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Paris. Salle Gaveau. 31-III-2021. Lucio Dalla (1943-2012) : Caruso. De Curtis (1875-1937) : Torna a surriento ; Stanislao Gastaldon (1861-1939) : Musica proibita. Gaetano Donizetti (1797-1848) : Linda di Chamounix « O Luce di quest’anima … ». Bob Thiele (1922-1996) George David Weiss (1921-2010) : What a Wonderful World. Leonard Cohen (1934-2016) : Hallelujah. Fernando Jaumandreu Obradors (1897-1945) : Del cabello más sutil. Consuelo Velázquez (1916-2005) : Besame mucho.Pablo Sorozábal (1897-1988) : La tabernera del puerto « No puede ser … ». Gaetano Donizetti (1797-1848) : l’Elisir d’Amore « Une Parola O Adina … ». Amilcare Ponchielli (1834-1886) : La Gioconda « Cielo e mar … ». Avec : Arturo Chacón-Cruz, ténor ; Sara Blanch, soprano ; Antoine Palloc, pian
C'est de nouveau dans une salle vide que se déroule le 57ᵉ Instant Lyrique, celui d'Arturo Chacón-Cruz, filmé pour une diffusion en direct.
Arturo Chacón-Cruz est décidément un ténor atypique. Alors que la plupart des ses homologues bâtissent leur récital selon un schéma plus ou moins immuable (des extraits d'opéra dont la difficulté augmente, du plus facile pour se chauffer la voix, jusqu'au climax des airs les plus ardus afin de montrer ce qu'on sait faire, et la soirée se termine généralement dans un bis de susurrements douceâtres de chansons napolitaines, en une sorte d'intimité), notre ténor prend la tradition en plein contre-pied. Toute la première partie est consacrée à des chansons populaires, un peu de tous les genres, dans toutes les langues, mais chacune très connues, et dans lesquelles il fait valoir sa générosité vocale, son charme et ses aigus radieux.
C'en est au point que l'arrivée de la jeune soprano catalane Sara Blanch (dans le cadre du programme Momentum), dotée de moins de métier, mais qui entre d'emblée dans le monde lyrique avec un extrait de Linda di Chamounix de Donizetti, « O Luce di quest'anima », constitue une sorte de hiatus.
Après une très courte interruption qui fait office d'entracte, enfin place à l'opéra avec seulement deux extraits : un duo de l'Elixir d'amour, puis l'air d'Enzo de la Gioconda, déjà plus lourd que ce qui a été chanté précédemment. Cette partie est bien trop courte, mais se rattrape par des bis un peu plus généreux, tout d'abord l'air de Lauretta de Gianni Schicchi, puis le « Nesssum dorma » de Turandot, qui est le plat de résistance le plus conséquent de cet Instant Lyrique (quand on vous dit qu' Arturo Chacón-Cruz a imaginé le programme à l'envers !) et qui résonne comme une évidence. Enfin, le duo « Tonight » de West Side Story réunit les deux protagonistes.
Antoine Palloc, pianiste attitré – et talentueux ! – des Instants Lyriques, sait se faire oublier, c'est le propre des accompagnateurs. C'est bien simple : après sa version déchaînée de Besame mucho, Arturo Chacón-Cruz a explosé de rire, applaudit, et déclaré qu'il l'avait joué comme un vrai mexicain (sic). C'est dire !
Comme l'avait fait remarquer en préambule Richard Plaza, le directeur artistique de L'Instant Lyrique, la pandémie ne doit pas faire oublier que les concerts ne peuvent pas rester gratuits ou presque (5€ le récital) indéfiniment.
Crédits photographiques : © Lena Kern Photography
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