mise scène à la fois lyrique et chorégraphique, Leonardo García Alarcón y sera à la baguette ; Sleepless du compositeur hongrois Peter Eötvös qui dirigera lui-même son opéra ; Jenůfa de Janáček pour la première fois à Genève dans la mise en scène de Tatjana Gürbaca ; on retrouvera aussi la Turandot qui aurait dû ouvrir l’actuelle saison, avec le final de Berio dans une production à effets visuels et vidéos du collectif d’artistes japonais, TeamLab, ainsi que six concerts-récitals de voix. Également en création suisse, Le Dragon d’or, œuvre de théâtre musical de Peter Eötvös.
Ce sera la dernière saison du directeur du Ballet depuis 18 ans, Philippe Cohen. On pourra voir trois ballets en reprise : Casse-noisette dans la chorégraphie de Jeroen Verbruggen, Tristan et Isolde par Joëlle bouvier, Hora de Ohad Naharin avec la Batsheva Dance Company. S’y ajouteront divers spectacles variés de « La Plage », qui accueilleront d’autres types d’artistes, proposeront des manifestations conviviales ou hors les murs. Une programmation illustrée sur le site de l’institution par les vidéos de l’artiste Pauline Julier, en fil conducteur. (NF)