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Le sopraniste Bruno de Sá à la salle Gaveau

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Paris. Salle Gaveau. 20-V-2021. Alessandro Scarlatti (1660-1725) : Cantatibus organis ; Sinfonia de l’oratorio La Vergine addolorata ; Quartetto en ré mineur ; extraits de l’oratorio La Santissima Annunziata (sinfonia et air Sommo Dio) ; Sonate en fa mineur. Georg Friedrich Handel (1685-1759) : Gloria in excelsis Deo HWV deest. Antonio Caldara (1670-1736) : extraits de l’oratorio Il Martirio di Santa Caterina (Ahi quanto cieca… Come foco alla sua sfera) ; extrait de l’oratorio Santa Francesca Romana (Miro che il fiumicello) ; extraits de l’oratorio La Castità al Cimento (Sinfonia et air Numi offesi di furor). Flavio Carlo Lanciani (1661-1706) : extraits d’Il Martirio di Sant’Eustacchio (Ch’io tradisca lo sposo… Sdegnato mio cor). Bruno de Sá, sopraniste ; Les Accents, violon et direction : Thibault Noally

Pour célébrer l'ouverture de la salle Gaveau après cette année vierge de tous concerts, le plus angélique des programmes est porté par le prometteur avec un ensemble d'extraits d'oratorios romains du début du XVIIIᵉ siècle.

C'est un véritable sopraniste qui se donne là à entendre : la tessiture ne cesse de surprendre par sa hauteur d'émission, l'aspect planant dans la manière de prendre les sons, avec un timbre qui s'approche incroyablement de celui d'une femme, teinté de couleurs rondes et chaudes et doté d'un volume impressionnant. Le format du concert reste court pour permettre aux spectateurs de respecter le couvre-feu, ce qui ne fait que concentrer l'attention autour de l'art vocal défendu ce soir là.

La première cantate de Scarlatti Cantatibus organis permet de conjuguer le frémissement de la voix et de son vibrato naturel avec le hautbois aérien. Les vocalises vaillantes ne sont en rien empreintes de la mollesse que l'on trouve habituellement chez nombre de chanteurs utilisant le fausset. Éblouissant dans ensemble d'extraits d'oratorios romains du début du XVIIIe siècle. salle Gaveau. poursuit le déploiement de ses ressources techniques avec le Gloria HWV deest de Haendel où il varie à l'envi le son qu'il parvient à enfler et à faire diminuer sans effort apparent, notamment dans la douleur du « Qui tollis peccata mundi ». Mais c'est dans l'air « Sommo dio » de La Santissima Annunziata qu'il parvient à faire régner autour de lui un silence révélateur du recueillement qu'il suscite chez le spectateur. Sa messa di voce est subtilement exploitée dans « Miro il fiumicello » avec une grande élégance dans le maniement des nuances. Le chanteur brésilien est en communion avec le public, très expressif dans l'interaction avec une salle à la jauge minimale.

L'ensemble mené par est un effectif très ramassé et d'une énergie communicative offrant un écrin louable à un chanteur dont les qualités semblent le destiner à une carrière de très haut niveau.

Crédit photographique : © STIG

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Paris. Salle Gaveau. 20-V-2021. Alessandro Scarlatti (1660-1725) : Cantatibus organis ; Sinfonia de l’oratorio La Vergine addolorata ; Quartetto en ré mineur ; extraits de l’oratorio La Santissima Annunziata (sinfonia et air Sommo Dio) ; Sonate en fa mineur. Georg Friedrich Handel (1685-1759) : Gloria in excelsis Deo HWV deest. Antonio Caldara (1670-1736) : extraits de l’oratorio Il Martirio di Santa Caterina (Ahi quanto cieca… Come foco alla sua sfera) ; extrait de l’oratorio Santa Francesca Romana (Miro che il fiumicello) ; extraits de l’oratorio La Castità al Cimento (Sinfonia et air Numi offesi di furor). Flavio Carlo Lanciani (1661-1706) : extraits d’Il Martirio di Sant’Eustacchio (Ch’io tradisca lo sposo… Sdegnato mio cor). Bruno de Sá, sopraniste ; Les Accents, violon et direction : Thibault Noally

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