Musique de chambre et récital, Streaming

Pretty Yende pour une première au Grand Théâtre de Genève

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Genève. Grand Théâtre. 07-V-2021. Robert Schumann (1810-1856) : Der Nussbaum op. 25 n°3 ; Mein shöner Stern ! op. 101 n°4 ; Widmung op. 25 n°1 ; Schmetterling op. 79 n°2 ; Loreley op. 53 n°2 ; Aufträge op. 77 n°5 ; Waldesgespräch op. 39 n°3. Gaetano Donizetti (1797-1848) : Il barcaiuolo ; La conocchia ; Le crépuscule, extraits des Nuits d’été à Pausilippe ; Que n’avons-nous des ailes, extrait de Lucia de Lammermoor. Paolo Tosti (1846-1916) : Aprile ; Ideale ; Malia.Richard Strauss (1864-1949) : Zueignung op. 10 n°1 ; Kling ! op. 48 n°3 ; Allerseelen op. 10 n°8 ; Ständchen op. 17 n°2 ; Ich schwebe op. 48 n°2 ; Cäcilie op. 27 n°2. Johann Strauss (1825-1899) : Csárdás, extrait de Die Fledermaus. Michele d’Elia, piano. Pretty Yende, soprano
Spectacle avec jauge très réduite en salle et proposé en Livestream sur le site du Grand Théâtre de Genève

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Face à la situation sanitaire, le Grand Théâtre de Genève expérimente. C'est donc une offre de streaming payant pour un récital, à jauge très réduite, de la star du bel canto qui est proposée aux lyricomanes jusqu'au 14 mai.

La présentation scénique et la réalisation vidéo n'ont pas été oubliés par l'institution suisse afin de mettre le téléspectateur dans les meilleures conditions : un parterre de fleurs élégant pour la première, coordonnée avec la robe de soirée volumineuse de la soprano ; des fondus enchainés et divers plans caméra pour la seconde.

C'est par une déclaration d'amour que débute le récital, le lied Der Nussbaum étant certainement le plus inspiré du recueil Myrthen que dédie à sa futur femme Clara. L'esprit nostalgique le plus pur s'enchaîne avec la musique inspirante du lied Mein shöner Stern ! du recueil Minesspiel. Ces deux recueils étant approchés comme un dialogue entre deux voix lorsqu'ils sont complets, ces extraits mettent particulièrement en exergue la qualité de l'accompagnateur de premier plan qu'est , dont le jeu pianistique présent, n'envahit jamais l'espace sonore. Il permet ainsi de mettre en lumière l'authenticité spontanée de et sa délicatesse d'expression soutenue par une diction soignée de la langue allemande. Le joyeux Schmetterling flatte la vive énergie de la jeune femme, alors que dans Waldesgespräch, elle trouve la chaleur sombre de Lorelei.

Après les sept lieder de Schumann, il est naturel pour la chanteuse de retrouver avec évidemment un extrait de Lucia de Lammermoor, où l'on reconnait les vibratos subtils et les trilles souples de l'interprète dans « Que n'avons-nous des ailes ». Les trois sélections de Nuits d'été à Pausilippe (Il barcaiuola, La conocchia, Le crépuscule), paraissent moins immédiats pour , qui les aborde dans un style plutôt sec.

Les trois chansons de Paolo Tosti combinent la passion italienne avec une retenue de bon goût toute en élégance et en séduction (Malìa). Mais c'est avec que Pretty Yende démontre la maturité artistique nécessaire pour briller dans le répertoire des lieder. Sa diction sûre, mêlée à son ton radieux dans Zueignung renforcé par la virtuosité du piano, ainsi que ses aigus brillants dans un Cäcilie mené brillamment, le confirment tout particulièrement. La subtilité du chant est ici assurée et précise.

Au piano, sait varier les tons et trouve une liberté naturelle dans son phrasé. Les soupirs du Crépuscule de Donizetti, et les brises ondulantes de Aprile de Tosti, s'inscrivent toujours dans l'échange et la complémentarité avec sa partenaire musicale.

En rappel, la chanteuse choisit Una voce poco fa de Gioachino Rossini où elle excelle grâce à une colorature étonnante et une aisance stylistique parfaitement maîtrisée, autant dans ses ornements que dans son interprétation expansive. Belle conclusion pour un innovant récital au Grand Théâtre de Genève.

Crédits photographiques : © Grand Théâtre de Genève

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Genève. Grand Théâtre. 07-V-2021. Robert Schumann (1810-1856) : Der Nussbaum op. 25 n°3 ; Mein shöner Stern ! op. 101 n°4 ; Widmung op. 25 n°1 ; Schmetterling op. 79 n°2 ; Loreley op. 53 n°2 ; Aufträge op. 77 n°5 ; Waldesgespräch op. 39 n°3. Gaetano Donizetti (1797-1848) : Il barcaiuolo ; La conocchia ; Le crépuscule, extraits des Nuits d’été à Pausilippe ; Que n’avons-nous des ailes, extrait de Lucia de Lammermoor. Paolo Tosti (1846-1916) : Aprile ; Ideale ; Malia.Richard Strauss (1864-1949) : Zueignung op. 10 n°1 ; Kling ! op. 48 n°3 ; Allerseelen op. 10 n°8 ; Ständchen op. 17 n°2 ; Ich schwebe op. 48 n°2 ; Cäcilie op. 27 n°2. Johann Strauss (1825-1899) : Csárdás, extrait de Die Fledermaus. Michele d’Elia, piano. Pretty Yende, soprano
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